Y a des jours comme ça, où on s’dit qu’on f’rait mieux d’rester coucher. Surtout quand l’monde entier a décidé d’vous péter les gonades ! Bien qu’la première phrase fasse partie intégrante du quotidien d’Ezra-Yan, chaque fois qu’il ouvrait les mires. Quelque soit l’heure d’la journée. C’était un peu comme un mode de vie, pour lui. S’il pouvait, l’homme y passerait ses journées, sans réel but que celui d’ne faire qu’un avec le matelas. Après tout, il était un véritable paresseux qui ne s’cachait même pas. Son signe astrologique. A tel point, qu’un jour son frère, Danny, lui avait d’mandé – plus par exaspération que par pur intérêt pour la réponse - ce qui le f’sait se lever le matin. Ce à quoi il avait répondu, sans la moindre once de réflexion et avec le plus grand sérieux « la coke ! ». Seulement, l’homme n’avait plus vingt ans. Aujourd’hui, ça t’nait plus du plaisir fugace de retrouver ses draps, après les avoir quittés. Bien que cela pouvait aller de plusieurs heures, à seulement quelques minutes. Pour ne pas dire secondes. Ou simplement l’alcool qui allongeait son café du "matin", véritable carburant pour l’alambique qu’il était. Ou peut être la charmante pépé qui se trouverait dans la cuisine, pour préparer le p’tit dej’. Mais comme la troisième option se f’isait rare, la première et la seconde remportait souvent la palme. C’te nuit, ses voisins avaient été particulièrement productifs. D’ailleurs, il se serait d’mandé s’ils ne tentaient pas de faire un p’tit, compte tenu de leur fréquence, si t’en est que deux hommes puissent concevoir. Il serait bien allé leur d’mander s’il pouvait se joindre à eux, si un plan à trois essentiellement masculin faisait partit d’ses fantasmes. Et s’il pourrait être également capable de satisfaire qui que ce soit, compte tenu d’la quantité d’alcool qu’il avait ingéré pour réussir à fermer l’œil. Même pas sûr qu’il y arrive tout seul, aussi inspirant puissent-ils être ! Fallait dire qu’c’était de bonne guerre entre eux, ce genre de p’tite attention. Car ni lui, ni Toma, ne refrénait leurs ardeurs respectives avec leur conquête. Et comme c’était l’calme plat d’leur côté, depuis un bien trop long moment, l’ébat des voisins sonnait comme une douce vengeance. Quoi que, l’homme ne leur aurait pas vraiment tenu rigueur, si cette satané d’ouïe lupine, ne lui donnait pas l’impression d’être avec eux, dans leur piaule, comme une saloperie d’voyeur ! Des fois, Ray s’disait qu’il ferait mieux d’aller vivre dans l’fin fond du bayou, au vu d’son amour pour l’espèce mammifère bipède sans poil. Remarque, c’était peut être pour les mammifères quadrupèdes, poilus, qu’il tirait son cul d’son pieu, à bien y réfléchir. Ou peut être pour l’intérêt des radis à la clef, qui f’sait que Toma ne l’foutait pas à la porte, pour trouver un coloc’ payant mieux son loyer, à défaut d’un coloc’ avec lequel il s’entendait comme cul et chemise. L’amitié ça n’a jamais payé les factures. Hélas. Enfin, tout un sujet d’thèse. De quoi soutenir un master sur le sujet « pourquoi s’lever ? ».
Dans l’immédiat, se vider la vessie semblait être une réponse trivial qui tenait la route, avant « prendre un café ». Enfin, café. Y en avait-il vraiment ? L’blond connaissait la réponse, son coloc’ en r’vanche… Le pas trainant, des valoches sous les mires, la tignasse de surfeur semblait avoir passé une nuit aussi merdique qu’la sienne. Ses tifs ressemblaient à une veille perruques mal coiffée, avec laquelle Mahiingan aurait joué. Ou a un amas de tentacules, ayant leur vie propre, lui servant d’antenne, scanner, sonar et autres appareils se permettant de s’déplacer dans l’espace, sans se foutre un orteil dans un pied de chaise, ou la carafe dans l’mur. Le lycan f’sant semblant d’se passionner pour l’journal, chose qui dans cet appart’ ne trouvait bien grâce qu’au râtelier du berger blanc. En d’autres circonstances, ça aurait mit la puce à l’oreille de l’imprudent. Pour l’heure, il semblait avoir trop besoin d’café, et s’empara d’une tasse qui semblait en contenir, la portant à ses lèvres. - « Bois pas ça. Marmonna Ray, sans même le r’garder. Sauf que l’intéressé n’entendit pas. Vaporisant la boisson sur l’frigo, avant de j’ter un r’gard accusateur à la tasse qu’il tenait, une grimace équivoque tordant sa bouche. - Putain mais y a quoi là dedans ?! - Du café, j’crois. Dit-il en haussant les épaules. Et du rhum. - Et t’avais prévu de mettre du café dans ton rhum ? Que Toma d’manda, un peu trop en colère pour la situation. - J’t’avais dit d’pas l’boire. - Un peu tard quand même. - Ma tasse… T’sais c’qu’on récolte à boire les trucs des aut’. Qu’il rétorqua d’un ton possessif en tendant une pogne vers l’objet incriminé, avant de tourner un r’gard las et particulièrement froid vers le coupable. Mais maintenant qu’t’es réveillé, tu peux me r’faire un kawa ? Claquant l’récipient sur la table, Toma décida de n’pas répondre. C’est vrai qu’il le savait, qu’c’était jamais une bonne idée de vouloir s’essayer à ses mixtures du matin. Des fois, il s’inquiétait un peu au sujet de l’alcoolisme notoire de son ami. Mais bon, c’était pas comme s’il pouvait vraiment y faire grand-chose. Sa seule consolation résidait dans l’fait qu’il ne pouvait toujours pas conduire…
L’avantage des transports en commun, rapport à son véhicule personnel, c’est qu’on peut y dormir. Si tant est qu’on puisse trouver une place pour y poser ses fesses. Quoi que, Ray avait développé une forte capacité à dormir debout, calé dans un coin, contre une barre, ou contre les gens. Quand le tramway se trouvait trop blindé. Et étrangement, ou pas, les gens peuvent se montrer de très bon matelas verticaux. Aujourd’hui, il avait miraculeusement trouvé une place, somnolant visiblement contre la fenêtre, un filet de bave coulant presque sur son menton. Mahiingan l’imitait, la tête en travers des genoux, les étiquettes agitées par un rêve très prenant. Le trajet aurait put s’passer dans un calme relatif, bercé par le tangage du wagon, le son des roues sur les rails, ainsi que les légères conversations d’ceux qui n’dormaient pas. Presque aussi r’posant qu’sa nuit. Hélas, le sort sembla s’acharner aujourd’hui, quand une vieille chouette choisit l’siège à côté du siens, pour venir poser son séant aussi décharné qu’un vieux pruneau. Si elle n’s’était bien limitée qu’à ça. Soit… Mais non, elle se décida en plus de lui tenir la gambette, ne s’rendant même pas compte qu’il se trouvait à moitié inconscient. D’ailleurs, les effluves chimiques d’son parfum, typique vieille chouette, aurait fait un bon poison pour chambre à gaz. Le loup avait l’impression d’avoir perdu instantanément son odorat, et avait l’impression d’sentir son cassis fondre à l’intérieur d’sa boite crânienne. Franchement, fallait qu’il se fringue comment pour qu’on lui foute la paix ? Le vieux jean limé aux genoux, troué à la baguenaude, les grosses rangers couleurs daim au bout renforcé de métal, et l’cuir noir r’monté jusqu’au tarin suffisait pas ? En plus des tatouages visibles sur chaque centimètre de peau qui dépassait. Y avait écrit "fuck" sur son poing et pas "please talk to me" ! A s’demander si l’tatoueur ne l’avait pas trompé sur la signification. A moins qu’la chaîne de vélo, qui accrochait son larfeuille à son froc, ne dépassait pas suffisamment pour qu’ça serve de menace. L’casque en lui-même donnait l’information « j’veux pas vous parler, merde ». Putain, des fois les vioques c’est comme les cons : faudrait les tuer à la naissance. Ou légaliser l’euthanasie. Tiré d’sa léthargie, Ray renifla un peu bruyamment, se d’mandant l’espace de quelques secondes où il pouvait bien se trouver. - « Vous m’écoutez mon garçon ? Qu’il cru bien entendre, à travers l’son d’sa musique, que son ouïe n’arrivait même pas à définir. Sa cafetière était un peu trop ankylosée pour capter quoi que ce soit. Reniflant une seconde fois, le blond cru bien suffoquer sous l’odeur d’ son parfum. Tournant à demi la tête vers elle, il planta dans ses iris un r’gard aussi froid qu’cette journée d’hiver. Bien qu’il brillait quelque peu, agressé qu’ils étaient par l’effluve. Ses ardents brillèrent également d’la promesse de l’étrangler avec sa fameuse chaîne, si elle ne la bouclait pas. Néanmoins, il consentit à balayer un écouteur d’son esgourde. - J’écouterais avec plaisir, quand il n’y aura que l’son du silence qui sortira de vot’ bec. Le dos d’sa main essuya son tarin, puis l’coin d’sa bouche sans grande discrétion. D’ici là, ça va finir par sentir l’sapin… » Le truc pratique avec les momies, c’est que généralement il n’y a pas b’soin d’sous titre, elles comprennent ce genre d’expression. Bien qu’ses iris luisaient quand même d’la promesse d’finir par l’étrangler avec son attache larfeuille, des fois qu’ça n’est pas atteint l’pruneau qui lui cerveau d’cerveau. La vioque paru choquée, comme l’ersatz de mère au foyer qui leur f’sait face. Son ‘tit sourire façon « deux générations qui s’côtoient et s’parlent, comme c’est ti pas mignon », s’effaça d’un coup, comme si l’blond était la pire des ordures. Bon d’jà c’était vrai, mais que l’aut’ n’soit pas considéré comme une emmerdeuse, à faire chier les gens qui dorment, c’était la cerise sur l’pompon… Fort heureusement, son arrêt arriva bien assez vite, et la providence voulue qu’tous les casses burnes d’la Nouvelle Orléans ne soient pas encore d’sortie. Ou ne chemine pas sur le même trottoir que lui. Ce qui n’était pas l’cas, sur son lieu d’travail. Hélas…
La pause déjeuné arriva bien assez vite, fort heureusement. Tout le monde avait eut son lot d’merde. Au sens propre, comme au figuré. Même Mahiingan était ravis de n’plus être avec ceux d’son espèce. Dans le genre asociabilité, on pouvait vraiment dire que chien et maître se ressemblaient vraiment. Bien que l’un était plus collant qu’l’autre. Roulé en boule sous sa chaise, la tête posée entre les pattes, l’animal observait les panards des gusses attablés, espérant qu’un morceau d’nourriture ne tombe. Ce n’était certainement pas son humain qui allait lui donner quoi qu’ ce soit, il avait horreur qu’le berger réclame en dehors d’ses heures. Ce qui ne l’empêchait pas d’tester, puis de chaque fois se prendre une réprimande. Un silence régnait autour d’la table, entre les trois personnes présentes, qui n’attendaient qu’une chose : la fin de c’te journée et le début d’un week end bien mérité. Seul le bruit des fourchettes dans les assiettes, et celui d’la musique, s’échappant du portable de Ray, ne v’nait troubler ce qui r’ssemblait à s’y méprendre à un moment de r’cueillement. Jusqu’au drame… Un énorme soupire les fit tous relever la bobine, suivit d’une longue plainte, lorsque le quatrième protagoniste s’assit. L’homme, d’une trentaine d’années, qui v’nait de se joindre à eux, fronça les sourcils en entendant la musique, puis leva le tarin vers Ezra-Yan. - « Tu veux pas écouter ton bruit au casque ? Qu’il demanda avec un agacement non voilé. Les deux autres baissèrent l’pif dans leur auge, un sourire gêné flottant sur leurs lèvres, tandis qu’l’incriminé reporta tout son intérêt sur sa personne. C’était la journée nationale des pètes claouis et on ne l’avait pas prévenu, ou bien ? Penchant la cafetière sur l’côté, son p’tit doigt se logea dans son conduit auditif, puis fut secoué par un vif mouvement d’poignet, comme s’il était réellement bouché. - Scuze moi toto, que finit par lâcher Ray, plus que las, observant quelque secondes son auriculaire avant d’l’essuyer sur son falzar et de planter ses iris dans les siennes, mais l’seul bruit qu’j’entends ici, c’est celui qui sort d’ton claque merde, à looooongueur d’journée… - Pardon ? Son ton appuyé montra que l’gonze ne comptait pas s’laisser faire. Par-fait ! - Ben, l’blond leva une pogne à hauteur d’son visage, puis attrapant son pouce commença à énumérer, entre tes réflexions à deux balles, tes plaintes toutes les cinq secondes, tes r’niflements qu’on dirait qu’tézigue va finir pas aspirer ton blaire jusque dans ton citron, tes bruits d’gorge où on se demande si tu vas pas finir par nous cracher un poumon… F’sant une légère grimace, pour illustrer tout le fond d’sa pensée, il tordit tellement son annulaire que l’os finit par craquer. Puis tes soupirs et autres couinement, comme si t’étais à l’article d’la mort, chaque fois qu’tu fais un mouvement… Relâchant son extrémité, le lycan écarta les paluches puis haussa les épaules, en signe d’une profonde incompréhension, que son haussement d’sourcil souligna. - C’est quoi l’message ? Tu vas mourir si t’arrête d’émettre le moindre son ? Tu veux qu’on t’plaigne ? L’aut’ s’apprêta à en placer une, mais il ne lui en laissa pas l’occasion. J’vais t’dire, on a pas envie de t’plaindre mais juste de t’dire : s’te plait, pour l’amour du ciel, des enfer et de la poupée vaudou à ton effigie que j’vais jeter au clebs, ferme ta putain d’gueule. S’il te plait. Le presque quarantenaire mit beaucoup d’importance sur sa politesse. Tu fais chier tout-le-monde. Debbie cavale partout avec sa patte folle et on l’entend pas, elle. Alors merde, fais un effort ! Et Static X, c’est pas du bruit, c’est mythique. Respecte. Son interlocuteur parut plus qu’énervé par ce qu’il venait de s’prendre dans la poire - le tout avec un calme des plus déroutant d’sa part – et semblait bien prêt à monter dans les tours, tandis qu’les deux autres se r’tenaient visiblement d’rire. - Tu me demande de respecter ça, il tendit un doigt vers son téléphone, et le tiens il est où ? Tu te prends pour qui, espèce de connard pour me parler comme ça ? Ray fit semblant d’réfléchir, mais pas trop longtemps non plus, il pourrait donner l’impression d’être un peu trop intelligent pour c’te discipline. - Pour un connard qui, contrairement au bénévole qu't’es, est salarié. Il tendit une main une vers la porte. Maintenant si t’es pas content, la sortie c’est par là. Ça nous ferait d’l’air. Le gars ne s’fit pas prier plus que ça, pour lever son cul et r’tourner d’où il venait. Accompagné par les rires de Debbie et Joshua, qui avaient du mal à se ret’nir, mais n’osèrent pas ajouter autre chose.
Les bénévoles, c’est un peu comme les ex, ou les call-girls, ça va ça vient. Et comme eux, il se souvenait pas toujours des prénoms. Si tant est qu’il les ait un jour connus… Se défouler verbalement sur… Merde… C’était quoi son prénom déjà ? Tiens, il allait l’appeler Précieux. Lui qui couinait toujours comme un d’ces prostitués, un peu trop délicat pour la profession, qu’on aurait prit un peu trop fort, ça lui allait comme un gant. R’marque, si ça avait été son cas, il lui aurait bien proposé une sucette à l’anis, si seulement ça avait put l’faire taire ne serait-ce qu’un quart d’heure… Bref… S’défouler verbalement sur Précieux donc, avait calmé ses nerfs quelques instants. Pour finir le turbin en tout cas. Ça aurait très certainement suffit, si l’ex taulard n’avait été qu’un type verbal. Ça se saurait si les mots pouvaient lui suffire et c’était très loin d’en être le cas. Surtout quand les nerfs se r’trouvent aussi tendus qu’une corde de string ! Parler ça n’a jamais défouler physiquement. Puis comme aujourd’hui c’était la journée nationale du connard, autant qu’il participe un peu ! Et pour ce faire, hors de question de rentrer chez lui. Sauf que faire la tournée des bars avec un clebs, c’est bien connus qu’c’est jamais une bonne idée. Histoire de rentrer chez soi seul, puis de devoir r’trouver l’animal avec une putain d’gueule de bois. Non merci.
Après avoir largué la bestiole à l’appartement, il eut l’immense plaisir d’croiser ses charmants voisins du d’ssus en repartant, qui eurent la bonté d’lui demander si sa nuit avait été bonne. Ce à quoi il leur répondit qu’la douce Brandy avait été d’une excellente compagnie, et leur p’tite équipée sauvage, une très bonne inspiration. Heureusement pour lui, l’couple avait toujours été bien trop débile pour faire l’rapprochement entre une jolie pépé portant l’nom d’une bouteille d’alcool et la dite bouteille d’alcool. C’qui f’sait à chaque fois tomber leur p’tite revanche à l’eau. C’était ça où la mandale, et il n’restera, pour l’un des deux, qu’les gencives, pour faire plaisir à son compagnon. Autant garder encore quelques bonnes relations d’voisinages. D’ailleurs, en parlant d’excellente compagnie, il y en avait une dont il n’avait pas expérimenté la "douceur" depuis quelques temps. Et celle-ci n’s’appelait pas Brandy mais Lily. Bien plus proche de la Calla Lily, qu’une jeune fille bien mise, auquel son prénom pourrait faire penser. Une excellente compagnie qu’il invita à r’trouver ce soir.
Ses guêtres le trainèrent vers Freret Street, là où il zonait souvent. Car c’est là qu’il se sentait bien plus chez lui que dans le quartier de Fulton Street, où il habitait. Bien loin des bonnes familles propres sur elles, bien plus proche d’la vermine qu’il était. Mais au moins, c’était dans c’genre de coin qu’on pouvait trouver plus facilement la débauche que planquait certain bar miteux. Et parmi ceux là, il s’en trouvait un qu’il n’avait pas encore testé. Un tort depuis l’temps qu’il se trouvait ouvert. Ou bien Ray s’trouvait-il bien trop défoncé pour s’ souvenir y avoir jamais foutu les paturons, au moins une fois. C’qui ne l’étonnerait pas qu’s’en soit l’cas. Poussant les portes du bar, l’blond fut accueillit par Highway to Hell. C’qui était quelque peu ironique en soit, vu qu’il se t’nait toujours prêt à l’emprunter. Ça f’sait une bonne demi-heure, que l’lycan squattait l’bar, alignant les shots, dont il commença à empiler les verres, comme on construit un château d’cartes. L’endroit s’trouvait quelque peu animé, mais pour l’heure, chacun semblait vouloir rester dans son coin, sans chercher à s’mélanger les uns aux autres. Bien qu’le groupe derrière lui, commençait à être bien allumé, annonça quelque ennuis en perspective. Cette simple idée suffit à lui arraché un sourire mesquin, tandis qu’un énième verre se portait à ses lèvres, trouvant sa place au sommet d’la pile, avec les autres. Comme une provocation offerte à la faire tomber exprès et ouvrir l’conflit. Derrière lui, un australopithèque s’leva, faisant racler sa chaise sur l’sol, comme s’il voulait annoncer sa venue. Le piège sembla se r’fermer. Arrivant au bar, ses deux pattes s’abattirent sur l’comptoir, faisant trembler les verres. Raté… Sa voix rocailleuse demanda une seconde tournée au barman, puis ses mires coulèrent vers la fragile construction. - « T’as l’intention d’monter jusqu’au plafond ? Interrogea l’type, l’alcool parlant plus que sa conscience. L’intéressé ne lui répondit pas, préférant en ajouter un autre à sa pile, alors qu’il sentait bien qu’il mourrait d’envie de tout faire tomber. Sauf que, il y avait une règle immuable dans c’genre de bouge : l’gonze bourré n’aime pas être ignoré. Et ça Ray l’savait un peu trop bien. C’grand abrutit aurait put s’en r’tourner auprès d’ses potes, mais non. Il fallut qu’l’un deux soumette l’idée d’tout faire tomber. C’qu’il fit, à l’image d’un sal gosse, fier d’sa connerie, l’même sourire carré au coin des lippes. Les verres dégringolèrent comme une montagne de dominos, puis il posa une patte sur l’épaule du loup. - Hé mec, j’te cause ! - Sans dec’… ? » Se r’tournant vers lui, Ezra-Yan abattit son poing en plain dans sa mâchoire, sans l’moindre préliminaire. Y a des fois où on a plus envie d’causer. Et c’était triste d’voir à quel point c’était trop facile, d’mener les gens là où on avait envie.
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Ezra-Yan Orchard
Loup-Garou.
Pseudo : Areigan/Sirius Date d'inscription : 26/08/2019 Messages : 451 Marques de Noblesse : 58 Crédits : N.C. Disponiblité RP : Dispo .o/
Ft. : Andy LaPlegua Couleur paroles : #66cccc
Alignement : Neutre Allégeance : à sa famille et ses amis proches. Sinon il reste très solitaire et indépendant. Meute : Aucune. Il ne les porte pas particulièrement dans son cœur. Armes : Un couteau à papillon, qu'il a tout le temps sur lui
Origines : Anglo-americano-slave. Il est natif de la ville de Gainesville en Floride. Âge : 39 balais Métier : Assistant mécano et éducateur canin Résidence : En colocation dans le quartier du Fulton Street, avec son meilleur ami Toma Chatfield Orientation : Hétéro, la plupart du temps... Statut civil : Célibataire. Généalogie : Il est le troisième d'une fratrie de quatre enfants.
Composé de l'aîné Shane, avec lequel ce n'est pas l'amour fou. Danny, le deuxième, qui l'a employé dans son garage. Kate (dit "K"), la cadette de 16 ans, vivant avec ses parents en Floride et adorant faire tourner ses frères en bourrique. Anecdotes : Ray est natif de Gainesville en Floride ◙ Il a fait quelques séjours en centre de détention juvénile, en compagnie de Shane ◙ Son aîné ne l'a jamais suivit en taule, lui commence à bien connaître le concept ◙ Il a fait quelque séjour dans l'aile psychiatrique des prisons où il a séjourné, pour de violente agression à main nu contre détenu ◙ Il a fait partit d'un gang de bikers il y a quelques années en tant que Sgt at arms
Parfois, l'bonheur c’est simple comme un bourre-pif !
