La petite boîte rose en plastique fut difficile à trouver dans le bordel qu’était le sac de Myrcella. Elle tapota plusieurs fois à l’aveuglette et y sortit une lame séraphique et deux autres babioles que la jeune fille jeta sur son lit sans même y jeter un œil. « Comment tu as fait ? s’enquit le brun avachi sur le fauteuil de son bureau. -Ce n’était pas compliqué, rétorqua la néphilim les yeux toujours rivés sur son sac. Connor était indisponible et je suis nouvelle en ville, je me suis proposé et ai proposé Zak. Enfin, au début ils m'ont assigné à un gigolo mais j'ai réussi à les convaincre in extremis. - Lui parler risque d’être beaucoup plus complexe ne te réjouis pas trop vite, contra Reden en se redressant. - Il faut bien se réjouir des petites victoires. » La blonde parvint enfin à hisser de son sac l’objet désiré, l’œil brillant, un sourire vint étirer ses lèvres pulpeuses signe de son contentement. Myrcella tourna le pot où ont pu lire les inscriptions suivantes sur une vieille étiquette ‘‘bonbons à la violette’’. « Tu devrais arrêter ses cochonneries, soulignas son partenaire. Tu sais, je l’ai observé et il ne parle jamais à personne, sauf quand il y est obligé. Il a grandi ici et il y en a qui peine à se remémorer le son de sa voix. » Ça s’était Reden tout craché, glisser un petit commentaire et reprendre comme si de rien n’était. La néphilim soupira et se dirigea vers son lit afin de s’emparer de sa ceinture de défense qu’elle attacha autour de sa taille avant de s’attaquer également à celles qui se trouvaient au niveau de sa cuisse. « Tu t’en fiches ? questionna le brun en absence de réponse. - Non, bien sûr que non. C’est juste...» Elle marqua une pause et jeta un regard de part et d’autre de la pièce afin d’être certaine qu’on ne les entende pas. « Je n’aime pas qu’on en parle ici, termina-t-elle brusquement. -Relax, c’est juste ta chambre. - Je n’arrive pas à croire que c’est toi qui me dise ça, claqua la shadowhunter en se saisissant de sa lame et sa stèle qu’elle rangea soigneusement dans la sacoche de sa ceinture. Au fait, c’était qui le type avec qui tu discutais ? - Le grand black ? C’est Daniel. - Je ne pensais pas que tu te…. Humm… Comment dire ça ? À oui, so-cia-bi-li-serai. - Le sarcasme est une façon pour toi d’exprimer la jalousie ? trancha son acolyte. » Myrcella plissa les yeux, et ses traits se déformèrent pour former une grimace lorsqu’elle déclara : « On va dire que pour cette fois, tu gagnes et que je laisse couler. - C’est ça, répondit le brun, économise ta salive pour Winterscar. - Ce n’est que de la reconnaissance pour le moment, je vais prendre la température juste pour savoir à quel point son niveau de méfiance est élevé.» Sans plus attendre, la blonde se saisit de son bâton en métal rétractable – son arme fétiche – et marmonna un petit ‘‘A plus tard’’ à l’adresse de Reden avant de quitter la pièce.