« L’homme est le plus cruel de tous les animaux, il est le seul capable d’infliger une douleur à ses congénères sans autres motif que le plaisir. » — Mark Twain.
— Shit shit shiiiiiiiiiiiiit, les injures hâtives ne couvrent que vaguement le fracas assourdissant du verre qui éclate, des milliers de cristaux qui se logent dans les interstices les plus étroits de la pièce. — DAMNIT ! Certaines personnes vous diront probablement qu’elles passent une mauvaise journée, une mauvaise semaine pour les plus pessimistes. Et bien si vous posiez la question au propriétaire du Hells Bells, il vous répondrait sans humour qu’il passe un bien mauvais siècle — et à juste titre. Toute son existence n’est rien de plus qu’une vaste comédie dont il est le dindon, pavée de désastres et de malchance. Si bien qu’il se demande parfois s’il ne serait pas une sorte de cobaye pour un mec random là haut, quelqu’un qui tirerait les ficelles pour s’amuser avec ses nerfs et sa patience afin de tester sa capacité à encaisser, ou peut-être même trouver son point de rupture. Avec un oeil curieux, il trouverait toujours de nouvelles embûches à mettre sur sa route, juste pour voir comment il s’en sort, comme un putain de rat dans un labyrinthe. Autant dire qu’il doit foutrement s’emmerder pour ne rien avoir de plus productif à faire. Encore une chance que Ash ne soit pas un converti, il aurait déjà perdu toute forme d’espoir sinon. Certains jours cependant, il semblerait que le destin estime malgré tout qu’il ait besoin d’une petite piqure de rappel pour ne pas oublier à quel point la vie peut être une connasse. Ce « j’aurais dû rester couché » genre de jours, sauf que dans son cas il ferait cyniquement référence à son coma — juste pour le plaisir de mettre mal à l’aise son interlocuteur.
Butler regarde tristement les bris de verre se répandre sur le sol comme une fourmilière en pleine crise, glisser sous le comptoir et les autres meubles de la pièce. Cette fois c’est officiel, Yoo va le tuer, lui et ses deux mains gauches — et honnêtement il ne peut pas lui lancer la pierre. De toute manière, il la manquerait probablement. Le garçon a entrepris de ranger la vaisselle pendant son absence, histoire de préparer le bar avant l’ouverture, routine tant banale que quotidienne pour un propriétaire de bouis-bouis comme le sien. Seulement voilà, alors qu’il tenait encore une pile de verres à la main, il a malencontreusement accroché une bouteille et cette dernière a entamé sa propre descente aux enfers. Étant un garçon plein de réflexes, il a donc réagi au quart de tour pour rattraper sa source de revenus… sans franc succès puisqu’il s’est quelque peu mélangé les pinceaux dans le processus et a même offert un plongeant à une seconde bouteille. En résulte donc à la fois la liqueur et la vaisselle éclatées derrière le comptoir de bois, et lui juste ici, planté comme un con avec un seul verre à la main. Qui rejoint d’ailleurs rapidement ses frères dans leur cimetière de fortune, pour ce que ça coûte par rapport à sa frustration. Au point où il en est… Ashton est une catastrophe ambulante. Ce n’est pas tant de la maladresse qu’un manque cruel de coordination cependant. Beaucoup de gens pensent que les ambidextres sont des personnes extrêmement adroites puisqu’elles n’ont aucun côté dominant, qu’elles peuvent aussi bien utiliser leur main droite que gauche pour écrire par exemple. Bien ces gens là, le garçon serait actuellement ravi de leur donner un bon coup dans les noix — là aussi dans le cadre de la gestion de sa frustration bien entendu, le doc a bien dit d’extérioriser. L’ambidextrie, lorsqu’elle est naturelle, est due à une anomalie au niveau des gènes, qui perturbe le bon développement du cerveau et lui donne une anatomie particulière — propre à chaque individu. Les ambidextres souffrent principalement d’un manque de latéralisation, ce qui complique leur coordination. Pour aller plus loin, certains individus atteints peuvent même en prime hériter de difficultés d’élocution ou encore d’une certaine sensibilité aux maladies mentales et à la dépression, mais ce n’est certainement pas ce qui casse de la vaisselle en premier lieu. Le garçon peste dans sa barbe. Il est maniaque, mais là, tout de suite, il est encore plus dépité. S’il s’obstine, il sent qu’il va finir par exploser — et probablement casser d’autres choses. Alors lentement, il prend une grande inspiration, puis une seconde. Sans trop réfléchir au sujet qui l’a déjà suffisamment agacé il pose le torchon qu’il avait sur l’épaule jusqu’ici et sort prendre l’air : le nettoyage, ce sera pour plus tard. Quand il aura décompressé.
Assis sur le perron du Hells Bells, porte ouverte, Ash sort de sa poche intérieure un paquet de cancéreuses aux trois quarts entamés et en porte l’une de ses résidentes à sa bouche. Fumer tue, mais son heure arrivera bien assez vite de toute manière. Pour l’instant, la fumée qui encrasse ses poumons a des vertus thérapeutiques indéniables, c’est même le toubib qui a donné son aval. Bon d’accord, sa phrase correspondait plutôt à quelque chose du genre « penser à s’accorder des petits plaisirs de la vie », mais Ashton a l’esprit très ouvert. C’est donc clope au bec que le bartender est tombé sur le joyeux luron en approche, celui-là même qui semble toujours avoir le timing parfait quand il s’agit de venir le faire chier. Ainsi quand son très cher frère arrive à son niveau, Ashton tourne la tête dans la direction inverse. — Hey, gamin ! — M’appelle pas comme ça, il dit tout simplement, sonnant un peu agacé avant de souffler un nuage de fumée. Ash ne prend pas même la peine de lever les yeux dans sa direction, il fait à la place tournoyer machinalement sa cigarette entre son majeur et son index, qu’il fixe comme si elle était soudainement devenue la chose la plus intéressante qu’il ait vue. Il n’a jamais vraiment envie de taper la discute avec son ainé en temps normal ; cette fois c’est encore pire. Pourquoi faut-il que toutes les emmerdes lui tombent dessus au même moment ? Putain de loi des séries. Cinq minutes de paix, c’est tout ce qu’il souhaite. Mais Aaron s’en moque de toute manière et ne remarque pas son manque cruel d’enthousiasme. Ce n’est pas de sa faute, qu’il soit parfaitement calme ou en complète hystérie à l’intérieur, prêt à exploser, Ash demeure en toutes circonstances une plaque de marbre, froide et sans émotions. A l’extérieur il semble toujours décontracté, et son visage ne laisse passer aucune expression si ce n’est l’indifférence. Sur sa lancée l’aîné des Butler se permet alors d’entrer dans le petit bar encore fermé aux clients, sans protestation du propriétaire qui reste néanmoins assis sur les marches plutôt que de le suivre comme il est attendu de sa part. — Hm… Ash ? Pourquoi tout est par terre ? Qu’est-ce qui s’est passé ici ? Ash fait rouler ses yeux dans leurs orbites. — La gravité, il se contente de répondre, nonchalant. La gravité ça craint, ce ne sont ni les empotés ni les patineurs artistiques qui diront le contraire. — Ooookay…
Pour la suite, le plus jeune n’est pas plus loquace. Aaron lui tient la grappe une bonne demi heure durant laquelle il lui sort ses couplets habituels comme quoi ce n’est pas sain d’habiter dans un bar, qu’il peut viser bien plus haut s’il s’en donne les moyens, bla, bla, bla… Il lui offre même de payer la vaisselle qui git honteusement sur le parquer, juste ça, mais Ash est catégorique : il n’a plus besoin de lui désormais. Au fond il y a bien une petite voix dans son esprit qui lui dit que son frère veut simplement l’aider, et qu’il se montre bien trop dur avec lui. Mais tout ce qu’il voit, c’est sa réussite affichée en plein visage — acquise au prix de sa propre sécurité, et ce jour là il n’a vraiment pas la patience pour écouter cette petite voix.
Le reste de l’après-midi se passe sans trop d’accrocs. Le frère s’en va plutôt rapidement, les débris de verre sont nettoyés et la tension redescend quelque peu, en grande partie grâce à une longue balade avec Murphy. Le début du service se passe calmement, aussi. Il y a bien cette table d’idiots sans gène un peu plus tard, déjà bien atteints par l’alcool et une bouffée de testostérone. Mais ils consomment alors ça reste supportable, surtout pour le porte-monnaie. De toute manière, des bouffons qui veulent jouer les caïds par ici, ça fait partie du décor. Et puis, ce n’est pas comme si Ashton n’avait jamais été l’idiot beurré d’un bar. Là où ça commence à se gâter de nouveau, c’est quand un autre petit malin décide de jouer les architectes avec la pile des shots qu’il enchaîne. Forcément, avec la table de babas au rhum ambulants juste à côté, ce n’est pas franchement compatible. Théorie qui est bientôt validée quand l’un des gros durs vient commander une autre tournée. A peine Ash se retourne pour entamer la préparation de leurs poisons que l’éclat aujourd’hui trop amèrement familier du verre qui se fracasse sur le sol lui détruit les tympans. — >siiiiiigh< You must be kiddin’, il souffle à lui-même et lève les yeux au ciel. A ce niveau, c’est l’univers tout entier qui lui en veut. Comme s’il n’y avait pas eu assez de casse aujourd’hui, voilà que maintenant on envoie gratuitement valser ses shots ! A tous les coups Yoong-Ki va croire que c’est aussi de sa faute… A moins qu’il mette les deux tournées de vaisselle explosée sur le dos des balourds. Il n’a pas le temps de réfléchir davantage cependant. Quand son attention se reporte sur ses clients, ces derniers en sont déjà aux poings. — Hé !, il les interpelle hâtivement quand il voit les phalanges du grand costaud se connecter avec la mâchoire du second. Par réflexe Ashton saute par-dessus le comptoir pour les atteindre plus rapidement — le temps de faire le tour et éviter la marée humaine, d’autres coups auront été échangés, et probablement plus de mobilier ou verrerie détruits. Il arrive juste à temps pour chopper l’avant bras du gaillard à la mâchoire déboîtée, qui se trouvait fin prêt à rendre la pareille à son agresseur. — Dites, j’voudrais pas vous interrompre en si bon ch’min, qu’il dit le plus calmement du monde en drapant un bras décontracté sur les épaules du buveur compulsif de la table, mais vos p’tites affaires là, ce s’rait bien que vous les fassiez loin d’mes verres. Ashton finit sa phrase un peu plus sèchement cependant, bien que tout dans son attitude ne soit qu’un masque pur d’indifférence. D’un mouvement évasif il désigne le chaos de verre à même le sol et tapote délicatement le dos de l’autre homme, avant de retirer sa main. Le garçon croise ensuite négligemment ses bras sur son torse et fronce les sourcils, accusateur. — Du coup, les débris, j’les enfonce dans le gosier d’qui ? — Bouge de là l’avorton, que j’lui fume sa gueule ! C’est tout ce qu’il obtient comme réponse avant d’être bousculé sur le côté. — Ding ding ding, on dirait qu’on a un volontaire. Ashton sourit sans humour.
Ash Butler
FONDA ❖ PAPASH LA CANAILLE.
Pseudo : Twizzle Date d'inscription : 25/12/2019 Messages : 96 Marques de Noblesse : 33 Crédits : Twizzle Disponiblité RP : Indisponnible (3/2)
Ft. : Richard Harmon Couleur paroles : #cc9966
Alignement : neutre Allégeance : Yoong-Ki Armes : Poignard en argent, armes à feu, explosifs
Origines : Louisiane Âge : 24 ans Métier : Propriétaire du Hells Bells Résidence : Freret Street Orientation : Asexuel (bi) Statut civil : En couple Généalogie :
(✞) Willis Butler - père
(✞) Abigail Butler - mère
Aaron Butler - frère ainé
Yoong-Lim Butler-Choe - fille (en route) Anecdotes : Papa de Murphy le malinois + gamin des rues mordu de littérature et de Shakespeare + culture musicale et théâtrale inébranlable + excellent boxeur + maladivement maniaque + ancien membre de gang spécialisé en armes à feu + tente de cacher la marque du gang trahi toujours tatouée sur son avant bras Playlist : Blue öyster Cult, Black Sabbath, Metallica, Motörhead, Rage against the machine, Muse, radiohead, depeche mode, Johann Sebastian Bach, Wolfgang Amadeus Mozart
Certains diraient qu’il avait quelque peu exagéré les choses dans sa journée. Ben ouais, y avait pas franchement d’quoi fouetter un canard dans l’affaire, ni casser trois pattes à un greffier. Des voisins bruyants, une mamie trop bavarde, un collègue sous chiantos… C’pas pour autant qu’on va s’mettre à péter des gueules dans les bars, pour une paluche sur l’épaule. Et pourtant. Pour d’autre y a pas d’petite frustration, juste des gouttes dans un vase qui déborde d’jà. Parce que quand on a toujours su que répondre par la violence, mettre un poing d’honneur à toujours pisser plus loin qu’les autres, en toute circonstance, un rien est bon pour une bonne baston. Surtout lorsque les principaux concernés ne d’mande qu’ça. Ray n’avait pas d’traumatisme réel d’ses séjours répétés en taule, qui aurait put expliquer un tel comportement. Au contraire, les traumatismes seraient plus pour ceux qui s’y étaient frottés. La cabane s’trouvait être un lieu qui convenait mieux à l’animal qu’il était. Et parfois, il arrivait qu’certains bars parviennent à toucher du doigt cet univers. Rien d’très étonnant à Freret Street. Les loyers s’trouvaient moins cher et fallait pas s’demander pourquoi. On y trouvait les emmerdes à chaque coin d’rue. Et ça tombait bien, le loup avait toujours été un nid à emmerdes, dés ses premiers pas. Quand on savait les chercher et par conséquent, les provoquer...
Payer une pile de verre à shot ne f’sait pas réellement partit d’la liste d’ses plans d’soirées, mais valait mieux ça qu’de s’retrouver au poste, et inculpé, pour une bouteille fracassée sur l’coin du caisson. Ezra-Yan avait été particulièrement modéré sur c’coup. Même si l’autre ne d’vait pas forcément s’attendre à une beigne pour une simple question. Mais d’poivrot à poivrot, on connait souvent les risques d’venir chatouiller un autre type bourré. Surtout quand celui-ci n’a aucune envie d’causer, ou d’se montrer magnanime de quelque manière qu’ce soit. Il avait assez causé comme ça dans sa journée, pour juste avoir envie d’distribuer des mandales à tour de bras, comme des bombecs à Halloween. Ce soir c’est marre… Le lycan put en effet lire la surprise sur son visage, qui s’mua en une colère sourde, alors qu’un d’ses potes n’put s’empêcher d’s’esclaffer, face à l’imprévue d’la situation. V’nir commander une autre tournée et s’prendre une claque dans l’baigneur, c’n’était pas franchement tous les jours qu’ça arrivait. L’blond, lui, n’avait même pas prit la peine de dévisser son cul du tabouret, comme si l’autre gonze n’valait même pas qu’il s’donne c’te peine. C’était un peu l’idée. Sauf quand l’taulier, qui avait tout juste eut l’temps d’préparer leur boisson, sauta par-d’ssus l’comptoir pour s’interposer, retenant l’bras du gusse à l’égo froissé. Quel dommage de l’arrêter en si bon chemin, pourtant il avait l’air bien partit pour qu’ça soit intéressant. D’ailleurs, certains d’ses potes s’trouvaient d’jà dans les starting-blocks, pour lui venir en aide, tandis que deux autres avaient reculé leur chaise, visiblement peut enchanter d’finir en dommage collatéraux. Les bagarres d’comptoir, c’pas à la porté d’tout l’monde. Comme d’avoir un don inné pour s’faire l’ami d’n’importe qui. Ou d’croire qu’on l’est, ou qu’on l’a. La patte sur l’épaule de l’un et dans l’dos d’l’autre c’était p’t être un peu trop, compte tenu d’la situation. L’acier du loup s’planta dans celui du taulier, qu’il dépassait d’bien une demie-tête, lui signifiant presque d’une œillade qu’il ferait p’t être mieux d’prendre un peu ses distances, sauf qu’il l’fit bien tout seul, après sa d’mande d’aller jouer loin d’sa vaisselle. Ray profita d’sa libération momentanée pour faire quelques pas en arrière, afin d’s’éloigner un peu d’un trop plein d’adversaire potentiel, et d’faire du p’tit bois du mobilier. Il poussa l’vice jusqu’à lever ses pognes en guise de fausse capitulation, sans lâcher l’gonze, qu’il avait frappé, du regard. Provocateur jusqu’au bout, l’blond profita qu’l’arbitre ait la tête momentanément tournée vers l’autre, pour faire pivoter sa main gauche, et d’agiter volontairement son majeur d’avant en arrière, pour l’inciter à v’nir prendre sa dépeignée. Puis lui fit reprendre sa position initiale, comme s’il se f’sait braquer avec un canon scié, le visage aussi innocent qu’un chiard à sa première communion, lorsqu’il fut d’nouveau l’objet d’attention. La réponse fut sans appel, et celle qu’il attendait. Fallait croire qu’l’autre avait vraiment envie d’avaler du verre.
Le barman fut virer du c’hmin du bœuf, sans grand ménagement, faisant s’dessiner un sourire sur les lèvres d’son adversaire, qui n’bougea pas d’un poil, comme s’il s’était agit d’une statue. Ray le laissa approcher, faisant exprès d’se prendre le premier taquet du gusse. Un prêté pour un rendu comme on dit, p’t être qu’avec ça il s’ra satisfait et lui foutra la paix, permettant à l’un comme à l’autre d’reprendre la descente de leur boisson respective. Reculant d’quelque pas, ses doigts agrippèrent son tarin, vérifiant qu’il n’était pas cassé. Même si cela ne durerait qu’une pincée d’secondes. Penchant la caboche en arrière, Ray renifla, sentant d’jà l’odeur ferrugineuse lui emplir les nasaux, tandis qu’le liquide chaud coula le long d’ses voies, soulignant le sourire qui barrait à présent sa face. Se r’dressant d’toute sa hauteur, l’dos d’sa pogne essuya l’raisin, qui lui dessina un demi sourire de Joker. Son adversaire parut des plus satisfait d’son œuvre, même si dans son r’gard brillait la lueur d’celui qui n’comptait pas en rester là. Surtout maintenant qu’il s’imaginait n’pas avoir affaire à un combattant si fort qu’ça, compte tenu d’sa si grande gueule. - « C’est tout c’que t’as, toto ? » N’put s’empêcher d’ajouter Orchard, ravis d’mettre un peu plus l’feu aux poudres. Evidemment, il l’avait dit assez bas pour en faire profiter qu’ le bagarreur, seulement avec les aut’ qui s’enjaillaient d’jà, il aurait put l’gueuler qu’ça aurait fait aucune espèce de différence. L’aut’ prit la confiance… P’tain qu’c’était chiant, d’voir à quel point c’était facile d’mener par l’bout du tarin, n’importe quel pilier d’comptoir. L’homme est vraiment une créature faible… R’montant ses poings, il lui balança un puissant crochet du droit, qui l’aurait forcément sonné, en d’autre circonstance. Le loup para sans difficulté, levant l’coude à hauteur d’sa tête, qui heurta son poignet avec force. Dépliant son bras, ses doigts s’ancrèrent dans son épaule tirant d’un coup, le forçant à s’pencher en avant. Surtout pour réduire la pression sur son bras. Compte tenu d’sa position nouvelle, Ray aurait largement put lui envoyer son genoux en pleine poire et en finir avec tout ça. Mais il n’en fut rien. Levant sa jambe, il pivota sur l’côté l’entrainant avec lui, puis lui décocha un coup d’talon dans l’arrière train, à l’image d’un cheval qui botte. L’gusse partit dans la table juste derrière l’blond. Evidemment pas assez fort pour en faire du bois d’chauffage. Quitte à passer pour l’innocent d’service, autant y aller mollo. Sauf que tout dégénéra assez vite. C’est c’qu’on récolte à trop chatouiller l’égo des autres. L’type se releva bien plus rapidement qu’il n’l’avait prévus, lui fonçant carrément d’ssus. Il le ceintura à la taille, dans l’but de l’envoyer direct au tapis. Et la suite, Ray la connaissait. Les coups qui tombent comme grêle, jusqu’à c’qu’il arrive à s’dégager, ou qu’un autre l’fasse pour sa pomme. Très peu pour lui… L’ex taulard réagit au quart de tour. S’rattrapant au comptoir, il le frappa du coude à l’arrière du crâne pour l’sonner, puis le cueillit du genou dans l’sternum, lui coupant irrémédiablement l’souffle. Ezra-Yan aurait très bien put s’arrêter là. Son adversaire s’trouvait presque à terre, seulement il ne s’arrêtait jamais sur un presque. Il ne s’arrêtait jamais jusqu’à ce que son opposant soit complètement K.O. … ou mort… Un bon gars, restait un gars qui pouvait plus s’relever. C’était là qu’se trouvait ses limites. Son pied trouva ses omoplates, l’envoyant définitivement trouver les planches. - « Tézigue veux toujours m’causer maint’nant ? » Qu’il d’manda, plus pour la forme. Avant d’choper un tabouret qui traîna d’vant l’bar, prêt lui envoyer en travers du citron, pour mettre enfin un point final à c’te discussion. Finalement, p’t être qu’il aurait dû lui fracasser une bouteille d’entré d’jeux sur la carafe, au lieu d’son poing. Avec lui, aux jeux des limites, l’autre était toujours perdant.
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Ezra-Yan Orchard
Loup-Garou.
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Alignement : Neutre Allégeance : à sa famille et ses amis proches. Sinon il reste très solitaire et indépendant. Meute : Aucune. Il ne les porte pas particulièrement dans son cœur. Armes : Un couteau à papillon, qu'il a tout le temps sur lui
Origines : Anglo-americano-slave. Il est natif de la ville de Gainesville en Floride. Âge : 39 balais Métier : Assistant mécano et éducateur canin Résidence : En colocation dans le quartier du Fulton Street, avec son meilleur ami Toma Chatfield Orientation : Hétéro, la plupart du temps... Statut civil : Célibataire. Généalogie : Il est le troisième d'une fratrie de quatre enfants.
Composé de l'aîné Shane, avec lequel ce n'est pas l'amour fou. Danny, le deuxième, qui l'a employé dans son garage. Kate (dit "K"), la cadette de 16 ans, vivant avec ses parents en Floride et adorant faire tourner ses frères en bourrique. Anecdotes : Ray est natif de Gainesville en Floride ◙ Il a fait quelques séjours en centre de détention juvénile, en compagnie de Shane ◙ Son aîné ne l'a jamais suivit en taule, lui commence à bien connaître le concept ◙ Il a fait quelque séjour dans l'aile psychiatrique des prisons où il a séjourné, pour de violente agression à main nu contre détenu ◙ Il a fait partit d'un gang de bikers il y a quelques années en tant que Sgt at arms
Parfois, l'bonheur c’est simple comme un bourre-pif !
Tous les gens qui l’ont un jour vu se défendre diront que Ashton Butler est un excellent boxeur ; certains affirmeront même que le jeune homme n’a pas froid aux yeux hors du ring et n’hésite pas à placer des coups bas, à tricher, sous le coup de la colère ou lorsqu’il craint pour sa vie — celle d’un être cher tout autant. Pourtant le terrestre n’est pas spécialement le plus intimidant de par sa carrure : le respect il le gagne la plupart du temps à celui qui jappe le plus fort, ou par ce fameux regard froid et indifférent ; le regard d’un mec qui en a déjà trop vu et qui maintenant n’a plus rien à perdre. Ashton n’est pas le plus grand, et bien qu’il soit plutôt bien construit dans sa morphologie, il n’a pas la masse musculaire la plus prononcée. Alors face à deux malabars comme ces deux ivrognes, il ne fait pas vraiment le poids. Le propriétaire du Hells Bells est brusquement jeté en arrière et se rattrape de justesse au comptoir derrière lui, tandis que le taureau fonce sur son véritable adversaire — certainement diminué intellectuellement par ce qui coule dans ses veines à la place du sang. Les excès, c’est monnaie courante par ici ; mais qui est-il pour en juger. Cela fait bien longtemps qu’il a cessé de condamner la plupart des comportements jugés immoraux par la société.
— >siiigh<ok whatever, il capitule d’un mouvement de tête las et roule ses yeux dans leurs orbites.
Sans vraiment porter d’attention sur la scène agitée dans son dos, Ashton se retourne vers son comptoir jusqu’ici épargné et attrape la première bouteille qui lui vient sous la main. Tequila, il note en portant le conteneur de verre sous son nez. Il hausse les épaules ; ce n’est pas ce qu’il préfère, mais ça fait le taff — journée merdique pour journée merdique autant trouver son compte quelque part. Alors que les deux zigotos continuent de se taper dessus, le barman se sert un premier shot — qu’il avale immédiatement, puis un second. Il se retourne juste à temps pour voir le blondinet se ramener (contre son gré) à quelques pieds seulement, pour se rattraper in extremis à la surface solide du bar — tout comme lui un peu plus tôt. Comme quoi, ces engins là peuvent définitivement avoir plusieurs fonctionnalités ; comptoir, lit ou encore airbag. Peu surpris et encore moins gêné par l’invasion soudaine, Ash arque un sourcil et lève son second shot à son honneur. Puis à l’instar d’un spectateur de hockey sur glace, grimace superficiellement lorsque ce dernier retourne son coude contre son agresseur. Celui-ci doit faire putain de mal, non pas qu’il en ait quelque chose à carrer de toute manière — du moment où le mobilier est épargné ce n’est pas son problème.
Pourtant les deux grizzly en plein fricotage redeviennent rapidement l’objet de sa considération. Il serait bien désolant pour ses affaires de regarder le plus grand des deux animaux arracher la tête de celui qu’il a mis à terre ; il n’a pas spécialement envie de voir débouler la police dans son boui-bouis et mettre le nez dans ses affaires. Il voit par ailleurs très clairement dans quel sens est en train de dériver leur petite parade nuptiale, et il n’aime pas l’idée : la prochaine étape, c’est de trouver une arme de fortune pour taper sur l’autre. Pour être parfaitement honnête, peut-être aussi tout simplement que la perspective de laisser un pauvre gars se faire tabasser à mort devant lui ne l’enchante pas des masses, avec cette perturbante sensation de déjà vu, tout autant que cet abruti l’ait cherché en premier lieu. Mais cette dernière facette, il préfère la laisser au placard. Le jeune Butler ingère d’une traite le contenu du dernier verre à shooter et se lève tout aussi peu alarmé que précédemment, juste à temps pour voir le blond, châtain, peu importe, saisir à la volée le tabouret le plus proche. — D’accord champion, j’crois qu’il s’rait judicieux d’arrêter l’tir avec les mains dans l’pif, il dit alors qu’il attrape l’un des pieds du siège renversé pour en arrêter le mouvement agressif. Et puis de sa main libre, faussement complice, il tapote le haut de son épaule. — Maintenant, s’il te plait, il accentue la formule, si tu pouvais r’poser mon tabouret ce s’rait apprécié. Déjà que j’ai dû en remplacer un l’mois dernier, j’voudrais pas t’faire passer l’envie de t’assoir sur un siège pour les s’maines à v’nir… Ou t’assoir tout court, il finit l’air songeur, comme s’il jaugeait réellement la proportion de douleur que pouvait provoquer un pied de bois logé là où le soleil ne brille pas. Ce n’est pas tant une menace qu’une manière de s’exprimer pour le jeune terrestre ma foi un peu blasé par la vie, et en particulier ce jour là. Mais le gorille semble plutôt réceptif. Enfin, d’une certaine façon. Non content d’avoir été interrompu en si bon chemin et probablement aussi pour avoir le dernier mot, l’homme retourne le tabouret de la discorde — qui glisse entre les doigts du barman au mouvement inattendu. Ash ne fait cependant aucun mouvement pour le récupérer. Il se contente de regarder le blondinet coincer sa victime entre les pieds de la chaise haute, puis non satisfait de sa création s’assoir sur son trône de fortune à faire pâlir les accessoiristes de Game of Thrones.
Un léger grognement frustré, et le jeune Butler tourne les talons pour rejoindre le petit groupe qui accompagnait le soldat en détresse. Ces derniers ont déjà quitté leur table et sont à mi-chemin de la scène principale — poings fermés et mâchoires crispées note le propriétaire. Déjà bien agacé par ce tumulte qui arrive finalement à une certaine accalmie, le boxeur bloque le premier venu par une main sur son torse l’invitant fortement à abandonner ses projets belliqueux. Et quand l’autre refuse visiblement de coopérer, par manque d’intimidation très certainement, il entrouvre légèrement sa veste — juste assez pour laisser entrevoir la crosse de son arme à feu qui dépasse au dessus de sa ceinture. Il répète silencieusement ce mouvement négatif de la tête, cette fois-ci avec un meilleur effet. — J’s’rais vous, j’conduirais votre pote à l’hosto, j‘crois qu’il a b’soin d’un toubib. Et d’décuver. , il ajoute calmement, détaché. Et quand le regard des autres fait la navette entre le mec sur le tabouret et lui, incrédules et certainement un peu perdus aussi, Ash hausse les épaules et puis s’en va. Ils ne savent pas comment sortir leur copain de sa prison, et bien ce n’est pas son problème ; ce n’est pas lui qui l’a foutu là dessous.
Ashton retourne finalement à ses petites affaires, assuré que la casse et les meurtres sont exclus de la liste pour au moins les dix prochaines minutes. Bien malgré lui obligé de nettoyer le bazar de verre sur le sol depuis que l’instigateur de tout ce merdier ne pourrait actuellement pas même se torcher les fesses s’il le voulait, il ne prête plus vraiment attention aux autres protagonistes de ce spectacle de la désolation. Le garçon retourne derrière son comptoir pour remettre un peu d’ordre, servir deux ou trois clients clairement aussi peu impactés que lui par le tumulte — ici tout le monde s’en tape. Son regard glisse de nouveau vers le gars sur son trône, fier et glorieux comme un paon. Ash n’est pas dupe, ce gars là n’est clairement pas l’innocente victime qui n’a fait que se défendre dans cette histoire. Il connaît tous les petits trucs des bagarres de comptoir, et pas seulement parce qu’il vit dans un bar. Il soupire, secoue légèrement la tête et la commissure de ses lèvres remonte sournoisement pour bientôt tracer l’esquisse d’un sourire sarcastique. — T’as l’sang drôlement chaud toi, qu’il constate sans forme de jugement au golem lorsque ce dernier lui rend son regard. Le propriétaire du Hells Bells sert machinalement un nouveau verre du poison sous lequel tournait jusqu’ici le plus vieux, le tend dans sa direction en guise d’invitation explicite — et dépose le breuvage sur le comptoir pour retourner à sa tâche que de lustrer un morceau de vaisselle.
Ash Butler
FONDA ❖ PAPASH LA CANAILLE.
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Aaron Butler - frère ainé
Yoong-Lim Butler-Choe - fille (en route) Anecdotes : Papa de Murphy le malinois + gamin des rues mordu de littérature et de Shakespeare + culture musicale et théâtrale inébranlable + excellent boxeur + maladivement maniaque + ancien membre de gang spécialisé en armes à feu + tente de cacher la marque du gang trahi toujours tatouée sur son avant bras Playlist : Blue öyster Cult, Black Sabbath, Metallica, Motörhead, Rage against the machine, Muse, radiohead, depeche mode, Johann Sebastian Bach, Wolfgang Amadeus Mozart
Dans l’feu d’l’action, Ezra-Yan n’faisait jamais très attention à c’qui s’passait autour d’lui. D’ailleurs, c’était l’cas la grande majorité du temps, surtout quand il n’y trouvait aucun intérêt. De c’fait, l’blond n’avait absolument pas remarqué qu’le tenancier avait continué ses p’tites occupations, pendant qu’ils s’frittaient. C’est qu’non, il n’allait pas s’vexer de n’pas avoir d’spectateurs… Les types d’la table suffisaient amplement. Puis c’te mascarade aurait put être fini depuis bien longtemps, dès l’premier coup, s’il l’avait souhaité. Cependant, sa force lupine s’trouvait bien être la seule chose qu’il avait apprit à doser. Où était l’plaisir du combat sinon ? Si d’une seule mornifle, lui f’sait mordre la poussière, sans avoir put jouer avec, juste un tout p’tit peu avant. Avec c’toto là en tout cas, l’plaisir s’trouvait nul part. L’tabouret n’était sans doute pas utile pour l’finir, sauf à montrer aux autres gugusses qui n’faillaient pas trop l’chatouiller. Et aussi les dissuader d’s’en mêler.
Hélas, son geste fut arrêté par l’taulier, qui avait l’air d’s’intéresser un peu plus à c’qui s’passait dans sa baraque, en attrapant l’siège au vol par un pied. Son regard bleu acier coula d’sa pogne – posé un peu trop familièrement sur son épaule - à sa pomme, bien curieux d’entendre comment il comptait réellement l’stopper, lui qui avait l’air si bien partit. Le loup plissa légèrement les yeux à la suite des mots du brun. Ray nota la formule d’politesse, subtilement appuyé pour un type bien élevé, qui veut faire croire qu’il n’veut pas d’problème. Cependant, la menace d’lui faire passer l’envie d’s’assoir lui sembla bien superflue. Quel dommage, il semblait si bien partit ! Un sourire étira l’coin d’sa lèvre, du côté rougis, sa carafe penchant légèrement. C’qu’il était mignon l’nabot… S’il savait à quel point ce serait si facile, d’lui retourner dans la tronche. D’l’envoyer en voyage, visite gratos d’son boui boui vu du ciel, pour qu’il s’brise les os sur l’mur, tout là-bas. Comme s’il n’était rien d’autre qu’un pantin. Qu’en une fraction d’seconde, il pourrait r’peindre les murs en rouge, version tripes et cervelle, s’il le décidait. S’il savait qu’sa p’tite mimine d’gamin s’trouvait poser sur l’épaule d’une arme chargée, armée et sans cran d’sureté. Sans doute qu’il reverrait sa familiarité d’psychologue d’comptoir… Lui arracher l’siège d’la pogne, pour en faire du p’tit bois sur la carafe d’l’autre carpette, aurait été d’autant plus facile. Juste parce qu’c’était bien plus simple d’lâcher la bête, que d’chercher à la museler. Seulement l’autre s’était montré plus que polis, fallait lui reconnaître, et ne lui avait pas vraiment donné d’ordre, bien qu’ce fut clairement implicite. S’il savait également, à quel point il avait quand même horreur qu’on lui dise quoi faire, malgré le s’il te plait. D’autant plus, avec la menace à peine voilé qui venait derrière. C’était une proposition ou bien ? Parce que franchement, des deux, c’était plutôt l’brun qui s’roulerait par terre, rien qu’à la pensée d’une chaise… Ou même de lui d’ailleurs.
Retournant l’siège, celui-ci glissa d’entre ses doigts et Ray l’posa au-dessus d’la caboche du mec, coinçant un des pieds sous son aisselle, afin d’bien l’immobiliser. Ça c’était pour rendre sa politesse au taulier. Puis non content d’sa farce, il prit place dessus. Trônant fier comme un paon, son pied gauche vint reposer sur son genoux, se dressant de toute sa hauteur, comme s’il mettait quiconque au défit de dire ou faire quoi que ce soit. Ça, c’était pour son grand esprit d’contradiction. Après tout, l’tabouret était reposé. Pas d’sa faute s’il n’avait pas précisé ni où, ni comment. Personne n’était mort, ou pas encore. Tout l’monde était content. Ou pas, en toute honnêteté. Le loup pivota sur son trône, lorsque l’brun quitta son comptoir, pour s’diriger vers les quatre acolytes, trop pressés d’compter eux aussi les lattes du plancher. Sans doute qu’il pourrait avoir une ristourne sur sa note, pour sa contribution apporté au nettoyage du sol. Dont la propreté lui semblait plus que douteuse. Mais !, qui était-il pour juger ? Néanmoins, l’blond s’trouvait bien là, sur son perchoir… Sa paluche glissa sous sa veste, effleurant l’étui d’son couteau. Généralement, c’genre d’mecs n’s’émouvaient pas pour une simple lame. Sauf quand on leur colle sous l’tarin un couteau à papillon, ouvert avec assez d’aisance, pour faire savoir que l’propriétaire du dit surin sait un minimum s’en servir. Sans doute qu’ça servira pas complètement pour ceux là, mais une p’tite entaille là où ça saigne bien devrait suffire… Seulement l’brun fut plus rapide, dans son envie d’vouloir éviter tout grabuge, et l’arrivé des condés. C’était tout à son honneur. Et il s’démerdait bien l’bougre ! Même s’il connaissait par cœur, c’geste d’la pogne, glissée sur la hanche, soulevant l’pan d’la veste pour montrer à qui voulait l’voir, la crosse d’une arme. Trop facile… Mais c’qui lui fendit un peu plus la poire, furent les regards qui coulèrent sur lui, lorsqu’il fut suggéré d’emmener leur pote à l’hosto. Comme s’ils s’imaginaient qu’il allait gentiment quitter son siège, pour le libérer. Qu’il s’en sorte tout seul, comme l’grand qu’il était. Après tout, c’t abrutit s’y était un peu foutu tout seul. Le quatuor n’semblait pas trop savoir sur quel paturon danser, alors comme l’taulier, l’loup retourna à ses p’tites affaires, laissant ses doigts glisser d’l’étui d’son surin, pivotant d’nouveau vers l’bar.
Un sourcil s’haussa à son affirmation. Il avait trouvé ça tout seul ? Portant pouce et index à ses narines, ses doigts s’portèrent dans son champ d’vision, mirant sa peau vierge de toute trace d’raisin. Son tarin n’saignait plus d’puis longtemps et l’hémoglobine avait d’jà séché sur l’dos d’sa patte, marquant toujours le d’ssus d’ses lippes, et s’étirant sur sa joue jusqu’à son étiquette. Ezra-Yan n’avait pas remarqué qu’ça avait coulé sur son menton, jusque sur son t-shirt. Bien avant d’pouvoir s’gratter l’arrière des feuilles avec sa patte arrière, il n’avait jamais fait grand cas d’la moindre blessure. D’puis tout morpion, un simple pansement et ça r’partait ! Tant pis si ça saignait encore. Alors maintenant qu’ça guérissait tout seul… Fallait juste qu’il fasse gaffe à n’pas s’faire abîmé là où l’phénomène pourrait s’voir. Si tant est qu’il y pensait… - « Il est froid maint’nant… Qu’lâcha finalement l’blond, laissant sa pogne r’tomber sur l’comptoir. Mais c’est sympas d’le réchauffer. » Qu’il ajouta en s’emparant du verre à shot, si gentiment présenté. L’tendant vers lui comme pour trinquer, l’contenant fut d’nouveau vidé d’un trait, mais c’coup-ci resta dans l’bon sens pour être resservit. Une certaine tension se f’sait sentir derrière lui, comme si les types hésitaient entre v’nir chercher eux même leur pote, lui d’mander gentiment s’il pouvait le lâcher, ou carrément le laisser s’démerder. Après tout… Celui qui avait été l’plus prompt à frapper, s’avança l’premier, s’éclaircissant la gorge pour attirer son attention. Qu’Ray n’lui accorda même pas. - « Tu peux lâcher notre pote ? L’incriminé lâcha un profond soupir, après avoir sécher son deuxième verres. Sa question n’en avait vraiment pas l’ton et l’ordre qui en découlait n’lui plaisait absolument pas. Mauvais point pour la grande gueule. - D’jà, c’pas mézigue, c’est l’tabouret. Pas ma faute si c’crétin a décidé d’tomber à sa place. Ensuite, j’pense qu’il peut s’tirer d’là tout seul… Pour confirmer son affirmation, son paturon glissa d’la barre d’soutiens du siège – où il reposait – pour frapper "gentiment" l’gusse du talon. Celui-ci émit un léger grognement, mais n’bougea pas plus qu’ça. Il avait dû frapper bien plus fort qu’il n’l’avait pensé… - … quand il aura finit sa sieste. Qu’il ajouta d’un haussement d’épaule. - Tu veux quoi ? Que j’te supplie ? D’manda l’autre sarcastique. - Y a d’l’idée… Ses mains s’écartèrent, paumes vers l’ciel. Mais s’il te plaît, ça suffit. Son r’gard se braqua dans l’siens. Et il ne m’plaît pas… Son pied glissa d’son genou, pour se reposer sur le sol, ses mains s’ancrant sur ses cuisses, il lui causa comme s’il s’agissait d’un gnard. T’sais toto, dans une meute, y a toujours un alpha. L’votre a cru qu’il avait des plus grosses gonades. Et c’qui arrive quand un alpha vient chercher des puces dans la carafe d’un autre, c’est qu’quand il broute l’gazon, il perd son statu. L’type eut un rire nerveux, et s’frotta l’arrête du pif avant de relever la trogne vers lui. - Et tu t’prends pour un alpha p’t être ? Ray haussa simplement un sourcil. - J’pense qu’si tézigue observe bien not’ récent niveau dans l’espace, ses mains virevoltèrent pour désigner sa pomme et l’autre pomme à l’eau, la réponse est dans la question… Puis sa pogne balaya l’air comme s’il chassait un insecte, volant d’vant sa figure. Maint’nant, r’tournez donc jouer dans vot’ bac à sable, si vous n’voulez pas aussi payer vos consos en ramassage de poussière. Et laissez donc les grandes personnes discuter entre elles. Mettant un point final à la discussion, en leur tournant l’dos, son attention se reporta pleinement sur son verre. - Pourquoi payer un abonnement à la salle, quand les bars regorgent d’abrutis ? » Qu’il interrogea plus pour lui-même, qu’pour avoir une réelle réponse, si tant est qu’l’autre l’ait entendu. On se l’demande…
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Ezra-Yan Orchard
Loup-Garou.
Pseudo : Areigan/Sirius Date d'inscription : 26/08/2019 Messages : 451 Marques de Noblesse : 58 Crédits : N.C. Disponiblité RP : Dispo .o/
Ft. : Andy LaPlegua Couleur paroles : #66cccc
Alignement : Neutre Allégeance : à sa famille et ses amis proches. Sinon il reste très solitaire et indépendant. Meute : Aucune. Il ne les porte pas particulièrement dans son cœur. Armes : Un couteau à papillon, qu'il a tout le temps sur lui
Origines : Anglo-americano-slave. Il est natif de la ville de Gainesville en Floride. Âge : 39 balais Métier : Assistant mécano et éducateur canin Résidence : En colocation dans le quartier du Fulton Street, avec son meilleur ami Toma Chatfield Orientation : Hétéro, la plupart du temps... Statut civil : Célibataire. Généalogie : Il est le troisième d'une fratrie de quatre enfants.
Composé de l'aîné Shane, avec lequel ce n'est pas l'amour fou. Danny, le deuxième, qui l'a employé dans son garage. Kate (dit "K"), la cadette de 16 ans, vivant avec ses parents en Floride et adorant faire tourner ses frères en bourrique. Anecdotes : Ray est natif de Gainesville en Floride ◙ Il a fait quelques séjours en centre de détention juvénile, en compagnie de Shane ◙ Son aîné ne l'a jamais suivit en taule, lui commence à bien connaître le concept ◙ Il a fait quelque séjour dans l'aile psychiatrique des prisons où il a séjourné, pour de violente agression à main nu contre détenu ◙ Il a fait partit d'un gang de bikers il y a quelques années en tant que Sgt at arms
Parfois, l'bonheur c’est simple comme un bourre-pif !