La blonde s’engouffra dans les longs couloirs sinueux de l’institut pour se rendre au lieu de rendez-vous, donc l’entrée principale. En vérité, elle devait avoir encore un peu de temps devant elle, mais Myrcella était assez pointilleuse et surtout elle avait hâte de sortir un peu d’ici. Cette semaine avait été plutôt calme et les chasseurs d’ombres avaient eu peu de boulot, semaine ou la seule nouvelle avait été son arrivée à la Nouvelle-Orléans. Ça lui faisait toujours un peu étrange de se retrouver dans un endroit inconnu et d’être aussi loin de chez elle. Il fallait dire que pour le moment elle était plutôt en désavantage parce qu’elle se trouvait dans un terrain méconnu, alors elle allait se contenter de suivre correctement les règles et bien remplir ses missions histoire de se faire une bonne réputation. Et de toute façon Jim le lui avait fait comprendre qu’il pouvait se passer des mois avant qu’il ne reprenne contact avec elle ou Reden. Évidemment, elle n’oubliait pas Connor et Zak, les deux shadowhunters sur lesquelles elle allait garder un œil. S’était d’ailleurs la raison pour laquelle elle avait proposé de partir en mission avec lui. La néphilim avait entendu qu’il était assez protocolaire et qu’à part son parabataï il ne parlait jamais à personne. Mais peut-être que si elle se montrait sympathique, le chasseur d’ombre finirait par baisser sa garde. Ou tout du moins qu’il ne l’a pas dans le collimateur, ce serai déjà ça ! En arrivant sur les lieux la blonde fut assez surprise de constater que l’objet de ses pensées était déjà présent. Cela signifiait qu’elle était en retard, dans son avance ce qui était une grande première. La jeune femme prit une grande respiration et descendit les marches de l’institut, la première impression était très importante. L’aura que dégageait une personne pouvait être primordiale, elle pouvait intimider quelqu’un comme elle pouvvait offrir un cadre chaleureux. Myrcella avança vers Zak Winterscar d’un pas assuré et se stoppa à environ un mètre de lui avant de plaquer un sourire à son visage. « Salut, déclara-t-elle d’un ton léger. » En un regard, elle eue le temps d’enregistrer la physionomie du jeune homme. S’était un grand brun à l’air sévère et plutôt séduisant (en toute objectivité bien entendue). La néphilim osa croiser son regard et y décela une grande souffrance qui l’a troubla plus qu’elle ne l’aurait souhaité. Quel ironie ! Quand on pense à son nom Winterscar. La cicatrice de l'hiver.... Ainsi, la jeune femme évita de prolonger ce contact plus longtemps. « Je suis Myrcella, ajouta-t-elle lorsqu’elle réalisa qu’elle ne s’était même pas encore présenté. » Réalisant que le jeune homme ne souhaitait pas s’éterniser là-dessus, Myrcella se tourna vers l’écran du grand ordinateur pour y afficher des photographies. « Je te fais un rapide topo : il semblerait qu’une créature obscure ait brisé les accords. On a retrouvé une traînée de cadavre à Royal Street, c’est un loup qui nous à prévenu ce matin. Désolé si ça casse ton aprem, j’espère que tu n’avais rien de prévu. Les cadavres sont tous des terrestres et ils présentent tous des marques dans le cou ce qui nous laisse penser que le tueur est un vampire, cela dit, je suis passée voir le légiste et – bien qu’elle n’en soit pas encore sûre et certaine - elle croit que c’est une imitation. » La blonde marqua une pause pour laisser le temps au brun d’assimiler cette information. La chasseuse d’ombre se détourna de l’écran et sans qu’elle ne le veuille ses pupilles plongèrent inéluctablement dans celles de son acolyte. Mais elle rompit aussitôt le contact ayant peur de mettre le brun mal alaise. « Il faudrait qu’on passe au Petit Théâtre pour un interrogatoire, les cadavres ont étés retrouvé dans les alentours. » Myrcella lâcha un soupir, cette perspective était loin de la réjouir, elle n'aimait pas tellement les interrogatoires et les missions de reconnaissances, surtout lorsque celle-ci ont lieux dans un territoire hostile. Pas qu'elle n'apprécie pas les créatures du downworld mais, la jeune femme ne savait pas comment les créatures obscures pourraient les accueillir.
Pseudo : Aethuse Date d'inscription : 18/06/2020 Messages : 44 Marques de Noblesse : 4 Crédits : Aethuse Disponiblité RP : dispo =)
Ft. : Julie Benz Alignement : mauvais Allégeance : Jim Nightingale Parabatai : aucun Armes : Pocket staff portable (bâton en métal rétractable)
Origines : anglaise Âge : 21 ans Métier : chasseuse d'ombre Résidence : institut Orientation : hétérosexuelle Statut civil : célibataire Généalogie : °Jasper Devereux / père
°June Marvolo / mère
° Sibylle Mc'Darcy / tante Anecdotes : ¤ Myrcella est une dessinatrice hors pair mais également une bonne pianiste!
¤ Elle ne connaît pas ses véritables parents
¤ adore les chapeaux
¤ a horreur des fausses fleurs
« A trop faire confiance, on risque d’être trompé. Mais à ne pas faire assez confiance, on vit dans le tourment. » — Frank Crane.