Et voilà finalement que l’autre grande gueule revient à la charge, peu étonnant à en juger par le fait que son homologue se trouve toujours cloué tel un Jésus ivre sous le tabouret du blondinet. Le show doit continuer, dit-on par ici ; et il semblerait que les deux serpents aient encore beaucoup de venin à cracher. Ash pour sa part, maîtrise l’art de la plante verte, et ne participe pas à l’échange de joutes verbales – véritable jeu de pouvoir autrement définissable par l’interrogation dont tout le monde se fout « qui a la plus grosse ». Non, il vaque à ses propres occupations un instant, bien que cela ne l’empêche pas de rouler des yeux durant la partie « alphas » de leur conversation animée. Drôlement couillu de la part du mec assis, il doit admettre, qui doit vraiment avoir confiance en ce qu’il a dans les poings... Ou dans le pantalon, c’est selon. Comme quoi, tout tourne autour de la même question toujours aussi futile sur les mesures des parties génitales de chacun. Mais Butler n’est pas un alpha, il le reconnaît volontiers contrairement aux deux singes d’en face. Lui est plutôt du genre loup solitaire, pourvu qu’on ne vienne pas le faire chier. Il est le mouton noir de la meute, celui qu’on veut le plus loin possible ; ni un dominant et encore moins un dominé : il sait se faire respecter, sans vouloir être suivi pour autant.
Arrive hélas et inévitablement le moment où les deux coqs ont fini de se bouffer le museau — ou plutôt l’armoire à glace parvient à clouer le bec de son comparse tout comme il a cloué son pote sous ses fesses. — Tu m’en diras tant, que répond dans sa barbe le barman à la remarque pourtant réthorique. Son regard se porte sur la bande d’amis un peu plus loin, une nouvelle fois ses yeux se tournent vers le ciel. Des abrutis, c’est jamais c’qui manque. Ashton ne prononce pas plus de mots. Le jeune homme se retourne, machinalement s’essuie les mains humides sur un torchon, qu’il lance grossièrement sur son épaule droite. Il attrape ensuite un verre d’alcool premier prix et revient sur ses pas pour s’accouder de nouveau au comptoir — sauf que cette fois-ci il tient le verre au dessus du vide. Le regard planté droit dans les yeux du type toujours assis sur le tabouret, il tourne finalement son poignet et renverse volontairement le contenu alcoolisé sur le visage du pantin désarticulé actuellement en train de récurer son sol, totalement désintéressé. — Woops, que je suis maladroit !, son exclamation à peine exagérée répond au râle furieux qui récompense son geste délibéré. Parce que, oui, le propriétaire du lieu aussi, en veut à ce gorille plus très causant. Il attend son tour depuis le début de l’altercation à vrai dire, lorsque l’homme a eu la bonne idée de lui manquer de respect, de l’envoyer valser sous son propre toit, sans omettre le fait (pas des moindres) qu’il ait cassé ses verres en premier lieu — comme si on trouvait le pognon pour les remplacer dans le fion des vaches. Non, le gars l’a saoulé, et après la sale journée qu’il vient de passer il a besoin de décompresser. Jouer au con, il sait faire ; après tout c’est le psychologue qui lui a demandé d’extérioriser davantage ses émotions. Pour une fois qu’il suit les conseils avisés des toubibs... Ash se penche par-dessus la surface du comptoir, faussement coupable alors qu’il dévisage le rat pris au piège. Ses copains rongeurs ne sont pas bien contents non plus d’ailleurs : ils ne se privent pas de le lui faire comprendre. Mais le plus jeune lève innocemment les épaules. — Tt. Ces mecs là tu désinfectes leurs plaies aux frais d’la putain d’princesse et ils trouvent encore le moyen de s’plaindre. Bonjour la r’conaissance.
On dit que le sucre attire es abeilles. C’est vrai. Mais pas seulement. Jusqu’ici caché derrière le large bar en bois, fidèle à ses habitudes, Murphy s’empresse de s’aventurer dans l’espace commun à la seconde où tombe la première goutte d’alcool — comme quoi le dicton « tel maître tel chien » doit bien reposer sur des fondements concrets. Le malinois, par l’odeur alléché, se précipite vers l’étrange bonhomme allongé pour lui lécher joyeusement le visage, tandis que de sa queue il bat la mesure d’une chanson des Spice Girls. Le canidé pense que c’est un jeu : quoi d’autre pourrait faire un type sous un tabouret ? Alors, voilà le poivrot incapable de se protéger des assauts incontrôlés d’affection, et un autre de ses homologues qui par pitié s’apprête à lui offrir un peu de répit, l’intention évidente de déloger plutôt sauvagement le chien un soupçon trop rempli d’amour. — J’ferais pas ça…, la mise en garde est instantanée, par la version humaine de ce quadrupède — clairement moins affectueuse. Le dernier gars qu’a foutu mon clebs en rogne est r’parti en beuglant sur un Ré majeur. Ou p’têtre que c’était un Mi, j’ai pas l’oreille musicale. En tout cas c’était aigüe. Il doit même rester un bout d’testicule atrophié entre ses crocs, et c’était l’mois dernier. D’après son ton, il semblerait presque expliquer à un enfant l’utilité d’un bon brossage de dents, intonation clairement en décalage avec la mesure autrement plus explicite de ses propos. Il fronce les sourcils et plisse les yeux, coince d’un grotesque mouvement son menton entre l’index et le pouce, comme s’il réfléchissait sincèrement. Du coup j’me demande, t’es plutôt Ré majeur toi aussi, ou tu préfères pousser la chansonnette sur une autre gamme ? L’homme est un peu pris au dépourvu, il maugrée encore quelques paroles envenimées auxquelles le garçon ne prête pas vraiment attention, mais oublie son idée première de violence à l’égard du canidé. Satisfait, le cadet des Butler peut légèrement tourner la tête vers le malinois toujours aussi heureux de son nouveau jouet. — Ça va Murph’, fous-lui la paix. Ces oiseaux-là on sait jamais où ça a trainé. En vérité, l’animal ne ferait pas même de mal à une mouche, à moins qu’elle ne soit capable de blesser son bipède ou encore la femme à laquelle il tient. La même chose ne peut pas être dite à propos de Ashton en revanche, qui pourrait facilement réarranger le portrait du premier venu qui manquerait de respect à Murphy — avec une cisaille et un chalumeau de préférence. C’est la certaine loyauté qui s’est installée entre l’homme et l’animal, dès l’instant que leurs chemins se sont croisés, qu’ils se sont sauvés mutuellement : depuis ce jour, il continuent à veiller l’un sur l’autre.
— Bon, comme il faut toujours tout faire soi-même par ici, on va l’sortir de son trou, votre poltron d’pote, soupire finalement le jeune home qui commence enfin à perdre patience. Ashton contourne le bar et attrape l’homme par les aisselles sous le regard intrigué du chien maintenant docilement en retrait. Puis, impitoyablement, il tire sur la forme emprisonnée pour le déloger de sa cage de fortune, non sans recevoir une faible lutte et des « tu vas m’péter l’bras ! Il va m’péter l’bras ! » affolés en retour. Ce n’est pas ce qui l’arrête cependant : tout ce qu’il veut maintenant, c’est voir se tirer la bande des joyeux clampins et peut-être bien parler avec celui qui se prend pour un alpha dans une sphère un peu plus privée. — V’voyez ? Quand on force, tout finit par passer, la phrase est articulée comme une évidence quand finalement il parvient à sortir le prisonnier. Le gérant du Hells Bells aide le blessé dans une position debout, et, grossièrement, dépoussière son long manteau comme s’il s’agissait d’un geste de sympathie. Son regard glisse de sa tête à ses pieds, jaugeant le fauteur de troubles comme un félin analysant sa proie. Pour dire vrai, ses actions n’ont pas vraiment abîmé l’homme plus qu’il ne l’était déjà après s’être frotté au mauvais gars, il fallait juste que quelqu’un prenne l’initiative : le scooby-gang à l’arrière plan devrait le remercier — bien qu’il n’en attende pas tant. Presque amicalement, il tapote l’épaule qui a pris le plus gros de la pression, souriant gaiement. — Et il est même pas cassé ! — T’es aussi malade que l’autre taré ! — P’t-être bien. Mais au moins l’casse-noix, la prochaine fois qu’il t’prendra l’envie d’me les briser, t’y réfléchiras en préambule, il rétorque assassin. Maintenant foutez l’camp d’mon bar. Avant de les laisser partir cependant, Ash s’approche de l’ami en chef, pénètre son espace personnel comme pour lui faire une confidence et glisse une main dans sa nuque, scène anodine pour un regard externe mais dont la poigne un peu plus serrée que nécessaire agit comme un avertissement. — Et si jamais il vous prenait l’envie d’causer aux poulets, personne n’a rien vu ici. Non personne ne témoignerait pour peu que les flics daignent s’occuper de ce cas ordinaire de violence ordinaire ; parce qu’ici tout le monde s’en tape et personne n’a vraiment envie de causer aux uniformes — on ne peut pas vraiment dire que le Hells Bells accueille en son sein la fine fleur de la Nouvelle Orléans, du moins tout dépend du degré sarcastique de la phrase. Et si, en soi le simple fait de voir la police se mêler de ses affaires embêterait vraiment l’ancien résident de centre de correction, l’ancien membre de gang fiché, il sait que leurs langues resteront nouées : eux non plus ne sont pas très nets et préfèreront faire profil bas.
Le père Noël et ses lutins désormais hors des radars, le barman peut enfin retourner à ses petites affaires avec l’homme éternellement assis sur son trône — à croire qu’il finira sa vie comme l’oncle Elvis. Murphy est à côté du blondinet, l’observe étrangement, un mélange de crainte et de curiosité dans son expression. Jamais Ash n’avait vu le malinois regarder un être humain avec une telle obsession, c’est ce qui le laisse sceptique le temps d’une seconde, bien qu’il décide d’un mouvement furtif d’épaules de laisser couler la scène. — Si t’as fini d’draguer mon chien, maintenant qu’on a un peu d’intimité permets-moi d’te dire que tu t’bats salement, il ouvre le bal, prêt à se focaliser sur la seule chose qui l’intéresse désormais — puis lève rapidement les mains en reddition devant lui. Et avant qu’tu fasses ta mijaurée saches que c’est un compliment. Tu peux t’faire un sacré paquet d’pognon comme ça.
Ash Butler
FONDA ❖ PAPASH LA CANAILLE.
Pseudo : Twizzle Date d'inscription : 25/12/2019 Messages : 96 Marques de Noblesse : 33 Crédits : Twizzle Disponiblité RP : Indisponnible (3/2)
Ft. : Richard Harmon Couleur paroles : #cc9966
Alignement : neutre Allégeance : Yoong-Ki Armes : Poignard en argent, armes à feu, explosifs
Origines : Louisiane Âge : 24 ans Métier : Propriétaire du Hells Bells Résidence : Freret Street Orientation : Asexuel (bi) Statut civil : En couple Généalogie :
(✞) Willis Butler - père
(✞) Abigail Butler - mère
Aaron Butler - frère ainé
Yoong-Lim Butler-Choe - fille (en route) Anecdotes : Papa de Murphy le malinois + gamin des rues mordu de littérature et de Shakespeare + culture musicale et théâtrale inébranlable + excellent boxeur + maladivement maniaque + ancien membre de gang spécialisé en armes à feu + tente de cacher la marque du gang trahi toujours tatouée sur son avant bras Playlist : Blue öyster Cult, Black Sabbath, Metallica, Motörhead, Rage against the machine, Muse, radiohead, depeche mode, Johann Sebastian Bach, Wolfgang Amadeus Mozart
Est-ce qu’le geôlier avait l’intention d’libérer son prisonnier d’sa prison d’fer et d’bois ? Absolument pas. Ray était comme son satané cabot, dés qu’il chopait son jouait préféré. Pour l’faire lâcher, fallait s’lever tôt ! Il s’souvenait aussi du nombre d’fois, où il s’était assis sur la manette de Toma, refusant catégoriquement d’lever ses fesses. Mahiingan avait aussi cette façon bien à lui de snober quiconque s’adressait à sa pomme, pour récupérer son bien. Ourlant même une babine, en guise de p’tit avertissement. Comme quoi… tel chien, tel maître. Ou peut être l’inverse ? Quoi qu’il en soit, l’blond était l’même style d’cabot têtu, qui avait trouvé un jouet fort intéressant. Pour lui tout était dit, y avait plus rien à ajouter. L’autre finira bien par s’réveiller tout seul, et si tant est qu’il n’s’assommait pas sur son siège en se relevant, d’ici cinq à dix minutes, l’gonze devrait être sortie d’sous son cul et on parle plus ! Pour l’intéressé en tout cas, l’affaire était d’jà oublié. Et si les autres semblaient n’pas vraiment avoir dit leurs derniers mots, Ray s’tenait tout d’même prêt à les recevoir, malgré son attitude totalement désintéressée de c’qui pouvait s’passer derrière lui. Ou même devant. Bien qu’il s’autorisa un très léger rire, face à l’remarque du tenancier, répondant à sa question solitaire. Un sourcil s’dressa lorsqu’il l’vit revenir dans sa direction avec un nouveau verre dans la pogne, qu’il soupçonna – à raison – n’pas lui être destiné. C’qui fut confirmé lorsqu’il vit l’contenant flirter avec le vide. Calant un talon sur la barre d’son tabouret, Ray jugea préférable d’glisser légèrement sur son assise vers la gauche, histoire d’éviter quelques dommages collatéraux sur ses nippes. Son paturon se souleva quelque peu, évitant ainsi les projections d’alcool, rebondissant sur une très vilaine trogne, qui semblait soudainement reprendre vie. Si ça c’n’était pas remettre d’l’huile sur l’feu, l’ex taulard n’y connaissait rien !
A la réplique bien sentit du plus jeune, sa langue claqua entre ses ratiches, dressa un sourcil puis se cambrant sur l’côté, jeta à peine un regard au gusse toujours par terre, comme s’il s’agissait d’un cafard qu’il n’aurait même pas écrasé, puis épousseta sa cuisse, comme s’il avait été éclaboussé. - « Y doit pas aimer de c’t’alcool. C’est ça quand on a des goûts d’luxe. » Qu’il renchérit. L’Floridien lui aurait lâché l’contenu avec l’contenant sur la carafe, histoire de… Il n’aurait même pas prit la peine de gâcher d’l’alcool – quelque soit sa qualité - et lui aurait carrément craché d’ssus. Mais bon, qui était-il pour discuter d’la façon d’faire du patron, dans son propre bar ? D’jà qu’il était responsable d’la destruction d’une partie d’son stock d’verres à shots, il n’allait pas non plus gâcher ses p’tits plaisirs d’la soirée. En parlant de p’tits plaisirs, un autre sembla s’en donné à cœur joie ! Surgissant d’nulle part, une flèche marron s’employa à faire découvrir toute la sensualité du french kiss, à son nouveau jouet préféré. Ezra-Yan s’disait bien qu’ça fleurait l’clebs ici, et qu’ça n’venait pas forcément d’sa pomme. Ok, pour un autre compagnon à quatre pattes, loup acceptait d’partager c’qui était à lui. Tant qui n’l’abimait pas trop. Ses doigts agrippèrent par précaution l’bord du comptoir, tandis qu’un pied s’ancra dans l’sol. Quelque chose lui disait qu’avec c’te nouvelle pièce dans l’équation, il risquait d’se faire virer d’son perchoir. C’qui était une bien trop belle position pour la céder. Un des types s’approcha dangereusement du clebs, cherchant à débarrasser l’animal d’son pote, qui avait toutes les peines du monde à s’en défaire, compte tenu d’sa position géographique. Mué par son instinct animal, l’sac à puce bipède leva vers l’type un regard qui n’augurait rien d’bon, s’il osait poser ne serait-ce qu’un ongle sur l’bestiaux. Une menace non verbale, appuyant celle très imagé du maître des lieux. Pour un gars pas super causant, fallait lui reconnaitre qu’il n’manquait pas d’imagination l’bougre. Ça commençait un peu trop à lui plaire. On pouvait dire c’qu’on voulait, à propos du comportement plus qu’discutable d’Ray, cependant torturer des animaux dans l’fond d’son jardin ne lui avait jamais procuré aucun plaisir. Pour la simple et unique raison qu’il n’l’avait jamais fait. Au contraire, d’puis qu’il était en âge d’ramper et d’s’échapper d’son berceau, il était toujours fourré dans les pattes des corniauds d’la famille. Et il n’était jamais l’dernier pour ramener tous les cabots errants qu’il pouvait trouver. A ses yeux, les bestiaux sont bien plus sacré qu’la vie humaine, alors qu’le gusse essaie pour voir, tiens.
Ses mires accrochèrent son regard, qui sauta d’un mec à l’autre, comme s’il cherchait d’où pourrait venir la plus grosse menace. Orchard avait bien son idée sur la question, mais il décida qu’c’était plus vraiment son affaire, à l’heure actuelle et d’laisser l’brun s’amuser un peu. Chacun son tour après tout. Surtout lorsqu’il ordonna à son chien d’laisser son jouet tranquille, pour l’sortir lui-même de là-dessous. Sonnant la fin d’sa récréation. Relevant ses jambes, Ray les coinça un tailleur et s’accouda au bar. Poussa l’vice jusqu’à attraper un bol de cacahuètes qui traînait derrière. Dommage qu’ce n’soit pas des pop-corn. L’homme regretta même d’ne pas avoir un cocktail avec une paille, histoire d’faire l’maximum de bruit, en raclant le fond d’alcool au milieu des glaçons. Mais c’n’était pas l’cas, alors il s’contenta d’ses cacahuètes, observant la scène avec tout l’amusement d’un gamin qu’on aurait emmené au cirque. Sûr qu’c’n’était pas lui qui l’aurait sortit d’là-dessous, vu qu’il était au-dessus. Et qu’il aurait aussi put s’salir, avec la poussière du sol… D’jà qu’son t-shirt était tout tâché avec son propre sang, sans parler d’sa tronche. - « Vas-y, tire papa ! Qu’encouragea Ray, tel un supporteur assistant à un accouchement. Au milieu des « il va m’péter l’bras ! », couiner par sa victime. Ettttttttt félichitachion ! Chest un garchon ! » Qu’il brailla presque en l’vant la patte, la bouche pleine d’arachide. Posant son coude sur l’comptoir, sa tête s’appuya sur son poing, sa jambe droite se balançant avec nonchalance. Il s’contenta d’sourire, puis d’mimer un bisou à son intention, quand son jouet l’traita d’taré. Un doux compliment sonnant à ses esgourdes, tandis qu’le taulier finissait par les foutre tous dehors. Le loup leva sa pogne libre, accompagnant leur départ par un au revoir, ouvrant et fermant plusieurs fois ses doigts. Quelque chose lui disait, au vu des regards qui traînèrent sur sa personne, qu’il allait p’t être les revoir ces cinq là. Parce qu’c’n’était pas l’genre d’types à aller chialer chez la maison poulga. Na, c’était plutôt l’genre à v’nir roder, puis d’tomber d’ssus à plusieurs, quand on s’y attend l’moins, histoire d’venger un égo piétiné. Ray pouvait s’attendre prochainement à voir pleuvoir comme grêle, les coups d’barre à mine et autre batte. Quelle hâte il avait !
Heckle, Jeckle, Tic, Tac et Woody Woodpecker, n’faisant enfin plus partit du paysage, Ezra-Yan put en profiter pour reporter toute son attention sur son double à toison soyeuse, à quatre pattes et grandes oreilles, qu’il était dans ses mauvais jours. Nan, la queue ça n’comptait pas… L’malinois l’matait d’jà avec une drôle d’expression. C’mélange d’crainte et d’curiosité mêlé, qu’il suscitait chez tous les sacs à puces. Parce qu’il blairait l’clebs à un mille, dans un corps d’être humain. Inexplicable… S’penchant dans sa direction, le lupin lui présenta sa paluche – celle qui n’était pas tâché d’sang – paume vers l’ciel, mais sous sa truffe, pour n’pas qu’il s’sente intimidé et lui grogne dessus. L’bestiaux tendit sa truffe vers ses doigts et Ray s’mit à s’demander s’il n’avait pas sentit son attitude protectrice à son égard, compte tenu d’la façon dont il s’ mit à l’renifler. Ça y est, il avait fait chavirer un autre cœur canin, trop facile. Ses doigts s’glissèrent à l’arrière d’ses étiquettes, l’gratifiant d’gratouilles qu’tous poilus savaient apprécier. Et à voir sa tête, il appréciait beaucoup. Un rire franchit ses lèvres à la réplique du maître jaloux, puis gratta la tête du chien jusqu’au bout d’son museau pour finir par l’quitter. - « Qu’est ce tu veux, j’fais tomber les nanas, les mecs et mêmes clebs. C’est mon sex-appeal. Ses mires coulèrent vers l’corniaud. Mais avec lui pas d’risque, ça n’à qu’un seul maître ces engins là. S’balançant en arrière, Ray s’étira puis joua distraitement avec l’animal, faisant tournoyer son doigt au-dessus son pif. - Puis t’sais, c’bien la première fois qu’j’assiste à un accouchement par tabouret… J’me d’mande si c’est une pratique médical reconnu. Puis pour c’qui est d’tirer, t’as l’air d’avoir un sacré coup. Qu’il ajouta, en haussa un sourcil complice. Mijaurée… à d’autre. J’espère qu’on va pas les r’voir d’ici quelques jours, et qu’ils nous appellent papa. S’penchant par-dessus l’bar, il plaqua le dos d’sa paluche au coin d’sa bouche, puis "chuchota" comme s’il allait lui dire un secret. Ce serait gênant, j’me souviens même plus du nom d’leur mère… Lui laissant d’nouveau de l’espace, Ray récupéra son doigt, qu’le cabot avait finir par attraper et s’essuya sur son t-shirt, qui n’était plus à une tâche près. - Mais blague à part, tu dis "salement" parce que j'ai d'l'écrasé d'tomate sur la joue ? Qu'il ironisa, grattant faiblement l'sang séché s'u trouvant encore. Sinon hélas ma salle a fermé. Pour une sombre histoire de mœurs... Avec un grand b et un grand m, s’il voyait où il voulait en venir. Pourquoi ? Tézigue connais des endroits où les tabourets sont admis, autrement qu’pour poser un cul ? Parce qui s’pourrait bien qu’tu m’intéresse, bien plus qu’pour ton alcool. » Lui adressant un sourire faussement charmeur, ses doigts secouèrent son verre vide, dans un langage muait qu’le brun n’connaissait qu’trop bien.
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Ezra-Yan Orchard
Loup-Garou.
Pseudo : Areigan/Sirius Date d'inscription : 26/08/2019 Messages : 451 Marques de Noblesse : 58 Crédits : N.C. Disponiblité RP : Dispo .o/
Ft. : Andy LaPlegua Couleur paroles : #66cccc
Alignement : Neutre Allégeance : à sa famille et ses amis proches. Sinon il reste très solitaire et indépendant. Meute : Aucune. Il ne les porte pas particulièrement dans son cœur. Armes : Un couteau à papillon, qu'il a tout le temps sur lui
Origines : Anglo-americano-slave. Il est natif de la ville de Gainesville en Floride. Âge : 39 balais Métier : Assistant mécano et éducateur canin Résidence : En colocation dans le quartier du Fulton Street, avec son meilleur ami Toma Chatfield Orientation : Hétéro, la plupart du temps... Statut civil : Célibataire. Généalogie : Il est le troisième d'une fratrie de quatre enfants.
Composé de l'aîné Shane, avec lequel ce n'est pas l'amour fou. Danny, le deuxième, qui l'a employé dans son garage. Kate (dit "K"), la cadette de 16 ans, vivant avec ses parents en Floride et adorant faire tourner ses frères en bourrique. Anecdotes : Ray est natif de Gainesville en Floride ◙ Il a fait quelques séjours en centre de détention juvénile, en compagnie de Shane ◙ Son aîné ne l'a jamais suivit en taule, lui commence à bien connaître le concept ◙ Il a fait quelque séjour dans l'aile psychiatrique des prisons où il a séjourné, pour de violente agression à main nu contre détenu ◙ Il a fait partit d'un gang de bikers il y a quelques années en tant que Sgt at arms
Parfois, l'bonheur c’est simple comme un bourre-pif !
—Ouais , à la remarque pas tellement subtile, Ash lève les yeux au ciel. Un sex-appeal tellement puissant qu’il s’applique même aux piles de shots. Tiens , il fait mine de réfléchir, j’me d’mande ce qu’en pense le poltron qui vient d’se tirer la queue entre les pattes.
Sourcil froncé et œil critique, son regard glisse mécaniquement sur l’individu qu’il parcourt de la tête aux pieds, comme pour le jauger, avant de se raviser. Le terrestre n’aime pas s'attarder plus que nécessaire sur un autre homme, ça le rend toujours un peu nerveux. Il détourne à la place le regard pour débarrasser les deux verres vides abandonnés par un client à proximité, qu’il dispose soigneusement derrière le comptoir - sans pour autant arrêter d’écouter parler le grand gaillard entiché de son chien, ni de secouer la tête aux remarques ironiques débitées en un temps record. Il faut dire que le côté faussement charmeur du gars aux joues écarlates et ses remarques aux sens implicites ne sont pas faites pour le mettre bien à l’aise, bien que le jeune Butler ait l’habitude des babas un peu trop imbibés de rhum... Ou de toute autre sorte d’alcool.
Dans tous les cas le propriétaire du Hells Bells hausse les épaules à la remarque qui lui est dirigée, mais laisse par inadvertance fuiter un petit rictus amusé au coin de ses lèvres - faille indéniable au regard de sa réputation d’éternel pince-sans-rire. De toute évidence un exploit rarement égalé. Ce gusse est vraiment le pigeon parfait pour l’arène d’en dessous : caractère de chien, aime s’écouter parler et assurément Ash ne remet en aucun cas ses aptitudes de déboitage d’épaules en question. Avec sa tête de vainqueur, il va péter des mâchoires et faire le show c'est certain – pour dire vrai il semble même au cadet qu’il va vraiment l’apprécier celui-ci.
Il faut d'ailleurs admettre qu’il tombe vraiment à pic, ce poulain, un vrai petit Jésus débarqué au milieu de nulle-part. Les fins de mois sont difficiles à boucler ces derniers temps, et encore plus le mois dernier. En témoignent les deux seaux qui se battent en duel sous les canalisations usées de la salle d’eau, dans lesquels il se prend les pieds tous les matins pluvieux. Et quand il ne pleut pas aussi d’ailleurs, étrangement. Il n’en a encore trop rien dit à Yoong-Ki pour ne pas l’inquiéter, ou tout du moins il lui a caché certaines dépenses, tout comme la provenance de ces fonds étalés sur des consos de clients fictifs ces deux dernières semaines, quand en réalité il a fait quelques petites courses pour des mecs... pas vraiment cleans. Un peu comme ces gars, qu’il vient de foutre à la porte. De sa vie passée il garde quelques contacts qui peuvent toujours se révéler utiles après tout. Sa petite amie est bien loin d’être une idiote cependant, et que son corps brûle en enfer (ou tout autre endroit pas franchement sympathique) (comme un concert des One Direction) le jour où une telle idée lui viendra à l’esprit. Elle sait qu’ils sont en galère financière, et si cela en venait à s’éterniser elle découvrirait facilement à quel point. Tout ce que Ash espère c’est qu’ils remonteront la pente avant que ce jour arrive. La dernière chose qu’il veut, c’est qu’elle se détruise un peu plus en intensifiant les combats auxquels elle prend déjà part, parce qu’il sait que c’est ce qu’elle ferait. C'est précisément pour cette raison que le client assiégé en face de lui apparaît tel un véritable petit pain béni, une brioche souple et moelleuse fichtrement bénie même : s’il rejoint le ring, alors pour sûr il attirera des spectateurs comme les mouches sont appâtées par un morceau de viande pourri, spectateurs qui bien entendu consommeront à l’étage. Si par la même occasion l’homme passe un bon moment et que lui préserve ses tabourets, alors c’est du gagnant-gagnant.
- J’espère qu’on va pas les r’voir d’ici quelques jours, et qu’ils nous appellent papa. —J'tiens pas nécessairement à avoir des gosses comme eux, merci bien. Ash hausse les épaules : le golem n’a pas tort. Il est fort probable qu’il revoit la bande de joyeux lutins dans un futur proche, très certainement accompagnés de leurs amis les battes de baseball ou bouteilles vides, plus encore si affinité particulière. Non pas qu’il soit du genre à chier dans son froc, il a fini de se laisser intimider il y a bien longtemps. Mais il ne voudrait pas voir se multiplier les factures de réparation au nom de sa forteresse de l’oubli, pas plus qu’il ne souhaite avaler de la poussière par les trous de nez dans un futur proche. Bien que ces alternatives restent toujours plus intéressantes que de voir ces abrutis tomber un soir sur Yoo ou Murphy – ce qui serait bien stupide de leur part, mais qui reste envisageable. L’avantage, c’est qu’il est certain que leur cible première resterait le gars qui a littéralement posé son cul sur leur semblant de leader, alors il n’a pas trop à s’en faire tant que l’autre a toujours des chicots dans sa margoulette.
—J'dis “salement” parce que t'as l'air d'être le genre de type qui cherche la baston juste parce qu’il aime faire craquer ses phalanges. Et p’têtre aussi pour faire un Picasso du caisson d’en face. Ash lève un sourcil inquisiteur à son encontre, comme pour l’inciter à le contredire quand tous les deux connaissent la vérité derrière ce qui vient de se passer. Et pour ta gouverne, sache que je suis un gars fichtrement intéressant.
Masque d’indifférence de nouveau dépeint sur son visage sans humour, il se retourne pour attraper la sainte bouteille contenant ce véritable nectar de la discorde, et en verse une nouvelle dose dans le verre qui lui est tendu – il laisse cette fois-ci le contenant à proximité, ayant finalement intégré la leçon. Sans tergiverser davantage le gérant du Hells Bells attrape furtivement un morceau de papier qui traîne sous le comptoir et passe une main à l’arrière de son pantalon pour saisir le stylo qui git lamentablement dans sa poche.
—Tiens, reviens demain vers 23h et demande ce type-là , il dit distraitement alors qu'il griffonne le nom probablement faux de son locataire sur le morceau de feuille. Dis-lui que tu viens de ma part. S’il t’étripe pas sur place alors il devrait pouvoir t’aider avec tes... histoires de mœurs. De son index et son majeur, le jeune Butler fait alors glisser le bout de papier face contre la surface du bar, dans la direction du client désireux d’en apprendre plus.
— Par contre !, il se ravise soudainement. Ash ramasse son poignet qui se referme autour de la note manuscrite, avant de monter un index au plafond. Il rit sans réel amusement, secoue vaguement la tête de gauche à droite, puis s’avance vers le client au minois renfrogné pour faire mine de dépoussiérer amicalement le col de son vêtement -- sourire acté aux coins des lèvres. Par contre, si t’avais l’extrême sympathie – et obligeance – d'épargner les pauvres petits tabourets innocents même là-bas, ce serait grandement apprécié. J'suis persuadé que leur proprio t'en remercierait. Finalement, d’un mouvement de tête entendu, il lui glisse le morceau de papier entre les doigts.
Ash Butler
FONDA ❖ PAPASH LA CANAILLE.
Pseudo : Twizzle Date d'inscription : 25/12/2019 Messages : 96 Marques de Noblesse : 33 Crédits : Twizzle Disponiblité RP : Indisponnible (3/2)
Ft. : Richard Harmon Couleur paroles : #cc9966
Alignement : neutre Allégeance : Yoong-Ki Armes : Poignard en argent, armes à feu, explosifs
Origines : Louisiane Âge : 24 ans Métier : Propriétaire du Hells Bells Résidence : Freret Street Orientation : Asexuel (bi) Statut civil : En couple Généalogie :
(✞) Willis Butler - père
(✞) Abigail Butler - mère
Aaron Butler - frère ainé
Yoong-Lim Butler-Choe - fille (en route) Anecdotes : Papa de Murphy le malinois + gamin des rues mordu de littérature et de Shakespeare + culture musicale et théâtrale inébranlable + excellent boxeur + maladivement maniaque + ancien membre de gang spécialisé en armes à feu + tente de cacher la marque du gang trahi toujours tatouée sur son avant bras Playlist : Blue öyster Cult, Black Sabbath, Metallica, Motörhead, Rage against the machine, Muse, radiohead, depeche mode, Johann Sebastian Bach, Wolfgang Amadeus Mozart
Oups ! Grillé ! Il est vrai qu’Ray avait très légèrement oublié la mention de la pile d’ verres… Faut dire qu’c’n’était pas vraiment glorieux, d’se vanter d’faire tomber la vaisselle, comme on fait tomber les nanas. Il préférait encore révéler son succès – quelque peu triché depuis quelques années – auprès d’la gente canine. Puis c’n’était pas entièrement d’sa faute, il n’avait fait qu’les empiler, l’autre avait simplement lu dans ses pensées. Au moins, il n’se faisait pas virer pour cause de bris d’verre délibéré. L’autre par contre, son égo en avait prit un sacré coup. Et si c’était à refaire… l’tabouret finirait, c’coup-ci, en p’tit bois. Quelque part, l’homme espérait qu’ils l’attendent dehors. Bien qu’il n’fût pas trop sûr d’pouvoir encore marcher droit, ça ne l’empêchera pas d’organiser un voyage groupé, direct sans escale pour la benne qu’il avait vu là devant. Il avait déjà hâte d’y être !
Pour l’coup Ray fit mine d’n’même pas soulever la remarque. Et pour c’que pouvait bien penser l’aut’, qui avait finit sous son paturon, il s’en battait bien l’carreau. Au jeu d’qui cherche trouve, et qui perd gagne, y avait toujours qu’un seul vainqueur, et c’était bibi. Bien sûr qu’il savait parfaitement être fair play, mais la plupart du temps c’était plutôt "connard" qui venait en premier à la bouche. Mais pas de soucis, il le vivait plutôt bien. C’qui n’était pas franchement l’cas d’tout l’monde. Seulement ça, c’était tout sauf ses oignons. Alors le loup s’contenta simplement d’afficher un sourire en coin. C’est qu’il le sentait bien qu’il mettait peu mal à l’aise l’taulier, par son verbe sous la ceinture, et sa posture provocante. N’est pas chasseur qui veut... En sentant son regard glisser sur lui, l’blond fit exprès d’se redresser pour s’mettre un peu plus en avant. Au diable la discrétion, il avait depuis bien longtemps sauté à pied joint dans l’plat, en prenant bien soin d’éclabousser tout ce qu’il y avait autour. Si la plupart des gens s’contentait d’un seul arpion, et d’façon souvent accidentelle, Ray quant à lui, l’avait toujours vu comme un superbe terrain d’jeu, où l’on pouvait patauger à sa guise. Comme un gosse s’ébattrait dans une flaque. Jusqu’à c’que maman vienne l’en tirer par l’étiquette, le marmot tout boueux. Puis, fallait dire qu’l’alcool qu’il avait ingurgité, l’rendait particulièrement facétieux, et pas d’la meilleure des façons…
Ezra-Yan était un grand amoureux d’la bouteille, mais on n’pouvait pas vraiment dire qu’la bouteille l’rendait amoureux. P’t être un peu plus joueur, sûrement plus bavard, carrément plus chiant… Hélas, pour son entourage, la boisson l’conduisait inexorablement à devenir particulièrement mauvais. Surtout s’il était dans d’exécrables dispositions, dés le départ. Heureusement pour l’autre abrutit, l’taulier et son endroit lui semblait bien plus sympathique, qu’d’autres bouges du même genre, où il avait foutu les paturons. En temps normal, le comptoir aurait eut l’impression d’sa tronche, à l’image du saint suaire. Fallait croire qu’il était arrivé avant le shot d’trop. Celui où il aurait fallut faire disparaître des corps… Sans doute était-ce la douce vibration, qu’il venait d’sentir le long d’sa cuisse, qui suffisait à calmer son envie d’sang. Douce Lily qui saurait l’vider d’son essence, aussi brutalement qu’un coup dans les burnes. C’est aussi pour ça qu’il l’aimait, à l’instar de Brandy.
La réflexion du gonze l’ tira d’sa rêverie, alors qu’son verre attendait toujours qu’on l’remplisse, pour la énième fois. C’est qu’il commençait à avoir l’gosier à sec, à force d’baver. A la place, il s’contente d’exhaler un léger rire. Souffle d’air échappé d’ses lippes, comme s’il venait d’cracher par terre. S’penchant en arrière, il extirpa son paquet d’clope d’une d’ses bacreuses, puis s’employa à s’en rouler une. - « Ca, ça reste à prouver dude. » Qu’ne peut s’empêcher d’lâcher un Ezra-Yan, faussement dubitatif, tout en léchant la feuille, sans l’quitter du r’gard. Intéressant, mais sur quel point ? Pour l’heure, la recharge liquide, qu’son interlocuteur tenait entre ses pognes, l’captivait bien plus qu’l’idée éventuelle d’le mettre d’son plumard, voir s’il s’démerdait aussi bien à l’horizontal, qu’pour vider son bar. L’alcool enfin versée, ses mires suivirent l’chemin d’la bouteille, qui n’resta pas très loin. Sage décision. Pas forcément pour son larfeuille ceci dit… L’zippo claqua, allumant le bout d’sa taffe, dont la fumée emplit directement ses poumons. La clope suivant une baston, c’est aussi bon qu’après une bonne bourre, surtout avec un bon alcool. D’un mouvement d’poignet la flamme fut couverte, et l’objet retrouva son étui de tissus. Puis son breuvage fut séché d’un trait, avant d’être resservit aussi sec. C’est qu’il n’avait pas encore atteint son saoul, en véritable tonneau sans fond qu’il avait toujours été, observant le brun griffonner. Tiens, un sourcil se dressa, son sex appeal avait aussi fait son œuvre sur sa pomme, pour qu’il lui refile si vite son numéro ? Soit… Lily acceptait les plans à trois, même si c’n’était pas l’même tarif. Mais y avait toujours moyen d’négocier… S’penchant vers l’bar, loup attendit l’sésame pour goûter sa proie du jour. Néanmoins, tous deux n’semblaient pas être sur la même longueur d’onde. L’acier d’ses iris tomba sur l’papelard, tandis qu’il s’faisait éconduire au lendemain soir. Y avait d’quoi admettre, qu’c’était un râteau qui savait quelque peu égratigner l’égo. Seulement rien d’bien méchant, s’agissant d’celui du Floridien. Ses doigts s’apprêtent à s’en saisir, quand ceux d’son interlocuteur l’arrêtèrent bien vite, levant l’doigt d’la condition. Pute vierge… tout c’qu’il appréciait… Fallait croire qu’le cornichon qu’il avait en face d’lui - dont il faisait profiter d’son haleine fortement alcoolisé, maintenant emprunt d’nicotine - n’avait pas encore bien capté, à qui il avait affaire… Et v’la qu’il recommençait à s’la jouer caïd des bacs à sable. V’nant lui chatouiller l’col, pour lui chanter c’qu’il avait à faire… Si Ray comptait bien, ça f’sait la troisième fois, en peut d’temps… Il s’prenait pour son daron ? Ou un maton p’t’être ? Venait-il d’zapper, que quelques secondes plutôt, l’client était partit pour faire du jus d’pastèque, avec la carafe d’l’aut’ macaque, alors qu’il broutait d’jà l’pavé. Comme ça, juste pour le fun… P’t’être qu’finalement c’était lui, qui allait finir l’râtelier coincé dans l’comptoir… Ses chicots mordirent l’intérieur d’sa joue, puis à la place, il lui offrit un large sourire. Sa pogne s’avança pour s’refermer sur la sienne, avec une certaine force, tandis qu’l’autre extirpait lentement sa cibiche, f’sant courir l’filtre su l’bord d’sa lèvre inférieure. S’penchant par d’ssus l’comptoir, sa joue frôla la sienne puis il vint souffler tout contre son esgourde : - « T’inquiète gamin, j’en suis pas à mon premier rodéo. La fumée fut exhalée en même temps qu’ses mots. J’sais c’que j’ai à faire et à n’pas faire… C’qui n’est pas toujours l’cas d’tout l’monde. Marquant une troisième pose il ajouta. C’est franchement chiant. » Remarque pas si subtile, signifiant avec sous-titre : t’es mignons, mais tu commences à m’faire chier. Ses doigts autour d’son poignet, sonnèrent comme un léger avertissement. Lui qui pensait qu’les tatouages, sur ses poings, informaient quand même pas mal sur sa personne. Un type qui s’fait tatouer « fuck yeah » n’en a généralement pas grand-chose à foutre des règles et autres recommandations. Effleurant sa peau dans l’autre sens, son visage s’arrêta à quelques centimètres du siens, assez proche pour pouvoir l’embrasser d’un mouvement d’tête. Assez proche pour sentir la chaleur d’son souffle, son odeur encore juvénile et même pour entendre les battements d’son cœur. Bordel… C’est qu’il pourrait presque lui faire envie l’gamin ! Bien qu’en cet instant, il s’sentait tellement comme un prédateur, qu’il n’saurait dire d’quel genre d’chair, ses instincts auraient bien goûté. - « Mais peut être qu’tézigue, f’rais mieux d’se faire du mauvais sang pour aut’ chose, qu’pour ses putains d’tabourets. » Qu’l’homme ajouta les traits figés dans une expression sérieuse. Comme s’il s’apprêtait à lui sauter à la gorge, pour lui arracher tout c’qui pourrait bien dépasser d’sa trogne. Laissant filer quelques secondes, Ray éclata d’rire, avant d’lui gratifier l’beignet d’une claque amicale, puis d’lui rendre son espace. L’papier, extirpé d’son propriétaire, fut fourré dans sa baguenaude, sans même être lu, puis l’foin fourré au coin d’ses lèvres. Son téléphone vibra une nouvelle fois, alors qu’il s’apprêtait à se saisir d’son verre. Lily n’voulait pas entrer, allé savoir pourquoi. Mademoiselle l’attendait donc dehors... Pute borgne… Tout l’monde s’était passé l’mot c’soir ? Orchard fit glisser sa carcasse du tabouret, non sans finir son verre avant, puis régla sa note. Patte dans l’larfeuille, il s’arrêta quelques instants, puis jaugea l’taulier, comme il l’avait quelques minutes plus tôt. Mais sans doute avec un regard un peu plus carnassier. L’buveur consentit finalement à lourder dix dollars d’plus, en pourliche. - « Pour l’instant le "intéressant", n’mérite pas trop son "fichtrement". Penchant la tête d’côté, il posa index et majeur sur son front, avant d’les jeter dans sa direction. A d’main donc… gamin. » D’un pas quelque peu chancelant, mais parfaitement droit, compte tenu d’la dose d’alcool coulant dans ses veines, l’fumeur s’dirigea vers la sortie.
A peine dehors, qu’il trébucha sur c’qui pouvait s’apparenter à une planche, pour tomber nez à nez avec une Lily boudeuse. - « J’ai une tâche sur mon casque. Ray avisa le dit objet, orné d’un lys blanc et tâché de sang. Fronçant les sourcils, son regard s’attarda un peu plus sur c’qui trainait d’vant la porte, et cru reconnaître l’blouson d’un des types, qui s’était fait jeter du bar. Les autres s’débinaient d’jà comme des lapins. En v’la un, qui avait asticoté la fille qu’il n’fallait pas. Du haut d’son mètre soixante sept, la jeune Hāfu n’était pas d’celle à venir chatouiller d’top près. Un peu comme toutes les filles de Mary May… Celui-ci avait fait la douloureuse connaissance du casque d’la demoiselle, dommage pour lui, elle n’émettait que rarement d’sommation. La faute d’son cher père, mais ceci était une autre histoire. Attrapant la protection, le lycan lapa l’hémoglobine encore fraîche, avant d’lui caler sur l’citron. - Voilà, c’est propre. On y va ? » Qu’il réclama, particulièrement impatient.
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Le lendemain donc, minuit une… Le moteur rugit dans la rue devant le Hells Bells, faisant tourner la tête des quelques âmes, ayant choisi d’se cailler les miches d’vant l’établissement pour étancher leur envie d’nicotine. Et sans doute d’air, pour aérer le citron embrumé d’vapeur d’alcool. Ray décrocha les pattes d’la taille d’son chauffeur, puis descendit d’la Kawasaki Z900 RS. La belle Lily secoua ses crins noirs de jais en ôtant son casque, pour observer son passager de ses yeux d’biches. - « Je reviens tout à l’heure. Gardes en moi un peu pour la fin. Son client afficha un large sourire, puis glissant sa pogne sous son menton, attrapa ses lèvres avec une certaine possessivité. - T’inquiètes, j’les abimerais pas trop vite. » Qu’il promit sans être vraiment certain d’pouvoir assurer là-dessus. Puis il lui tendit l’casque, mais elle secoua la tête. Inutile d’en dire plus, elle reviendra vite. Se mordant la lèvre inférieure, le loup la regarda partir en trombe, avant de laisser partir son corps sur l’côté, puis d’envoyer sa jambe vers la gauche pour contrebalancer, et ainsi amorcer son pas en direction du bar. Il traversa, sautillant comme écolier et balançant le casque d’avant en arrière comme s’il s’apprêtait à l’balancer au loin. L’ex taulard n’prêta d’attention à personne, comme si c’était lui l’roi d’la fête, l’prince d’la rue, l’VIP du bouiboui dans l’quel il pénétrait d’nouveau… Parce que c’soir, il allait mettre le feu ! Les horaires ça n’avait jamais été son fort. Il arrivait à faire un effort pour l’turbin, mais ça s’arrêtait là. Pour qui l’connaissait bien, savait parfaitement à quoi s’en tenir. Et tenter d’anticiper, en lui donnant un horaire plus tôt, n’fonctionnait qu’très rarement. C’est qu’il connaissait la combine… Puis, vers vingt trois heures, c’n’était pas vingt trois heures pile ! Mais une vague indication d’ces eaux là… Suffisait d’être plus précis.