Témoins silencieux du spectacle de la vie et marques indéniables quant au temps qui disparaît à l’horizon ; dans un perpétuel recommencement se succèdent années après années les saisons – véritable fléau ou bénédiction selon les individus. Bientôt la douceur hivernale atteindra son apogée à la Nouvelle-Orléans, avant les prémices d’un nouveau cycle. Au travers des arbres nus de la cour s’enchevêtrent timidement les quelques rayons de soleil, qui tout comme le vent viennent lécher les vitraux légèrement teintés de l’institut — et confèrent à la pièce cette atmosphère reposante de calme et de sérénité. Silence religieux ponctué cependant par quelques tintements métalliques. Pareil au toucher d’un amant sur la peau de sa muse, ses doigts, lentement, dansent sur la surface polie de l’objet de sa contemplation — glissent le long des fibres de carbone et terminent leur course sur la pointe affûtée d’argent pur. Sous le regard expert du jeune archer s’illuminent les quelques symboles gravés de sa stèle, qui par le langage des anges bénissent les dernières flèches de son carquois. S’il doit partir en mission un peu plus tard, il n’est pas question de perdre une bonne vingtaine de minutes au dernier moment pour s’occuper de son arsenal, pas quand il a la possibilité de se préparer en amont. C’est l’inconvénient de l’archerie, un domaine sur bien des tableaux plus contraignant que le fait de manier un simple sabre, fouet ou encore bâton d’escrime ; mais qui au moins permet de se tenir à bonne distance de ses adversaires. Un art, aussi, qu’il a appris au fil du temps à aimer autant qu’il le maîtrise — et quand bien même il fut autrefois un véritable prodige des dagues jumelles, cette époque est révolue depuis bien des années. Un dernier passage de chiffon sur son projectile de métal et le néphilim satisfait se lève de son siège pour enfiler cette même veste en tissus noir qu’il porte toujours pour chasser ; ajuste ses gants de tir, et après une dernière vérification fixe le fourreau de sa lame séraphique à sa taille, juste par précaution. Il regarde sa montre : il est grand temps de rejoindre sa coéquipière. La vérité, c’est que Zachary ne comprend pas vraiment comment son prénom a pu sortir pour une mission sur laquelle il n’était pas même affecté à l’origine : il n’est pas vraiment celui auquel on pense comme partenaire à moins de nécessiter d’un archer, et encore moins les nouvelles têtes qui au mieux l’oublient, au pire se sentent mal à l’aise en raison de son regard fermé et son manque cruel d’interactions sociales. Il faut dire aussi qu’il est la plupart du temps en mission avec Connor, parce que tout shadowhunter sait à quel point deux parabatai sont bien plus puissants aux côtés l’un de l’autre, et qu’instinctivement il ne semble pas naturel de s’associer avec un chasseur d’ombres lié à un autre — encore moins quand le frère d’armes en question est encore vu par une poignée d’anciens comme un traitre. Peut-être est-ce pour faire du zèle auprès de sa famille, en fait pour ce qu’il en sait la fille qui lui a proposé cette traque aurait tout aussi bien pu sortir le premier nom qui lui est venu, il n’a pas vraiment creusé le sujet il faut dire : partir en mission est un devoir qu’il est toujours prêt à remplir, bon petit soldat dévoué qu’il est — peu importe les desseins de son partenaire. Alors il n’a pas refusé non plus.
Le voilà enfin arrivé à l’entrée principale, une bonne dizaine de minutes en avance sur l’horaire initial, fidèle à ses habitudes — bien qu’il doive patienter un petit moment avant de voir descendre les escaliers son binôme pour les prochaines heures, sous les traits d’une jeune femme blonde à la silhouette athlétique malgré sa morphologie plutôt mince. Il ne lui en tient pas rigueur ; au moins, elle ne lui tend pas la main pour le saluer, c’est toujours un bon point. Cependant, si la demoiselle semble plutôt accueillante, le garçon n’est là ni pour tailler le bout de gras, ni pour se faire des amis. — Zak, il répond de manière totalement neutre lorsqu’elle se présente, bien qu’il fasse l’effort tout de même d’ajouter un léger mouvement de tête pour acquiescer poliment. Myrcella alors ne se fait pas prier pour entrer dans le vif du sujet, et c’est grandement apprécié ; tout autant que sa manière de respecter son espace personnel ou d’éviter de s’attarder plus que nécessaire sur son visage, qui le pousse peut-être bien un petit peu, inconsciemment, à baisser sa garde. Avec grande attention, le garçon écoute les paroles de son homologue, examine silencieusement les images qui défilent sur l’écran devant lui ; interpellé cependant par la fin du résumé au cours duquel ses sourcils se froncent. — Une imitation ? Ce serait pas la première fois…, il dit l’air songeur alors qu’il ouvre et parcourt machinalement les rapports d’autopsie sur l’écran. Les corps ont perdu une quantité indéniable de sang, mais n’en ont pas été totalement vidés pour autant — ce qui semble aller en faveur de la théorie du faussaire. Il doute néanmoins que cette véritable tuerie soit l’œuvre d’un loup, bien qu’aucune piste ne puisse être écartée à l’heure actuelle ; ou alors pas le plus futé d’entre eux : c’est comme si la disposition des cadavres indiquait clairement le Petit Théâtre, de manière un peu trop évidente à son goût. — On dirait presque que quelqu’un essaye de faire croire aux loups que les vampires chassent sur leur territoire. Peut-être pour raviver les animosités naturelles entre deux races opposées depuis la nuit des temps, et les monter les uns contre les autres. Mais qui trouverait un intérêt dans cette histoire ? Certainement pas les terrestres innocents qui sont pris entre les feux. Cela étant dit, le repaire des lycanthropes lui semble également être un bon point de départ pour leur enquête, bien que l’idée ne l’enchante guère plus que la chasseuse d’ombres. Oskar Petersen peut parfois se montrer brutal et extrêmement caractériel, c’est un fait, mais c’est aussi un homme sage et d’honneur, qui sait tenir ses bétas. Plus encore, il n’est pas un homme qui est dupé facilement, son frère encore moins. Alors s’il se passe quelque chose sur leurs terres, ils sont forcément au courant de quelque chose. — J’espère que les Petersen sont d’humeur coopérative, il hoche es épaules désintéressé.
Zak Winterscar
FONDA ❖ fallen angel.
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Origines : euro-américain Âge : 25 ans Métier : chasseur ; prof. d'arc Résidence : l'institut Orientation : asexuel (hétéro) Statut civil : célibataire Généalogie :
(✞) gabriel silverguard - grand père
janet silverguard - grand mère
(✞) kayden winterscar - père
laureen winterscar - mère
(✞) alison winterscar - soeur Anecdotes : parle couramment anglais et français ++ bonne maîtrise de l'italien et de plusieurs langues démoniaques ++ phobie moins prononcée face aux enfants ++ aime les chiens
Un dégradé de couleurs s’étalait sur le plafond sombre de la «vielle église» qu’était l’institue. Simple résulta des écrans allumés dans la pièce, quand on y pense c’est étrange. Rouge, jaune et cyan se suivaient naturellement, à elles seules, elles faisaient toutes les couleurs qu’affiche un écran. Fascinant. Et pourtant s’était bête comme tout à saisir. En rapportant son attention sur l’écran Myrcella songea à la façon dont il avait pu être conçu et à la façon dont des cristaux avaient pu y être insérés. L’écran ne semblait pourtant pas être très épais. La jeune femme avait apprit le fonctionnement des écrans il y a quelques années en arrières, et pourtant lorsqu’elle daignait s’attarder sur eux un peu trop longtemps; c’est comme si sa mémoire subissait un électrochoc. La voix masculine de son coéquipier l’a tira de sa torpeur, elle s’étonna presque de ne pas trouver Reden à la place de Zak. Elle s’était habituée à sa présence, et ça lui semblait plus naturel de chasser à ses côtés, bien qu’il puisse arriver que le jeune homme ne lui touche pas un mot tout au long. Toutefois, bien que Myrcella regrettait la présence familière de Reden, la jeune femme admettait que celle de son nouveau compagnon ne lui