Campant quelques minutes à l’entrée, son r’gard balayait l’assistance. Il lui semblait qu’il y avait plus de monde qu’la vieille. Fallait dire qu’c’n’était pas la même heure. Piliers d’comptoir, gonzes passablement beurrés, nanas en viré avec les copines, d’autres cherchant qui ramener pour la nuit…. Dommage, il payait déjà c’c’te nuit pour être sûr d’pas s’la mettre derrière la feuille, après avoir léché ses plaies. Bien qu’il y en ait toujours dans l’lot qui avait assez l’feu cul, pour aller visiter le p’tit coin. Sans jugement, lui n’était jamais l’dernier pour y laisser sa trace. Cependant, il n’était pas là pour ça c’soir. Repérant son barman préféré, Ray fondit vers l’bar comme un vautour sur sa proie. Néanmoins, en chemin, ses mires furent accrochées par une beauté asiatique, occupé avec des consos. Se retournant dans sa direction, il continua sa trajectoire à reculons. Reniflant, pouce et index s’portèrent à ses narines, puis il consentit à repartir en marche avant, pour poser ses fesses sur un tabouret. Après pareil vision, on est mieux assis… - « Yo ! Qu’il lâcha en guise de préambule, posant son casque sur l’comptoir et reniflant une nouvelle fois. Paraît qu’il faut d’mander machin, d’ta part. » Est-ce qu’il était en retard ? Oui. Est-ce qu’il avait lu l’papier ? Bien sûr que non. Est-ce qu’il savait seulement où il l’avait mit ? Faut-il vraiment répondre à cette question… ? Comme s’il s’imaginait, qu’le loup allait chercher un gonze qu’il n’connaissait ni d’Eve ni d’Adam, comme un clébard cherche son os. A d’autres… Remarque, il aurait aussi put l’brayer en rentrant, mais n’connaissant pas l’nom du rechercher… Pour c’qui était des excuses, c’était un peu comme les horaires ou les règlements… Une sorte d’guide d’bonne conduite, sur l’quel Ezra-Yan s’asseyait pour s’donner plus de hauteur.
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Ezra-Yan Orchard
Loup-Garou.
Pseudo : Areigan/Sirius Date d'inscription : 26/08/2019 Messages : 451 Marques de Noblesse : 58 Crédits : N.C. Disponiblité RP : Dispo .o/
Ft. : Andy LaPlegua Couleur paroles : #66cccc
Alignement : Neutre Allégeance : à sa famille et ses amis proches. Sinon il reste très solitaire et indépendant. Meute : Aucune. Il ne les porte pas particulièrement dans son cœur. Armes : Un couteau à papillon, qu'il a tout le temps sur lui
Origines : Anglo-americano-slave. Il est natif de la ville de Gainesville en Floride. Âge : 39 balais Métier : Assistant mécano et éducateur canin Résidence : En colocation dans le quartier du Fulton Street, avec son meilleur ami Toma Chatfield Orientation : Hétéro, la plupart du temps... Statut civil : Célibataire. Généalogie : Il est le troisième d'une fratrie de quatre enfants.
Composé de l'aîné Shane, avec lequel ce n'est pas l'amour fou. Danny, le deuxième, qui l'a employé dans son garage. Kate (dit "K"), la cadette de 16 ans, vivant avec ses parents en Floride et adorant faire tourner ses frères en bourrique. Anecdotes : Ray est natif de Gainesville en Floride ◙ Il a fait quelques séjours en centre de détention juvénile, en compagnie de Shane ◙ Son aîné ne l'a jamais suivit en taule, lui commence à bien connaître le concept ◙ Il a fait quelque séjour dans l'aile psychiatrique des prisons où il a séjourné, pour de violente agression à main nu contre détenu ◙ Il a fait partit d'un gang de bikers il y a quelques années en tant que Sgt at arms
Parfois, l'bonheur c’est simple comme un bourre-pif !
Curieux retournement de situation. Voilà que l’autre finalement profite de sa position pour attraper son poignet, qu'il broie sans ménagement - bien qu’il semble au garçon que s’il le voulait, l’alambic pourrait le lui briser comme on casse un morceau de bois. Le barman fronce les sourcils, essaye d’abord de se dégager de l’étau qui le prive de ses mouvements ; mais rien à faire, l’autre ne compte pas relâcher sa proie de si tôt. C’était à prévoir, vu la dégaine de la collection ambulante de timbre postes, qui porte sa carte de visite clairement tatouée sur le corps – probablement en guise d’avertissements pour les pauvres fous qui oseraient s’approcher. Il apprendra néanmoins que ce ne sont pas le genre de choses qui prennent sur le plus jeune, et que ce dernier n’adapte pas son comportement à la tête du client ; peu importe à quelle hauteur il se trouve sur l’échelle de la plus sale gueule.
Ash serre les dents. Il y a quelques années, dans cette situation il aurait probablement attrapé de sa main libre le couteau d’argent qui appuie sur sa anche, bien à l’abris dans sa poche, et sans réfléchir en aurait planté le bout pointu dans la chair qui le retient ; advienne ensuite que pourra. Mais il n’est plus ce gars-là, qui aurait probablement terminé éventré sur son propre comptoir : Butler a troqué cette tornade d'agressivité et d’autodestruction, pour un masque d’indifférence permanente ponctuée d’une touche de provocation implicite. Alors il laisse à la place apparaître ce sourire en coin arrogant aux mots qui lui sont susurrés comme des lames de rasoir aux écoutilles. La vérité, c’est que lui non plus n’en est pas à son premier rodéo, et si la carte au trésor pense pouvoir l’impressionner, ce n’est pas le doigt mais bien la main entière qu’il s'enfonce profondément dans le globe oculaire. Il a décidé d’arrêter définitivement de vivre dans la peur le jour où des malabars de la trempe du blond justement – quoi que moins hauts sur pattes - se sont ramenés dans son bar pour lui couper le bras, tout ça à cause de la maudite marque d'encre sur sa peau. Bien que se laisser intimider n’ait avant ça pas tellement été à l’ordre du jour non plus... Quand on grandit dans la rue, on apprend à ouvrir sa gueule et se former une carapace ; ça forge le caractère.
Le bougre de combattant retire enfin sa bobine de son oreille, pour lui faire directement face – quelques pouces à peine devant lui ; le gratifie par sa position un peu trop proche à son goût de son haleine de sac à vin. D’accord, il le domine très largement de sa taille, ce qui force Ash à élever son regard pour garder le contact visuel ; mais tout autant qu’il déteste, ça ne l’empêche pas pour autant de conserver son assurance – et un œil malicieux à l'égard du gorille. Encore un avertissement ; comme quoi, le gus a définitivement le sang au-delà du bouillonnant. Le cadet plisse les yeux, lèche machinalement sa lèvre inférieure et lâche un sifflement amusé de sa gorge.
Pourtant petit à petit le prince déchante légèrement, le danger se glisse sous sa peau en la forme d’un léger frisson ; monte le long de sa colonne vertébrale avant de mourir dans le haut de son dos. S’il est absolument confortable avec les menaces de l’homme, on ne peut en dire autant de son étroite proximité tandis que son espace personnel se trouve violé par le tatoué. Il empeste le tabac et l’alcool, mais ce n’est pas tant ce qui gêne le gamin, que le fait qu’ils puissent être vus aussi proches. Sa tête est un véritable merdier pour ces choses-là. Plus encore quand l’homme le regarde avec une certaine sauvagerie dans le regard, comme s’il allait lui sauter à la gorge – mauvaise expérience dont il fut un jour le cobaye. Ash inconsciemment recule son cou, mais soutient sa posture et la courbure de ses lèvres, tandis qu’il observe son visage de haut en bas lorsque l’autre laisse planer un instant.
La petite claque sur la joue, n’était pas nécessaire cependant. Le barman grogne en retour et récupère bien un peu violemment son poignet désormais extirpé de son étau, ferme ses doigts en poings jusqu'à ce que blanchissent ses articulations. Mais il sait mieux que de décrocher un coup droit dans la mâchoire de l’autre type tant que son attention est captivée par son petit écran : il n’est pas nécessaire de déclencher une nouvelle scène dans le bar, puis surtout il doit admettre que ce gars-là représente un potentiel paquet de blé dans les fouilles s’il le fait entrer dans l’arène.
—Ouais. J’me fais pas d’soucis., il se contente alors de répondre après l’avoir laissé causer, noyé dans son indifférence la plus totale.
Ashton ramasse le règlement et fait un clin d’œil totalement froid au mec sur le point de s’en aller, en faisant claquer silencieusement sa langue contre son palais : c’est toujours plus professionnel qu’un doigt d’honneur pour l’instant. Encore heureux, que le type ait laissé un pourboire : c’est bien la moindre des choses pour la casse et le désagrément. L’inverse aurait été insultant. Le cadet Butler frotte doucement son poignet endolori, mais laisse un très discret sourire lui échapper : cette fois il en est sûr, il a trouvé la nouvelle vedette de son show underground.
Le lendemain n’est pas une journée moins pourrie que la précédente pour le jeune homme. Les comptes n’ont pas changé dans la nuit, ils sont toujours aussi déplorables qu’une reprise de Bohemian Rhapsody par un boys band amateur. Mais ce jour-là, ce n’est pas le frangin qui lui annonce la couleur de la journée, plutôt Marcus - déjà un beau prénom de merde – venu comme chaque soir de combat, piquer une tête avec ses grands airs de mafieux à deux ronds. Et ce soir-là, est un soir important : tous ses potes - gratin des vices undergrounds - sont présents ; la plupart des favoris vont combattre. Les paris vont pleuvoir comme vache qui pisse. Ce qui en soit est une bonne chose pour son propre portefeuille, vu la consommation des gars et le pourcentage de bénéfices qui lui revient.
Non le seul problème de l’équation, c’est Marcus et son sixième sens de vautour affamé, attiré par la misère. Dans son gros pif il a certainement senti les galères financières du propriétaire, et aura vu l’occasion de s’en mettre encore plus plein les fouilles. Truquer des combats, qu’il lui a proposé sous la manche. Pas ici, dans un autre spot, plus urbain, plus aéré. Il l’a déjà vu boxer, et il veut l’acheter - pour se coucher devant un autre contre une bonne somme d’argent.
C’est tentant, quand on est dans la merde.
Mais Ash ne fait plus de free fight ; il fait de la boxe, sport au sein duquel l’honneur vaut mieux que le trophée. La dernière fois qu’il s’est battu sur ce ring, c’est quand ce connard l’avait accusé de laisser sa petite amie se battre à sa place, et expliqué qu’elle “méritait un vrai mâle, tel que lui” plutôt qu’un “espèce de travelo dégonflé”. Pour le coup, le vrai mâle a bien vite déchanté. La queue entre les pattes qu’il est reparti, sans jamais plus oser poser les yeux sur Yoong-Ki, ni même faire référence aux traits noirs qui soulignent les yeux du barman. Alors, non, Butler ne prend plus activement part à ces conneries autrement que comme présentateur, et ne se laisse certainement pas corrompre pour les billets verts. D’autant qu’il est loin d’être un idiot, il les connait ces clubs de combat clandestins, dans la rue. Il les a fréquentés. Là-bas il n’y a pas de propriétaire intransigeant, qui veille à éviter les tragédies. Les accidents sont fréquents, c’est sa peau qu’il risque.
Le mec visiblement ne s’attendait pas à un refus de sa part, d’où la conversation un chouille plus musclée que prévue, les tons qui montent et la frustration qui se glisse comme une démangeaison au creux de son échine. A terme, Ash préfère finalement remonter aider Yoo avec le bar, plutôt que de rester au sous-sol comme il était initialement prévu pour la soirée ; et Marcus n’aura qu’à faire lui-même l’animation s’il y tient tant.
C’est comme ça que le garçon se retrouve directement dans la ligne de mire du sage-femme par tabourets de la veille, lorsque ce dernier se pointe une bonne heure après la fourchette initialement donnée ; pas même dix minutes après qu’il soit lui-même monté. S’il ne l’a pas spécialement vu approcher, il l’entend assurément jaser lorsqu’il pose ses fesses sur le siège d’en face. Ash lève les yeux au ciel : au moins, le gus ne tourne pas trois quarts d’heure autour du pot, il doit bien le lui accorder.
— Ouais ? Bah trop tard il est descendu..., il répond, un poil agacé, plus par le mec avec lequel il s’est pris la tête une trentaine de minutes, que par le nouveau venu - et cela ne s’y méprend pas vu la manière dont il fronce les sourcils dans la direction approximative du type.
Sur son élan, le jeune Butler termine la conquête interrompue des verres vides du comptoir, puis revient se poser devant le tatoué, s’appuie, bras écartés, sur l’autre extrémité du comptoir et baisse la tête. Il soupire et relève le menton pour croiser le regard de l’autre homme.
— Ok, amène-toi, il lui indique avec un signe vague de la main, avant de partir, talonné de près, vers une partie un peu plus reculée du bar ; bien à l’abris des regards. Il indique néanmoins sur son passage d’un mouvement de tête à sa copine, qu’il descend.
Une porte, puis un petit escalier pour descendre dans la fosse aux lions. Les combats ont débuté, sur le ring ça s’agite ; mais ce n’est pas la destination du jeune homme. Ashton navigue dans la pièce, cherche du regard celui qui l’intéresse, tout en s’assurant qu’il est toujours suivi par le gladiateur trépignant. Enfin le voilà, entouré par deux potes à lui inconnus au bataillon. Comme s’il en avait quelque chose à faire de toute manière, de connaître ces clampins.
—Hé, Marcus, qu’il l’interpelle avec une main sur l’épaule, pour marquer son arrivée - et le pousser à se retourner dans leur direction. Oh bah zut, il a l’air tout autant agacé que lui, de revoir sa tronche de sitôt. Ses amis aussi grimacent, de quoi faire ni chaud ni froid au jeune propriétaire qui s’en tape. Ash désigne le gorille à ses côtés du poignet : C'est le gars dont j’t’ai parlé.
Marcus les toise, et le châtain laisse son homologue se présenter tout seul comme un grand ; peu enclin à prendre part aux préliminaires. En attendant il sort de sa veste un paquet de clopes aux trois quarts entamés, passe une main devant sa bouche pour allumer l’une d’entre elles. Cancéreuse au bec donc, il n’écoute qu’à demi-mots le bref échange entre les deux hommes.
— Tu veux combattre ? D’accord. Dans c’cas t’es l’prochain. Montre-moi c’que t’as dans l’bide, éclate-toi. l’homme indique du doigt le ring au visiteur, puis se tourne vers Ash qui remet tout juste le briquet dans sa poche.
— Et toi, t’as plutôt intérêt à c’que ton gars vaille l’coup. Parce qu’si il monte sur l’tapis et perd, c’est toi qui prends l’vainqueur Butler.
— … Attend, quoi ?, l’intéressé arque un sourcil.
Un sourire mauvais - et bien un peu moqueur - apparaît sur le visage de Marcus alors qu’il lorgne sur le tavernier, de la tête aux pieds. Celui-ci se lèche les lèvres, d'anticipation.
— Ce sont mes conditions, sinon vous vous tirez.
Le salaud. Il a encore son refus de travers. Il faut dire qu’il l’a aussi lâché comme un vieux sac d'ordures un peu plus tôt, on pourrait dire que c’est de bonne guerre – si tant est que ce ne soit pas toujours comme ça avec cette enflure.
Ash jauge la montagne de muscles un instant, puis roule des yeux.
—>sigh< d'accord si tu veux., il capitule.
Les voilà plus ou moins dans le même bateau à présent, bien que l’autre malabar se foute probablement plus de son sort, que lui du sien ; bien que la seule raison pour laquelle il en ait quelque chose à carrer, c’est bien que s'il finit les pieds devant la tête, vu sa taille et sa carrure, Ash va lui-même prendre une sacrée dérouillée par la suite - si tant est que le mot soit toujours valide à ce niveau-là. Et Marcus y compte bien, l’enfoiré.
Ash Butler
FONDA ❖ PAPASH LA CANAILLE.
Pseudo : Twizzle Date d'inscription : 25/12/2019 Messages : 96 Marques de Noblesse : 33 Crédits : Twizzle Disponiblité RP : Indisponnible (3/2)
Ft. : Richard Harmon Couleur paroles : #cc9966
Alignement : neutre Allégeance : Yoong-Ki Armes : Poignard en argent, armes à feu, explosifs
Origines : Louisiane Âge : 24 ans Métier : Propriétaire du Hells Bells Résidence : Freret Street Orientation : Asexuel (bi) Statut civil : En couple Généalogie :
(✞) Willis Butler - père
(✞) Abigail Butler - mère
Aaron Butler - frère ainé
Yoong-Lim Butler-Choe - fille (en route) Anecdotes : Papa de Murphy le malinois + gamin des rues mordu de littérature et de Shakespeare + culture musicale et théâtrale inébranlable + excellent boxeur + maladivement maniaque + ancien membre de gang spécialisé en armes à feu + tente de cacher la marque du gang trahi toujours tatouée sur son avant bras Playlist : Blue öyster Cult, Black Sabbath, Metallica, Motörhead, Rage against the machine, Muse, radiohead, depeche mode, Johann Sebastian Bach, Wolfgang Amadeus Mozart
Ezra-Yan Najdan Orchard Ikovni, ou tout l’art et la splendeur d’se faire des potes… Filé lui un service, et il vous l’rendra ! L’homme n’avait en rien loupé du florilège d’expression qu’il avait suscité chez l’barman, en empiétant considérablement sur son espace vital. La peur qu’il avait senti lentement monter en lui, la veille, aurait presque put l’faire bander. Ça lui rappelait un peu trop c’bon vieux temps, où il arborait l’grade d’sergent at arms au-dessus d’son pseudo, brodé sur l’cuir des Dogs of Hell. Mais aussi à quel point il aimait ça. C’te vie là lui semblait si loin, alors qu’ils s’trouvait en train d’mendier l’accès au fight club. L’blond manqua bien s’prendre un vent, comme l’doigt d’honneur parfaitement implicite d’la vieille. Il faillit même lui demander qui était vraiment l’taulier ici, lorsque l’brun – déjà visiblement agacé par sa pomme – lui signifia qu’c’était trop tard continuant sa tâche de raflage d’verre. C’est qu’il en aurait bien séché un – ou trois – lui aussi, mais il n’eut pas l’occasion d’en réclamer. Pour son plus grand plaisir, l’gonze – dont il n’connaissait même pas l’nom – s’ravisa, faisant s’étirer ses lèvres en un sourire satisfait. Si rapide… Il lui avait tapé dans l’carreau ou bien ? Claquant l’comptoir, Ray ramassa son casque, puis s’laissa couler d’son perchoir pour lui emboiter l’pas. Son regard traîna néanmoins dans la salle, accrochant la jeune serveuse. Dans son manque d’concentration, son guide évita l’type qui reculait son siège pour s’lever. Pas lui. Le genou frappa la chaise avec force, déstabilisant quelque peu son occupant. Serrant les ratiches, il jeta un regard noir au mec, plus pour l’dissuader d’l’ouvrir, qu’pour l’fait qu’il faisait chier à s’trouver dans l’passage. Les dangers d’mater d’jolie gazelle en milieu hostile… T’façon dans quelques secondes, ce n’serait plus pour sa guibolle, qu’un mauvais souvenir.