déplaisait pas. Il était calme, posé et il y avait quelque de doux dans sa voix qui contrastait beaucoup avec son allure froide et désintéressé. Zak ne devez pas être le genre de personne à déballer tout un flot de parole assourdissante dans la seconde, ni même à se réjouir des potins qui circulaient sur ses camarades. Le monde n’était remplit que de ses gens là et le fait que les shadowhunters aient du sang d’ange dans les veines ne les dispensaient pas de ses petits défauts. Myrcella laissa inconsciemment ses épaules se décharger des poids qu’elle avait cumulé ses derniers jours. En écoutant tout ce que les chasseurs d’ombre de l’institut disaient au sujet du brun, l’esprit de la jeune fille avait fini par intégrer – malgré elle – l’image d’un Zak froid et désagréable voir psychorigide. Myrcella avait longuement cogité à la façon dont elle pourrait l’aborder lorsqu’elle se hasardait à jeter un œil dans la direction du brun à la cafétéria. Bien qu’elle évitait de le faire la plupart du temps, sans doute parce qu’elle avait peur que celui-ci s’en aperçoive. Un jour, le garçon était apparut à la cafétéria la moue plus taciturne que d’habitude, Myrcella s’était penchée sur son cas - pendant que Tyler, un type avec qui elle et Reden mangeaient à midi, étalait ses exploits sur le terrain. La jeune femme tentait de découvrir, le nez plongé dans ses légumes ce qui pouvait bien le tracasser. S’était là qu’elle avait pensé la toute première fois qu’elle pourrait l’aborder. La blonde avait sillonné les tables mentalement et établit le trajet. Elle avait même réfléchit à ce qu’elle pourrait lui dire, pourtant elle ne l’avait pas fait. Quelque chose là-dedans l’avait effrayé non pas effrayé… angoissé plutôt. Oui s’était ça. Et heureusement, comme s’il avait perçu son dilemme cornélien, Winterscar s’était levé de sa chaise pour quitter la pièce. L’oxygène revint quelques secondes après, et Myrcella se retrouva dans une nouvelle conversation avec Reden. Bref. Myrcy secoua la tête pour effacer ce moment étrange de sa mémoire. Le mystère qui entourait le coéquipier de Zak déconcertait la chasseuse d’ombre plus qu’elle ne l’aurait souhaité. En effet la plupart des gens était facile à cerner pour elle. M’enfin. Là elle se fustigeait mentalement pour le stigmate qu’elle avait pointé sur le parabataï de Connor. Quoique, il était peut-être réellement psychorigide… Finalement, Myrcella se décida à juger de ça un peu plus tard.
La shadowhunter réalisa alors que ses pupilles avaient fixé l’écran tout au long de sa pensée. Elle clos ses paupières un instant histoire de reposer un peu ses yeux avant de les rouvrir pour écouter les dires de Zak : « On dirait presque que quelqu’un essaye de faire croire aux loups que les vampires chassent sur leur territoire. » Myrcella se décida à observer le rapport de la légiste avec plus d’attention. Les deux affirmations du jeune homme avaient piqué au vif sa curiosité. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas travaillé sur une affaire aussi intéressante qui suscitait qu’elle emploie ses méninges. « Les vampires et les loups ne font pas bon ménage. Quelqu’un pourrait vouloir tirer profit de ça. Créer de la peur dans les populations…. » La jeune fille serra les dents. Elle avait l’habitude de réfléchir à voix haute, exposer ainsi ses pensées lui permettait de pouvoir remettre de l’ordre dedans. Parfois ce qu’elle disait était dénué de sens, aussi étrange que cela puisse paraître, la blonde trouvait parfois quelques difficultés à s’exprimer, ses pensés étaient plus claires que ses paroles elles-mêmes. « Je m’attends presque à ce qu’un vampire nous appelle pour nous dire que l’un des leurs a été tué par loup. Vaux mieux piquer les deux camps à vif si on veut que la haine se propage….. Mais on ne trouve que des cadavres chez les lycans. Alors c’est là que tout ce passe. » Myrcella oublia de nouveau qu’elle n’était pas seule dans la pièce. Encore une fois elle tenta de remettre de l’ordre dans ses pensées mais cette fois dans sa tête. Elle craignait que cela ne déconcentre ou perturbe les pensées de son camarade. Elle tenta de se remémorer tout ce qu’elle savait sur la meute qui vivait au théâtre antique. Mais le fait qu’elle soit nouvelle en ville depuis une semaine ne l’aidait pas beaucoup. Ainsi la perspective de passer au Petit Théâtre pour interroger le chef de meute ne la réjouissait guère. Son manque de connaissance l’irritait et elle senti ses joues s’échauffer et rougir à cette pensée. «J’espère que les Petersen sont d’humeur coopérative. - Je t'avoue que j'appréhende la rencontre répondit-elle du tac au tac sans vraiment réfléchir.» D'ailleurs Myrcelle s'étonna de la sincérité de ses paroles à l'égard du brun.
Mais c'est là seulement que les dires du garçon la percutèrent vraiment. La jeune fille releva alors la tête de l’écran pour la première fois. Ses yeux fixèrent un point invisible devant elle. Oskar Petersen l’alpha de la meute, Petersen était un nom qui lui était revenue souvent lorsqu’elle avait étudié la meute de la Nouvelle-Orléans. Les Petersens étaient une grande famille, cela faisait des générations et des générations que les Petersens se refilaient le rôle d’alpha sans jamais se faire détrôner. Oskar était aussi respecté que craint, c’est du moins ce que la jeune femme avait entendu dire puisqu’elle ne l’avait jamais rencontré. La jeune fille remercia son partenaire silencieusement pour avoir évoqué se nom. « Je te laisses me guider, déclara la jeune fille à l’adresse du brun. Je t’avoue que je n’ai pas encore eu le temps de visiter la ville. » Myrcella osa lancer un sourire amical au brun. C’est alors que sa mission, sa loyauté envers Jim lui revint en tête. L’espace d’un instant elle l’avait oublié trop concentré sur les meurtres du Petit Théâtre.
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Origines : anglaise Âge : 21 ans Métier : chasseuse d'ombre Résidence : institut Orientation : hétérosexuelle Statut civil : célibataire Généalogie : °Jasper Devereux / père
°June Marvolo / mère
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Vampires et lycanthropes. Deux races que tout oppose, animées par une animosité mutuelle et instinctive depuis bien des siècles ; enfants de la nuit ou esclaves de la lune - la légende déjà les place comme antagonistes mutuels, à l’image de leurs créateurs. Hécate et son si sombre reflet, deux démons majeurs enivrés par une haine mortelle l’un pour l’autre. La Nouvelle-Orléans ne fait point entrave à leur réputation : tout membre impliqué dans les affaires du monde obscur sait à quel point Silas McCormick convoite le Petit Théâtre et ses alentours, et comment proche il a été de l’arracher aux griffes de ses propriétaires il y a quelques années. Lorsque les grands du downworld se rassemblent en Louisiane, jamais suceurs de sang et loups-garous ne siègent côtes à côtes. Pas plus qu’on ne les laisse dans une pièce commune, seuls et sans témoins. Alors si quelqu’un essaye de les monter l’un contre l’autre, il y a fort à parier que les choses dégénèrent de manière spectaculaire. Zachary se pince l’arête du nez : comme s’ils avaient besoin d’un pantin pour raviver les braises de cette rivalité encore chaude, alors que dans la fourmilière qu’est devenue l’institut les troupes traquent l’ombre d’Edom qui se rapproche chaque jour un peu plus. Myrcella soulève un point important ceci dit : aucun cadavre n’a été retrouvé du côté des enfants de la nuit, du moins rien qui n’ait été signalé aux shadowhunters. Soit l’instigateur des hostilités souhaite la jouer finement, soit il y a effectivement un vampire qui chasse sur les terres des Petersen, par ignorance, ou par pure provocation. Le jeune homme n’est pas certain de savoir quelle hypothèse serait la meilleure. Dans tous les cas, cela constitue une violation des Accords, et le repère des lupins reste la meilleure alternative pour trouver leur assassin. Il tourne la tête vers sa collègue et acquiesce d’un léger mouvement entendu. — Oskar Petersen peut être rude, mais c’est un homme honnête et sage, tout comme l’était mon père, il note non sans une pointe de regrets. Il y a toujours eu un immense respect entre Kayden Winterscar et le vieil alpha, chez qui le nephilim retrouve beaucoup de caractéristiques de son paternel. Puis d'une douceur qui tranche avec sa carrure imposante, il continue. Il saura nous écouter. Une chance que ce soit lui le leader, son aîné peut se montrer... imprévisible. En d’autres termes, mieux vaut se méfier de Leon.