Passant la porte, comme si d’rien n’était, puis descendant les marches à la suite d’l’autre, l’ambiance du sous-sol lui arriva d’plein fouet. Entre la clameur des supporters, la chaleur qu’provoquait toutes ses carcasses agglutinées les odeurs d’sueur et d’sang… Ses pupilles commèrent à s’dilater sous un premier effet d’adrénaline. Les mires balayèrent sa nouvelle cours d’récréation, s’arrêtant sur l’ring où un gusse assez balèze - ayant déjà essuyé quelques bourres pifs - mettait une misère à son homologue. L’floridien s’arrêta quelques secondes sur l’combat qui s’déroulait. L’plus p’tit était rapide, mais pas suffisamment pour éviter les coups du balèze, qui l’bloqua assez rapidement dans l’coin. Les paupières s’plissèrent, observant son jeu jambe et ses poings : il savait frapper. Sa menteuse claqua entre ses chicots, condoléances à la famille du cassis… S’retournant pour voir s’il suivait toujours, son accompagnateur l’interpella pour qu’il s’radine. Ray s’dégagea d’la contemplation d’un K.O. en règle, un sourire carnassier s’dessinant inconsciemment sur son visage. L’étalage d’la violence n’l’avait jamais fait sourciller, ayant baigné dedans tout môme. Mais surtout étant capable d’bien pire…
Les paturons s’remettant en mouvement, il rejoint l’plus jeune qui avait déjà attiré l’attention d’l’autre. Et celui-ci semblait visiblement très ravis d’voir la gueule du taulier. L’voilà qui débarquait en plein mélo ? Bah merde… L’sus nommé Marcus l’toisa d’pied en cape, arrachant un nouveau sourire à son vis-à-vis. Bah tiens… C’était donc ça l’nom marqué sur l’bout d’papelard ? Encore heureux qu’il n’l’avait pas beuglé dans tout l’bar, il aurait eu l’air d’héler un vieux clébard boiteux... Ezra-Yan renifla quand il demanda son nom, avec toute la suffisance dont pour faire preuve c’genre d’toto, et c’qu’il venait foutre là. Pas pour peigner la girafe en tout cas... Il n’fit d’ailleurs pas du tout attention aux deux sbires, qui l’lorgnaient comme s’il s’apprêtait à sauter à la gorge d’leur bosse. Ravis d’faire toujours autant d’effet sans avoir à ouvrir son claque-merde. Ça, c’était une habitude qu’il avait gagné et conservé avec son statut chez les Dogs : n’jamais s’attarder sur l’menu fretin et concentrer toute son attention sur l’alpha d’la bande. Mais celui-là, il n’l’aimait pas. Sa trogne n’lui revenait pas, sa façon d’parler et d’le mirer lui plaisait pas non plus. Il blairait l’genre d’toto voulant faire croire qu’il en avait dans l’froque, mais qui n’valait rien sans son escorte. Et l’loup n’avait aucun respect pour c’genre d’type. - « Ezra-Yan. Qu’il lâcha sans détour. Ses amis l’appelaient Ray, et c’est c’qu’il lâchait à ceux qu’il appréciait. C’n’était clairement pas l’cas d’celui-là, pour aucune des deux considérations. Et j’suis là pour m’détendre les pognes, pas pour faire du baby-sitting. Et s’taper sa gueule d’dernier d’la portée… Franchement… Il avait l’air d’chercher un cours d’aérobique, ou d’avoir pommé l’râtelier d’mère-grand ? Pauvre con… — Tu veux combattre ? D’accord. Dans c’cas t’es l’prochain. Montre-moi c’que t’as dans l’bide, éclate-toi. Il lui indiqua les cordes du doigt, avant d’se tourner vers l’gamin, qui semblait en avoir plus rien à foutre que lui. Bah putain… Il avait capté ? Galurin pour l’abruti, qui lui avait causé comme à un chiard d’cinq ans. Merci maman… L’homme avait juste l’impression d’avoir eu l’autorisation d’aller jouer dans l’bac à sable, avec sa pelle et son seau, avec la chaude recommandation d’surtout s’faire des potes. Franchement, ça démarra vraiment mal avec c’type. Au premier coup d’œil il avait déjà envie d’se l’faire, mais c’qui suivit n’arrangeait vraiment rien. — Et toi, t’as plutôt intérêt à c’que ton gars vaille l’coup. Parce qu’si il monte sur l’tapis et perd, c’est toi qui prends l’vainqueur Butler. — … Attend, quoi ? » Rétorqua l’intéressé, un sourcil s’dressant d’concert avec l’plus grand. Marrant, c’est exactement la question qu’il venait d’se poser. Bien que c’qui fit l’plus tiquer l’blond fut « ton gars »… Depuis quand il roulait pour l’gamin ? L’homme avait la désagréable impression d’débarquer comme un chien dans un jeu d’quille, au milieu d’un truc qui l’regardait absolument pas, et où on venait d’le plonger sans lui demander son avis. L’genre d’chose qu’il détestait encore plus qu’le fait qu’on lui dise quoi faire…. Décidément, c’Marcus démarrait mal dans ses relations. Il restait définitivement sur sa première impression : c’toto n’avait rien dans l’calcif. Une p’tite fiote qui devait apprécier qu’on lui care un manche dans l’baba en lui taillant une pipe. L’genre sur lequel il adorait s’faire les chicots. Cependant, il n’répondit rien, attendant la réponse du principal concerné. Il n’avait pas l’intention d’perdre, ou d’rentrer dans leur affaire, et l’gamin pouvait bien l’envoyer s’faire foutre avec ses conditions d’merde. Hélas, la mesure dont il fut l’objet d’sa part, puis son « Si tu veux » claqué comme « j’m’en tape » l’déçu fortement. Il lui avait semblé bien plus combatif la vieille. Dans quoi est-ce qu’il avait atterrit ? Un repère de faux gangsta ?
Croisant les bras sur son torse, l’loup s’approcha du gusse, suscitant la méfiance des deux gorilles, qu’il ignora totalement. Ses traits n’laissait transparaitre aucune émotion, bien qu’son ton n’laissait aucun doute sur ses intentions. - « Et si j’gagne, j’ai l’droit d’me mesurer au roi d’la fête ? Pour qu’il puisse juger d’lui-même, qu’mézigue est digne d’son spot ? Ray s’plaça d’façon à c’que son interlocuteur soit obligé d’lever la caboche vers lui. Il vit dans son regard qu’il le jaugeait aussi, mais au cas où il aurait un vrai doute, oui c’était une menace d’lui péter sa sale gueule. - T’es pas franchement en mesure d’faire un deal. Si tu veux t’battre, vas-y. Sinon tu connais la sortie. » Mouais… c’est bien c’qui lui semblait, rien dans l’buffet, tout dans les mots. Aucun intérêt à s’attarder plus sur c’minable. L’coin droit d’ses lippes s’étira pour toute réponse, et les deux gusses lui envoyèrent quelque peu l’message qu’il ferait mieux d’reculer. Levant les pognes en signe d’fausse capitulation, l’loup amorça deux pas en arrière, puis posa la dextre sur la nuque d’son accompagnateur pour l’attirer ailleurs. En tout cas, loin d’l’autre débile, qui semblait l’agacer autant qu’lui, demandant au passage s’il y avait un endroit pour s’mettre à l’aise.
L’gamin l’conduisit dans un angle d’la pièce, assez isolé et un peu plus tranquille, entouré d’casiers pour garantir une certaine intimité. Restant silencieux, Ray posa son cul sur un des bancs, son casque à côté d’lui. Attrapant une d’ses guitares, il la hissa sur son genou pour délacer sa grolle. Sur un ring, il avait toujours préféré sans, bien qu’avec ça faisait plus mal. Question d’confort. - « Dis donc, c’est vrai p’tit rayon d’cognard, l’aut’ toto. Que l’combattant finit par lâcher, tirant sur sa chaussette. Ouais il avait déjà zappé son prénom, ceci dit, c’n’était pas non plus une perte considérable. - J’suis sûr qu’sans ses gorilles, même mon clebs lui fait sucer l’bitume. » Qu’il ajouta en tirant sur la deuxième, arquant un sourcil sur l’fait qu’elles s’trouvaient totalement dépareillées. Les rassemblant en bouchon, elles trouvèrent leur place dans sa grolle gauche, puis s’levant l’blond ouvrit l’premier casier qui s’présenta pour y fourrer ses affaires. Otant sa veste pour finir en simple t-shirt. Profitant d’être caché par la porte, il extirpa un petit sachet d’l’intérieur d’sa ceinture. L’sous-sol s’trouvait bien trop bruyant pour ses sens, et l’alcool insuffisant dans ses veines pour palier à ça. Déposant sa dose sur l’dos d’sa patte au creux du pouce et d’l’index, la poudre disparut en une inspiration, sa langue lapant les résidus restés sur sa peau. L’sachet regagnant sa cache, il reboutonna sa braguette, puis tira c’coup-ci sur sa chaine pour extirper son larfeuille. - « Au faite machin… Sans réfléchir, il en sortit deux cents dollars, qui furent tendu au gamin entre index et majeur. Dans tous les fight club qu’j’ai pratiqué, c’était pas interdit d’miser sur sa pomme. » Oui machin, c’était souvent comme ça quand il n’connaissait pas les prénoms. Il lui semblait encore assez sympathique, pour lui épargner toto. Une fois les thunes prisent, l’larfeuille retrouva sa place, puis Ray prit soin d’couper son bigophone, avant d’le ranger avec le reste.
D’retour dans l’arène, Ray sentait déjà l’héroïne faire son office, tombant sur sa conscience comme un voile. S’dirigeant vers l’ring, il ignora totalement l’type qui lui avait donné la permission d’combattre, passant les cordes pour rejoindre son adversaire. Celui-ci l’toisa d’pied en cape, souriant de façon un peu trop sûr d’lui. L’regard aux pupilles dilatées du loup resta braqué sur sa pomme, l’visage totalement fermé. Il n’prit même pas la peine de s’mettre en garde, le laissant venir prendre sa peignée. L’gonze sauta d’un paturon à l’autre, feintant quelques directs pour l’faire réagir, mais il n’sourcilla même pas. Chassant son paturon avant, ses appuis pivotèrent envoyant sa canne, talon à destination du buffet. S’décalant d’un pas sur l’côté, l’blond attrapa sa patte au vol puis passant sous sa garde, lui décocha un crochet en pleine tempe. Cependant, malgré ses combats précédents, son adversaire restait alerte, puis para son coup d’une main, lui décochant un puissant crochet de l’autre. L’loup recula, sous la clameur de la foule, à laquelle il n’prêta aucune attention. Sa main s’porta à son tarin, dont l’sang dégoulinait sur son t-shirt. Bouchant une narine, il expulsa l’excédant sur l’tapis son regard s’vissant dans l’siens. Ok, il frappait vite et dur. Comme il les aimait. Mais l’autre l’avait tellement gonflé, qu’il n’avait pas vraiment envie d’jouer : juste d’cogner. Souriant d’toutes ses ratiches et galvanisé, l’type s’avança d’nouveau pour lui décocher un crochet du gauche. L’floridien lui fonça carrément dedans, levant son coude pour protéger sa carafe puis parer son coup. Son bras s’enroula autour d’sa nuque, l’attirant vers lui pour fracasser son front contre l’siens, s’ouvrant l’arcade. L’autre tenta d’reculer, cependant sa prise bien trop puissante l’fit s’pencher en avant, son genoux l’cueillant plusieurs fois dans l’estomac. Puis comme si ça n’suffisait pas, Ezra-Yan lui faucha les jambes pour l’envoyer au sol. Son adversaire parvint à lui décocher un coup particulièrement bien placé dans l’mollet, pour l’faire reculer. Hélas pour lui, ça n’suffit pas vraiment et son paturon l’cueillit en pleine poire. Ça c’était un peu pour hier, où un tabouret ainsi, qu’une sale gueule avait miraculeusement survécus. Condoléance pour celui-ci qui allait devoir compter ses chicots. Au moins l’gamin n’aura pas à se l’cogner. De rien, c’était purement gratuit. Ses mires accrochèrent ceux d’l’autre empaffé, donnant un léger coup d’menton dans sa direction, l’air de dire : et maintenant ?
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Ezra-Yan Orchard
Loup-Garou.
Pseudo : Areigan/Sirius Date d'inscription : 26/08/2019 Messages : 451 Marques de Noblesse : 58 Crédits : N.C. Disponiblité RP : Dispo .o/
Ft. : Andy LaPlegua Couleur paroles : #66cccc
Alignement : Neutre Allégeance : à sa famille et ses amis proches. Sinon il reste très solitaire et indépendant. Meute : Aucune. Il ne les porte pas particulièrement dans son cœur. Armes : Un couteau à papillon, qu'il a tout le temps sur lui
Origines : Anglo-americano-slave. Il est natif de la ville de Gainesville en Floride. Âge : 39 balais Métier : Assistant mécano et éducateur canin Résidence : En colocation dans le quartier du Fulton Street, avec son meilleur ami Toma Chatfield Orientation : Hétéro, la plupart du temps... Statut civil : Célibataire. Généalogie : Il est le troisième d'une fratrie de quatre enfants.
Composé de l'aîné Shane, avec lequel ce n'est pas l'amour fou. Danny, le deuxième, qui l'a employé dans son garage. Kate (dit "K"), la cadette de 16 ans, vivant avec ses parents en Floride et adorant faire tourner ses frères en bourrique. Anecdotes : Ray est natif de Gainesville en Floride ◙ Il a fait quelques séjours en centre de détention juvénile, en compagnie de Shane ◙ Son aîné ne l'a jamais suivit en taule, lui commence à bien connaître le concept ◙ Il a fait quelque séjour dans l'aile psychiatrique des prisons où il a séjourné, pour de violente agression à main nu contre détenu ◙ Il a fait partit d'un gang de bikers il y a quelques années en tant que Sgt at arms
Parfois, l'bonheur c’est simple comme un bourre-pif !
Il n’a pas accepté par gratuité de cœur, oh ça non. Voilà bien longtemps que Ashton ne donne plus de sa personne pour les autres, et en particulier dans ces bas-fonds - où la misère et la déchéance humaines frappent en pleine face. Ces vieux crevards assoiffés de sang et de violence, qui viennent chercher les acclamations des foules guère moins réprimandables. Dévorer ou se faire dévorer, telle est la loi de la rue ; et s’il ne vit désormais plus en son sein, il en garde toujours les instincts premiers et un riche enseignement. Une ténacité à toutes épreuves notamment, et une bonne dose d’égoïsme - autant de traits nécessaires pour survivre dans la fosse aux lions. Un riche héritage marqué au fer rouge sur les différentes facettes de sa personnalité si complexe. C’est ce qu’il pense à son sujet, et c’est vrai, la plupart du temps. Cependant le louisianais est purement incapable de reconnaître les actions désintéressées qu’il fait parfois, notamment auprès de ces jeunes cons totalement largués, chez Elias. C’est sans compter sur Yoong-Ki, qui chaque jour encore le pousse à devenir une meilleure personne, à renouer avec le petit garçon sensible et soucieux des autres qu’il était autrefois.
Ce n’est pas non plus par simple obéissance, oh certainement pas. Ashton ne doit rien à ce connard de Marcus, et il tient à être clair sur ce point : l’homme a tout autant besoin de son sous-sol, que lui de son argent. Le cadet des Butler est bien loin de se soumettre à quiconque, et encore moins à quelqu’un qui tente par tous les moyens de prendre du pouvoir sur lui depuis des années. C’est dans sa nature, il ne se couche pas, et ne se couchera pas. Ashton, malgré son apparence toujours calme et indifférente, a cette rage qui brûle ardemment au fond de lui. Depuis la mort de sa mère déjà. Une colère intense qui jamais ne le quitte, et anime ses plus sombres pensées - lui confère cette image de petit merdeux bagarreur écervelé de laquelle il ne peut se défaire, de laquelle il ne veut se défaire. Au moins, à être sous-estimé, il n'a personne à décevoir. Et s’il lui est arrivé de s’embourber dans quelques bonnes galères pour y danser la java, uniquement par crainte de représailles, aujourd’hui il a fini d’avoir peur, il ne se laisse plus intimider et encore moins dévorer par plus gros que lui.
Non, s’il a accepté, c’est à la fois parce qu’il s’en tape - certain après ce qu’il a entrevu que ce molosse enragé va gagner le combat de toute manière et lui rapporter un bon paquet de pognon par la suite - mais aussi parce qu’il refuse d’entrer dans le petit jeu pervers de Marcus. Il le sait, son indifférence l’agace au plus haut point, surtout lorsqu’elle est aussi infantilisante : au lieu de s’abandonner à une joute verbale sans queue ni tête comme attendu par le coq de basse-cour, le barman lui répond comme on dit oui sans convictions à un enfant capricieux pour le faire taire, devant tous ses copains. L’ignorance est la plus grande des méprises, c’est d’autant plus vrai auprès d’un gars comme l’organisateur des combats. D'ailleurs pour être honnête, même l’entreprise de lui clouer le bec, a fini par le lasser. Celui qu’il connaît maintenant comme Ezra-Yan le fait assez bien de toute manière, principal concerné par cette conversation de l’absurde. Et si le gusse ne le montre pas derrière ses grands airs et sourires hautains, Ashton sait à quel point bout son sang – c'est ce qui lui donne encore plus envie de sourire en coin - intérieurement - alors qu’il guide le gladiateur dans ses nouveaux quartiers.
Un petit coin d’intimité, dans l’angle de la pièce, entouré de plusieurs casiers de métal dont certains sont déformés par les coups de quelques ivrognes frustrés de leur performance. Bien que les acclamations de la foule fassent relativement échos jusqu’ici, la plupart des sons sont étouffés, et les regards coupés du reste de l’auditoire. Ashton se cale contre l’une de ces armatures de métal, tire sur sa clope toujours au bec - genou remonté et pied calé sur l’un des compartiments de métal.
— « Dis donc, c’est vrai p’tit rayon d’cognard, l’aut’ toto. J’suis sûr qu’sans ses gorilles, même mon clebs lui fait sucer l’bitume. »
— « Tss. Fais pas attention à c’trouduc. Un tas d’fumier s'rait d'meilleure compagnie, au moins ça cause pas. Tu l’mets dehors un jour d’grêle il clamse à coup sûr. » Ashton croise les bras sur son torse et regarde pensivement le morceau de tabac entre ses doigts. « L’problème avec c’gusse, c’est qu’après t’as un tas d’emmerdes qui t’tombent sur l’coin du museau, et franchement il en vaut pas l’coup. », il ajoute inexpressif.
— « Au fait machin... » des billets lui sont tendus par l’armoire à glace, et Butler lève un sourcil interrogateur le temps que viennent les explications.
Les yeux fixés sur les billets verts remués sous son nez, Ashton décroise les bras et fourre de nouveau la cancéreuse entre ses dents pour libérer ses doigts. « Ash. », il marmonne machinalement son prénom pendant qu’il se saisit de la mise, pour en compter par habitude le montant. Il secoue la tête d’arrière en avant et grimace, faussement impressionné, avant de glisser les billets dans la poche arrière de son pantalon. Le gamin tire sur sa clope, souffle un nuage de fumée. Il pourrait lui conter à quel point il peut être risqué de donner son pognon à un parfait inconnu, sans aucune assurance qu’il se serve dans le tas. Mais il peut déjà entendre la réponse pleine d’amertume du balourd, des menaces principalement, agrémentées par des « j’sais où t'retrouver, toi et tes tabourets » tout aussi inutilement théâtraux. Alors, il leur économise aimablement la salive, à tous les deux.
— « Rien t'interdit d’miser sur ta pomme. Il lève les épaules de dédain. T’façon si c’était pas l’cas, pour c'que j’en ai à cogner... »
Les combats clandestins ne sont absolument pas sa came. Lui qui est tellement attaché à l’esprit sportif, l'essence même qu’il a découverte au travers de la boxe et qui lui a littéralement sauvé la peau par le passé, il trouve tout simplement ce spectacle insultant pour la discipline qu’il aime tant. Des gens qui se cognent dessus sans aucun honneur, juste pour le plaisir de faire du mal, et des spectateurs tout aussi ivres d’agressivité. De la violence gratuite, comme il en a suffisamment vue pour toute une vie, au centre de détention puis au sein du gang. Il ne se voile pas la face pour autant, parfois, il en a certes besoin. Il lui arrive de monter sur le ring et se donner, lui aussi, en spectacle. Quand il pète les plombs et qu’il a simplement besoin d’évacuer en urgence toute cette haine qu’il porte en lui ; une vieille habitude difficile à balayer. Mais ces occasions se font assez rares, et la plupart du temps il ne trouve pas grand intérêt à observer la vision de cette décadence bestiale. Il doit néanmoins admettre que le gars a une sacrée technique quand il se bat, plus doué pour cogner que pour causer. En vérité, Ashton est même plutôt impressionné par la force brute du plus vieux, et de son aisance pour battre le roi de l’arène. Il regarde avec un sourire en coin le visage de Marcus passer rapidement de la confiance à la frustration... Puis à l’adoration. Ça y est, il a jeté son dévolu sur le golem au milieu du ring, et Butler ignore très franchement s’il devrait plutôt se sentir satisfait, ou désolé pour l’autre type. Dans le doute, il décide de s'en foutre.
C’est seulement quand l’organisateur se met à changer de discours pour des mots mielleux et hypocrites, afin de brosser son nouveau gladiateur favori dans le sens du poil, que Ashton lève les yeux au ciel et décroche l’affaire. Il n’écoute pas vraiment l’autre pantin lui faire tout son speech de “bienvenue dans la famille” et tout le toutim habituel, occupé à la place à récupérer les gains d’Ezra-Yan pour les lui filer à son retour. Au moins, la petite entreprise a le bénéfice de l’occuper cinq minutes, même s’il aurait dû se douter que l’autre frustré n’en aurait probablement pas fini avec lui, vu qu’il semble définitivement parti pour lui casser les sabots tout le reste de la journée. Ce qui, soit dit en passant, commence doucement à le faire chier.
— « Hé Butler ! » , il est interpellé par une main sur son épaule qui l’oblige à se retourner. « J'dois t’avouer que j’suis triste de pas te voir te donner en spectacle... J'aurais adoré voir ce joli minois tout cabossé. Mais sérieux, ton gars, là , il désigne l’autre du doigt, c’est un sacré phénomène ! T’as eu du nez sur ce coup ! »
Quand Marcus passe un bras faussement complice autour de son cou, le garçon le chasse sans ménagement et attire quelques regards indiscrets dans le processus.
— « Oh bordel il va jamais m’lâcher c’ui-ci ! Sans dec’ tes copains veulent plus jouer avec toi ou quoi ? Et arrête avec ça putain, c’est pas “MON” mec, j’suis pas proxénète ou j’sais pas quoi. »
— « Oh quel dommage, vous iriez bien ensemble pourtant ! » L'homme se moque avec antipathie. « Mais c’est vrai qu’t’es toujours à fond sur ta pute chinoise, même si elle a probablement déjà fait l’tour d’la maison. »
Marcus rit de sa propre méchanceté, rapidement suivi par ses deux comparses. Ash aussi sourit. Brièvement, et sans humour ; un sourire froid et amer qui marque la seconde exacte où il perd le contrôle. Un avertissement qu’aurait dû remarquer le serpent d’en face, mais il n'en est rien. Sans autre mise en garde, la main gauche du cadet se referme en poing aux articulations blanchies, et vient fracasser avec violence la mâchoire du gars qui, pris de court tant par la surprise que la rapidité de l’action, tombe en arrière - ridiculement sur son postérieur. La bouche béante et les yeux écarquillés, il avalerait presque sa langue fourchue dans sa chute, et très franchement, il ne l’aurait pas volée. Ashton, dans son détachement clinique, a tout de même une patience (très) limitée. Cette fois-ci, elle est atteinte.
— « Ecoute-moi bien face de bite », il pointe un index accusateur en direction de son torse. « J'suis encore chez moi ici, alors si tu veux continuer à organiser tes p’tites affaires t’as plutôt intérêt à respecter ma meuf ou j'peux t'jurer qu'tu vas l'sentir passer ! »
Alors que quelques rires moqueurs s’échappent de la petite foule qui s’est maintenant formée autour d’eux, les deux malabars de main réagissent pour s’approcher de lui. Ash rit nerveusement, lève les bras sur les côtés et tourne sur lui-même.