*****
La shadowhunter est nouvelle en ville, et ne connaît pas encore les plus sombres recoins de la city that care forgot - ni les autres d’ailleurs. A moins que Zachary soit celui qui mène la danse et agrippe sa partenaire suffisamment fort pour qu’elle ne se perde pas entre deux dimensions - ce qui de toute évidence ne lui convient pas, prendre le portail de l’Institut n’est donc pas une option pour la paire de chasseurs. Arriver au Petit Théâtre prend alors un peu plus de temps que prévu, mais offre une bonne occasion à Myrcella de découvrir Royal Street – qui malgré son charme à la Française, n’est certainement pas le quartier le plus au goût du garçon : la population est bien trop dense. Le fils de Laureen remonte presque nerveusement le col de sa veste, désireux de cacher encore un peu plus sa peau, si tant est que cela puisse être possible. Le bâtiment est assez sobre et se fond parfaitement dans le coin, malgré les quelques fresques qui le décorent joliment. Bien que très apprécié des locaux pour ses spectacles de grande qualité, on pourrait presque croire à un établissement privé et passer à côté sans connaître, si l’on ne prêtait pas attention aux affiches sur la façade ou aux grandes lettres gravées dans la pierre de l’édifice. L’intérieur raconte néanmoins une toute autre histoire. Une ambiance feutrée et intimiste, des boiseries raffinées sans pour autant être tape-à-l'œil ; il y a même une immense toile peinte sur le plafond, qui surplombe le spectateur dès son entrée - comme pour l'inviter à s’engouffrer plus loin dans les profondeurs de la scène. Le petit restaurant du théâtre laisse flotter une odeur de cuisine Française qui rappelle à Zachary les moments de convivialité auprès de son grand père à Idris, lorsqu’il était tout gamin. Un aïeul dont il était proche, et duquel il tient tant son prénom Gabriel que la connaissance de sa langue natale. Pour être honnête, du peu d’occasions qu’il a eues de le visiter, Winterscar aime beaucoup cet endroit, et passerait volontiers plus de temp en son sein s’il était le bienvenu. Mais aujourd’hui, comme toutes les fois auparavant, les nephilims ne sont pas là pour le plaisir. - Le petit prince et la vaillante soldate, une voix grave et ferme les accueille, résonne contre les parois de la pièce à l’acoustique parfaite alors qu’ils pénètrent la salle maîtresse. Tout droit venus de la cité des anges. Assis au milieu des banquettes de velours vides, l'homme à la chevelure grisonnante ne prend pas même la peine de se retourner – garde à la place le regard plongé sur le ballet de danseurs qui s’agitent sur la scène ; probablement aiguillé par ses sens hautement plus développés que ceux d’un terrestre pour repérer aussi facilement leur entrée. Il est aisé néanmoins de deviner le sourire qui déforme ses lèvres, même dans l’ombre. Zak fronce les sourcils, mais d’un pas décidé ne perd aucun temps à descendre les marches pour rejoindre la silhouette aux larges épaules, qu’il dépasse pourtant de bien une tête. - Leon Petersen, il salue poliment l’homme assis, en prenant soin d’énoncer son nom pour que Myrcella sache à qui ils s’adressent. Cette fois-ci, le quinquagénaire tourne la tête, observe Zachary – mais s’attarde davantage sur la chasseuse qu’il ne connait ni d’Eve ni d’Adam, la parcourt de la tête aux pieds. Sur la scène, la répétition s’est momentanément interrompue : ils ont attiré l’attention de la chorégraphe, une jeune louve à la peau foncée qui s’apprête à les rejoindre, intriguée et clairement méfiante. Mais Petersen fait un geste de la main en sa direction, indiquant que tout va bien et qu’elle peut reprendre son travail. Ce qu'elle fait, non sans garder un œil sur les invités. - Alors ? Que nous vaut le privilège de cette visite ? - Nous aimerions parler à Oskar, dit simplement le shadowhunter plus âgé, une voix plus autoritaire que précédemment cependant. - Droit au but, hein ? J’aime ça. Le lycanthrope sourit de plus belles, le fixe droit dans les yeux – ce qui a pour effet de mettre Zachary mal à l’aise, bien qu’il ne laisse rien paraître. Malheureusement je crains que Oskar ne soit pas disponible. Leon se lève de son siège, croise les bras sur son torse et fait claquer sa langue contre son palais avant de secouer la tête d’un air las. Lorsqu’il s’agit de son frère, le lupin a toujours tendance à se montrer méfiant ; ce n’est pas le fils Winterscar qui va le lui reprocher. - Et on peut savoir ce que vous lui voulez, à mon frangin ? Histoire que je fasse passer le message.
Spoiler:
Pardon pour le retard, journées compliquées :( N'hésite pas à me dire si quelque chose ne va pas !
Zak Winterscar
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« A trop faire confiance, on risque d’être trompé. Mais à ne pas faire assez confiance, on vit dans le tourment. » — Frank Crane.