— « Ouais c’est ça, envoie tes chiens d’garde m’péter les rotules, pour qu’tout l’monde ici voit à quel point t’es juste un putain d’lâche sans aucune parole ! »
La publicité ici, serait vraiment mauvaise pour l’homme à terre ; bien plus mauvaise encore que l’humiliation de rebondir sur son fessier devant tout le gratin. Par regain de lucidité très certainement, Marcus lève une main en l’air pour arrêter ses pingouins tandis que de l’autre il passe le dos de sa paume contre sa lèvre fendue, un regard de braise sur son visage déjà rougi.
— « C'est ça, va t'faire foutre Marcus ! Si on m’cherche, j’suis dehors. »
Et sur ces bonnes paroles, Ashton s’en va, non sans lever bien haut un doigt d’honneur en sa direction, à travers la foule.
Ash Butler
FONDA ❖ PAPASH LA CANAILLE.
Pseudo : Twizzle Date d'inscription : 25/12/2019 Messages : 96 Marques de Noblesse : 33 Crédits : Twizzle Disponiblité RP : Indisponnible (3/2)
Ft. : Richard Harmon Couleur paroles : #cc9966
Alignement : neutre Allégeance : Yoong-Ki Armes : Poignard en argent, armes à feu, explosifs
Origines : Louisiane Âge : 24 ans Métier : Propriétaire du Hells Bells Résidence : Freret Street Orientation : Asexuel (bi) Statut civil : En couple Généalogie :
(✞) Willis Butler - père
(✞) Abigail Butler - mère
Aaron Butler - frère ainé
Yoong-Lim Butler-Choe - fille (en route) Anecdotes : Papa de Murphy le malinois + gamin des rues mordu de littérature et de Shakespeare + culture musicale et théâtrale inébranlable + excellent boxeur + maladivement maniaque + ancien membre de gang spécialisé en armes à feu + tente de cacher la marque du gang trahi toujours tatouée sur son avant bras Playlist : Blue öyster Cult, Black Sabbath, Metallica, Motörhead, Rage against the machine, Muse, radiohead, depeche mode, Johann Sebastian Bach, Wolfgang Amadeus Mozart
Si tous ces gusses s’trouvaient aussi solide, qu’les os d’sa grand-tante atteinte d’ostéoporose, Ezra-Yan allait finir par s’faire franchement chier ! La prestation n’valait vraiment pas l’tiquet d’entrée. Pas d’quoi fouetter un greffier, autant aller tailler une bavette avec un alligator dans l’bayou, la confrontation serait bien plus à la hauteur d’son intérêt. Dont celui-ci s’faisait la malle, au fin fond d’ses chaussettes, restées dans l’casier. C’était peu dire d’affirmer qu’il partait loin… Cependant, c’qui l’intéressait l’plus, pour l’heure, était d'dégommer c’sourire suffisant, qui s’affichait à présent sur la poire ouvertement ravi du toto. Et il doutait d’sa pomme, au point d’vouloir envoyer l’aut’ gringalet au casse-pipe, pour essuyer ses restes, maintenant v’là qu’il serait prêt à s’foutre à genou pour lui sucer la queue… Absolument pas tentant, et franchement, non merci. Même si on le payait avec son poids en lingot d’or pur, ou qu’on foutait à l’autre un sac sur la caboche…. Non, non, non !
L’gonze finit par faire un signe à un second gars, puis l’désigna du doigt. Celui-ci s’frotta l’pif en l’mirant, et par un réflexe conditionné de junkie, le loup renifla en retroussant les nasaux. Contre sa cuisse, ses doigts s’agitaient, comme mué par une envie irrépressible d’cogner ses phalanges contre d’la chair fraiche. Sa carne chauffait de plus en plus sous son t-shirt, tandis qu’son cassis flottait dans une mer de coton. Avec les décharges d’adrénaline qui parcourait son corps, s’mêlant à sa récente prise de poudreuse, il ressentait l’besoin d’se dépenser. Laisser aller ses pulsions primaires, avant d’glisser dans une léthargie profonde, comme on coule sous une couverture douillette et chaude, assaisonné d’alcool. Que l’autre s’ramène, si c’était ça l’idée, où il n’allait pas tarder à s’tirer pour étancher sa soif, qui lui brûlait presque l’gosier. Après un court échange entre les deux, il finit par s’radiner vers sa pomme, puis franchit les cordes. Tiens… C’ui-ci s’trouvait aussi frais qu’un poiscaille fraichement cueilli d’sa mer. L’aut’ toto aurait vraiment des doutes à c’point ? Quelque fois qu’ce soit la chance du débutant, avec un gonze épuisé d’ses premières rixes. S’il le prenait comme ça…
Les deux hommes s’saluèrent brièvement d’un signe du chef, puis l’second s’mit en place : appuis fermement encrés, garde parfaite, trahissant l’pro d’la salle. L’gusse était taillé pareil au premier, sans doute un peu plus large, carrément plus grand. Pas autant qu’lui, Ray l’dominait encore d’un bon quart de bobine. Ceci dit, il aurait pu effleurer l’plafond d’sa boule de skinhead, qu’ça n’aurait pas fait grande différence pour l’loup. Mis à part qu’il s’sentait partir vers d’autre strate, décrochant de c’qui s'passait en face d’lui. Sa lèvre supérieur s’dressa sur un léger rire, qu’son adversaire n’sembla pas bien encaisser. L’gars remarqua néanmoins son absence, en profita pour l’enchainer en guise d’plat d’résistance, de deux directs dans l’buffet, puis d’un crochet qui lui noirci l’menton, écrasant ses molaires l’une contre l’autre. L’coup résonna dans son crâne comme un tocsin dans sa boite crânienne, alors qu’il analysait encore l’info d’la douleur qui irradiait ses côtes. Putain d’merde… C’est qu’il frappait vraiment fort ce connard. Un rictus étira les lippes adverses, les phalanges fichées dans la mâchoire du plus grand, bien trop confiant pour conserver son périmètre, sans vraiment s’apercevoir qu’ses bourres-pifs ne l’avait même pas fait reculer d’un poil de clebs. Reprenant vie, les talons du blond décolèrent du sol, puis ses bras s’envolèrent, pour abattre la tranche d’ses pognes au creux d’ce coude pas assez rapide à revenir en garde. Son élan décuplé, par sa pointe aussi gracieuse qu’un p’tit rat, lui permit d’briser garde et équilibre. Puis ses doigts accrochèrent l’arrière d’son crâne - s’enfonçant comme des serres capturent une proie - pour l’envoyer s’écraser contre son genou, qui monta à sa rencontre. Il jura presque entendre son cartilage craquer sous l’choc. Cependant, l’type parvint à l’repousser suffisamment pour s’dégager et reculer. Du sang coulait d’ses fosses nasales, et Ezra-Yan savait parfaitement qu’il voyait flou. Malgré tout, l’rasé secoua la trogne pour chasser les étoiles et remonta sa garde. Chassant, il feinta un crochet de gauche, puis tenta un balayage. L’blond l’évita d’justesse en levant son paturon, pivota son appuie du même temps, puis lui envoya son talon en plein dans l’articulation. Le combat apprit en salle, interdit généralement d’viser le genou. S’agissant d’celui apprit dans la rue, ou au violon, globalement c’genre d’considération n’rentre pas trop en ligne de compte. Le dernier debout, et moins cassé qu’les autres, l’emporte. Fin d’l’histoire. Lui-même pouvait en attester, ses propres articulations ayant subit au moins une fois l’même sort, dans son adolescence, suite à une énième rixe avec son aîné. Les plus proches purent entendre la rotule craquée, son propriétaire en revanche la sentit aisément. Grimaçant d’concert avec son public empathique, la douleur l’fit tituber mettant à mal tout son équilibre. De toute manière, son adversaire n’lui laissa même pas la possibilité d’tenter d’serrer les ratiches pour riposter : son talon écrasé au milieu d’la poitrine l’envoya au tapis. L’choc d’la frappe, combiné à la violence d’réception du sol, lui coupèrent l’souffle instantanément. Transformant l’gusse en poisson hors d’son espace naturel, les yeux aussi écarquillés qu’un junkie découvrant d’l’héroïne pure. Pourtant, et bien qu’il se soit montré particulièrement vicieux dans son enchaînement, Ray s’était retenu. Enfin… peut-être ? Sans doute… Auquel cas, l’vol plané aurait très certainement battu des records de longueur, pour un humain normal. Son nouveau jouet, trop rapidement cassé, n’essaya même de s’redresser, un genou inutilisable, sans doute commotionné… D’quoi donner envie d’apprécier sa nouvelle condition larvaire. L’roi d’la fête finit par couper court à ses exploits. Sentait-il que s’il lui en envoyait un troisième, son cachet financerait sa redingote en sapin ?
Machin s’empressa d’le faire sortir du ring, pour l’prendre à part. Un large sourire fendit sa poire, comme s’il venait de découvrir un filon d’or pur sur sa concession. Ezra-Yan n’eut pas vraiment besoin d’prêter la feuille, à c’qu’il pourrait bien lui baver dedans, pour en connaître la forme : l’homme connaissait c’brossage d’poil par cœur. C’était l’genre d’gusse qui t’montre l’pot d’vaseline, pour t’faire croire qu’il n’va pas t’enculer à sec, mais qui a toujours – très précieusement – une poignée d’gravier dans la bacreuse. Non merci… Il en serait même persuadé qu’il pourrait s’entendre à merveille avec Shane. Entre trou du cul, on sait s’flairer… Quoi qu’à la différence, son aîné était d’cette race d’trou d’balle qui va t’pisser d’ssus pour t’faire croire qu’il pleut, et t’prêtera surtout pas l’pépin, qu’il t’fera aussi croire qu’il n’avait pas prévu. L’genre qui s’laisse pas éclabousser par l’brun des autres… A la réflexion non, même ce cher Shane n’pourrait pas l’encaisser. Ces deux-là n’frayaient pas dans la même cour.
L’esprit du loup partait dans d’autres strates, ses yeux presque vitreux voyant ses babines bouger, puis ses paluches s’agiter par moment, sans qu’ses esgourdes puissent avoir la moindre putain d’idée de c’qu’il pouvait bien lui régurgiter. Son cassis avait fermé boutique, à partir du moment où il avait commencé à beurrer ses tartines de miel, pour lui aligner sous l’museau. Najdan n’fit même pas semblant d’paraitre intéressé, ou même flatter. Une patte sur son épaule l’fit sortir d’sa torpeur, dans laquelle la poudre le maintenait, comme les bras chaleureux d’une amante serrant sa joue contre son opulente poitrine. - « Ok, j’vais y penser. Qu’il finît par lâcher sortit d’nulle part, laissant l’autre parfaitement dubitatif. L’expérience lui avait appris qu’c’était mieux d’répondre c’genre de chose, au hasard, qu’un simple « ok ». Ça évitait d’se retrouver à signer avec son sang, pour n’importe quoi à n’importe quel diable. Son interlocuteur fronça les sourcils, puis ouvrit la bouche pour contester cette réponse nébuleuse, mais l’type derrière – à qui appartenait la pogne sur son épaule – lui coupa l’sifflet. - Putain mec ! T’es trop fort toi. Son haleine saturée d’rhum lui crama les poils du blaire, tellement c’était chargé. T’as un nom dans l’milieu ? Les mires lupine furent plus attiré par la huit centimètres, qui s’agitaient entre ses doigts. - On m’a toujours appelé The Hound. Qu’il débita si rapidement, qu’il n’était pas sûr qu’on l’ait compris. Tu m’files une sèche ? » Evidemment, c’n’était pas du tout une question. L’ivrogne, qui semblait tenir sur ses cannes seulement par miracle, sourit d’toutes ses ratiches étrangement alignées, s’recula la clope au bec, balança quelques coups dans l’vide, puis avec un bruit d’fusée lui tendit la cancéreuse accompagné d’son allume feu. Waho, s’il en avait vraiment quelque chose à cirer, le slave pourrait croire qu’il venait d’se dégoter l’président d’son fan club. A côté d’lui, machin avait battu en retraite, constatant du peu d’intérêt qu’lui portait son interlocuteur, pour jeter tout son dévolu sur son os à mâcher préférer. Savourant la nicotine qui lui cramait les poils des nasaux en s’y échappant, son attention s’tourna mécaniquement vers l’duo improbable, oubliant complètement son fan qui s’excitait en périphérie d’son champ visuel. S’découvrant une nouvelle passion d’commère, l’floridien n’perdit pas une miette de l’échange, et un sourire vorace fendit ses lippes d’une étiquette à l’autre, en entendant l’autre signifier que l’gosse et lui ferait l’couple de l’année. Et l’pire c’est qu’il semble fier d’sa blague le con… Néanmoins, il n’fit pas l’lien entre "la pute asiatique" et la gazelle aux belles miches d’l’étage, qui avait bien manqué l’envoyer l’cul sur l’plancher tout à l’heure. Lui n’eut pas besoin d’se rapprocher pour voir l’reste d’la scène, sa taille d’girafe lui offrant un panorama parfait sur toute la salle. L’coup qui suivit sa diatribe n'le surprit pas vraiment, étalant un peu plus son sourire comme du beurre fondu sur une tartine. L’môme savait distribuer des bourres-pifs ! Ray n’en avait pas vraiment douté hier, mais l’voir… c’en était encore plus bandant ! « Ça c’est mon mec ! » qu’lança son mental à la cantonade, moqueur, sans qu’aucun mots n’daignent franchir la barrière d’ses crocs. Certains fantasmes sont bons à garder pour soit. Puis voir un trou d’balle finir sur l’cul, ça sonnait comme la plus parfaite des ironies. Surtout qu’il pourrait étouffer, à rester sur l’seul orifice viable que pouvait constituer son anatomie. Quelle grande pertes… Son amusant resta gravé en travers d’sa carafe, d’autant plus lorsque l’autre eut l’audace d’se radiner dans sa direction, ses doigts massant sa mâchoire endoloris, comme s’il cherchait un prétexte pour masquer sa gêne. Y en a qui n’doute vraiment de rien… Sa gorge s’racla, puis ses doigts réajustèrent mécaniquement son col, tandis qu’son regard partit s’visser dans l’siens. - « Ecoute, t’as du style. Si tu veux boxer ici… Un bras croisé sur l’torse, sa senestre s’leva, braquant l’bout rougeoyant d’sa cibiche presque entièrement consumé sous son tarin. - Mec, mes gonades sont clean. Sa patte s’avança par léger à-coup, pour bien marquer son envie qu’il ferme son putain d’claque merde débordant d’miel. Si j’avais envie d’vendre mon cul, j’toucherais ma bille en MMA. Et j’serais cent fois plus riche et célèbre, qu’en venant caresser du poing les bas-fonds des spots environnant. Il haussa les épaules. Mais pour c’que j’en ai à carrer. L’filtre d’sa cibiche retrouva sa place au coin d’sa bouche. Comme tézigue l’a dit t’à l’heure, j’suis là pour m’éclater, pas pour signer des contrats. L’sourire du type d’en face s’fit narquois, et un peu trop sûr d’lui. - J’crois que t’as pas… - Ecoute Toto… Qu’le coupa Ray une seconde fois. C’qui semblait vraiment agacer son interlocuteur, mais pour c’qu’il en avait à foutre. A ta place, j’réfléchirais longuement, avant d’vouloir v’nir chier dans les bottes d’un type, qui pourrait t’exploser l’citron entre ses pattes, sans transpirer. Son ton était resté très calme, comme s’il lui causait du temps qu’il faisait dehors. Puis s’fut à son tour, d’afficher une expression goguenarde, après avoir fait mine d’réfléchir. - Ah mais c’est vrai ! Son poing s’leva comme s’il venait d’avoir une révélation. J’suis pas à ta place… J’me fais pas foutre sur l’cul par un barman, qu’à trois poils aux claouis et du crayon sous les mirettes. Le loup n’avait même pas eu besoin d’employer l’mépris dans l’ton d’sa voix, qui donnait l’impression qu’il racontait une bonne blague : les rires autour d’ceux qui avaient entendu, s’en chargeaient très bien pour lui. - Ok, j’crois que t’as vraiment pas compris comment ça fonctionne ici. » Sa bouche s’ouvrit. Sans doute pour baver d’nouveau, seulement son interlocuteur agacé, n’lui en donna pas l’occasion. Son poing partit, sans signal avant-coureur, d’un uppercut dans la mâchoire. L’coup l’fit décoller d’quelques centimètres du sol, puis son corps entier rencontra cette fois les planches poisseuses, d’sa population d’ivrognes en mal d’violence. C'est qu'ça l'démangeait depuis trop longtemps... Les deux gorilles s’radinèrent, mais ceux-ci rejoignirent très rapidement leur boss minable sur l’plancher des vaches. - « J’ai bon comme ça ? Qu’il demanda, sarcastique, sans vraiment attendre d’réponse. Puis son index s’leva haut vers l’plafond, pour signaler à la cantonade : C’est ma tournée ! » Puis sur une exclamation générale, qu’il ne comptait absolument pas honorer – si tôt dit, si tôt oublié – Orchard s’éclipsa pour aller rafler ses nippes et s’rincer un coup l’gosier. C’est qu’l’autre peinturluré s’était tiré avec sa mise et ses gains. Ça, il n’risquait pas d’l’oublier.
C’qu’il avait totalement occulté du fin fond d’sa mémoire cotonneuse, en revanche, c’était son charmant chauffeur. D’autant plus qu’le casque qu’il s’trimbalait toujours, n’lui avait pas mis la puce à la feuille. Surtout après une pinte remplit ras la gueule, d’une bière bien forte, au nom inconnu, qu’un supporter lui offrit généreusement. Celui-ci écarquilla les yeux, à mesure qu’l’anglo-serbe la descendait, comme s’il s’était agit d’une bouteille de p’tit lait, sans en perdre une goutte. Un fin filet finissant par couler d’la commissure d'ses lèvres, une fois arrivé sur la fin. C’est qu’il avait la gorge aussi sèche qu’les parois intime de Marilyn Monroe. Un rot particulièrement sonore, s’échappant parmi les conversations animées, fit tourner quelques carafes, tandis que l’cul du récipient vide claque contre le comptoir. Les gaz remontèrent jusqu’à ses conduits nasaux, forçant ses paupières à jouer du clignotant pendant quelques secondes. C’est qu’ça piquait vraiment fort. Une bouffée d’chaleur l’envahie, violente, brûlante, rendant ses fringues particulièrement désagréables à porter. Il se serait bien désapé sur place, si l’envie d’prendre l’air ne s’fit pas plus fort que l’reste, à peine remonter d’la moiteur des bas-fonds.
La fraicheur du soir emplit ses poumons en feu, frappa sa chair en fusion, fouetta son visage encore crouté de sang séché. Son regard balaya la zone, agglutiné de nombreux fumeur, les doigts crispé autour d’leur dose d’alcool dans une main et d’nicotine dans l’autre. Ses narines s’retroussèrent dans un reniflement peu discret, puis ses iris accrochèrent la silhouette d’une bécane qu’il connaissait si bien. Ses deux bras s’levèrent en direction d’la voute céleste, dans une acclamation silencieuse, comme s’il s’attendait à c’que la machine lui saute dans les bras. Tel un toutou fidèle, ravi d’revoir son maître. Finissant par les laisser retomber le long d’son corps, au bout d’quelques secondes, l’homme s’dirigea vers la Kawasaki Z900 RS. Ses doigts effleurèrent sa carrosserie, à l’image des courbes d’une amante, dont il croquerait bientôt la chair. Seulement au bout d’une très longue minute, Ezra-Yan remarqua la présence du gamin, partit bouder, qui s’tenait à ses côtés. - « Hey ! Qu’il lâcha, s’appuyant contre la selle, ses doigts partant à la recherche d’son paquet d’clope. Tu t’es finalement battu c’soir. Félicitation pour s’crochet. Tapant l’cul du paquet, l’filtre d’un joint fit son apparition pour s’coincer entre ses ratiches. Au final, tu l’aurais étalé à l’aise l’aut’, si j’avais perdu… L’feu du zippo éclaira sa face, mettant en lumière l’regard équivoque qui coula vers le brun, puis l’air fut bientôt rempli d’une odeur caractéristique. Mais j’crois bien qu’la seule chose qu’j’ai pommé, c’est mon droit d’entrée. » D’un mouvement d’poignet, l’clapet moucha la flamme dans un claquement métallique. L’acier d’ses iris tombèrent sur l’poing d’son interlocuteur, puis sur l’siens, qui extirpait l’foin d’sa bouche. Ses babines s’retroussèrent sur ses crocs, puis un rire s’en échappa en même temps qu’la fumé d’sa douceur récréative.
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Ezra-Yan Orchard
Loup-Garou.
Pseudo : Areigan/Sirius Date d'inscription : 26/08/2019 Messages : 451 Marques de Noblesse : 58 Crédits : N.C. Disponiblité RP : Dispo .o/
Ft. : Andy LaPlegua Couleur paroles : #66cccc
Alignement : Neutre Allégeance : à sa famille et ses amis proches. Sinon il reste très solitaire et indépendant. Meute : Aucune. Il ne les porte pas particulièrement dans son cœur. Armes : Un couteau à papillon, qu'il a tout le temps sur lui
Origines : Anglo-americano-slave. Il est natif de la ville de Gainesville en Floride. Âge : 39 balais Métier : Assistant mécano et éducateur canin Résidence : En colocation dans le quartier du Fulton Street, avec son meilleur ami Toma Chatfield Orientation : Hétéro, la plupart du temps... Statut civil : Célibataire. Généalogie : Il est le troisième d'une fratrie de quatre enfants.
Composé de l'aîné Shane, avec lequel ce n'est pas l'amour fou. Danny, le deuxième, qui l'a employé dans son garage. Kate (dit "K"), la cadette de 16 ans, vivant avec ses parents en Floride et adorant faire tourner ses frères en bourrique. Anecdotes : Ray est natif de Gainesville en Floride ◙ Il a fait quelques séjours en centre de détention juvénile, en compagnie de Shane ◙ Son aîné ne l'a jamais suivit en taule, lui commence à bien connaître le concept ◙ Il a fait quelque séjour dans l'aile psychiatrique des prisons où il a séjourné, pour de violente agression à main nu contre détenu ◙ Il a fait partit d'un gang de bikers il y a quelques années en tant que Sgt at arms